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24/03/2012

Phongsali... et alentour

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(Phongsali, Laos, février 2012)

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Rues pavées de la "Vieille ville" de Phongsali.

Au laos, dés qu'il y a un rayon de soleil, on sèche quelque chose : dans le champ, sur le toit, à même la rue ! Ici, c'est du gingembre...

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Phongsali est la ville la plus peuplée (6000h) à l'extrême Nord du Laos. Elle est aussi la capitale de la province éponyme, enclavée entre la Chine et le Vietnam.

La petite cité, qui s'étend le long des crêtes escarpées à 1400 mètres d'altitude, est en train de se faire détrôner par la localité voisine de Boun Neua, mieux située sur l'axe routier Chine-Laos et qui accueille déjà un aéroport.

La population, composée de Phu Noi (une ethnie d'origine birmane) et de migrants plus récents venus du Yunnan voisin, tire l'essentiel de ses revenus de la culture du thé.

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Notre cantine (on y mangera 4 fois !) à Phongsali.

Pour choisir son menu, il faut passer côté cuisine et montrer du doigt (ou bien parler lao !) la viande et les légumes que l'on désire. Devant le manque de précision de la commande, ce qui arrive dans l'assiette resulte généralement de l'imagination de la cuisinière ! Ces petits plats, plus chinois que Lao, étaient néanmoins délicieux...

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Comme plusieurs fois durant ce voyage, la location d'une moto se révèlera le meilleur moyen de découvrir les villages alentours. Ce 9 février sera mon baptème du feu : c'est en effet la première fois que je pilotais un deux-roues à vitesses (merci à Eric pour la formation accélérée !).

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(Phongsali, Laos, février 2012)

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Tout au long de la journée les villages sont endormis, vidés de leurs habitants qui sont aux champs. Seul les vieux vaquent à quelques occupations ou gardent les tout petits. C'est à patir de la sortie des classes que les bourgs retrouvent un peu d'animation...

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Les théiers poussent ici à l'état sauvage et des spécimens plusieurs fois centenaires bordent parfois les chemins (enfin, quand on les remarque, car le théier est un arbre somme toute assez banal !). 

Ce que l'on remarque par contre, ce sont les plantations, où la hauteur des arbustes est contenue afin de récolter plus facilement les jeunes pousses. On remarque également qu'à cause des terrains pentus, rien ne peut être mécanisé...

Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il n'existe à travers le monde qu'une seule espèce de théier, le "camelia sinensis" (proche cousin d'ailleurs du camélia décoratif que nous connaissont). C'est le traitement réservé (ou pas) aux feuilles (trempage, oxidation, séchage, chauffage, fermentation, etc...) qui fera la différence !

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(Phongsali, Laos, février 2012)

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La maison traditionnelle des Phu Noi est généralement construite sur pilotis, eux-mêmes fixés sur une épaisse terrasse en pierres sèches.

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Si le "joug humain" (une simple planche de bois avec une échancrure au milieu pour y placer le cou) a depuis longtemps disparu des campagnes françaises, il reste par ici encore  très utilisé...

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Ces rondins évidés et percés d'un unique trou sont tout simplement des rûches sommaires !

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De nouvelles plantations de théiers voient le jours un peu partout sur des parcelles défrichées par le feu. Cela ajoute peut-être un peu à la déforestation du Laos, mais vraiment à la marge.

Car le vrai  drame du pays, c'est la combinaison de plusieurs problèmes : le pillage des essences rares (mais aussi des arbres de grande taille), la déforestation massive afin de fournir du bois de chauffage, et enfin la replantation exclusive d'hévéa  (ce dernier, qui fourni le latex, vide tellement le sous-sol de sa substance que rien ne repousse après lui ! Il faut donc trouver de nouvelles parcelles...)

Cette déforestation catastrophique, que rien ne semble arrêter, est en plus précipitée par la demande jamais satisfaite des deux grands voisins (Chine et Vietnam), et par l'incurie et la corruption dans les rangs des autorités laotiennes.

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(Phongsali, Laos, février 2012)

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