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22/09/2011

Des rennes dans la toundra...

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(Ile de Barents, Svalbard, 23 juillet 2011)

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tour du spitzberg

Poursuivant notre navigation vers le sud de l’archipel du Svalbard, nous ferons deux arrêts sur les îles d’Edge et de Barents. Ce sera pour nous une nouvelle occasion de parcourir la toundra et d’observer de paisibles rennes.

tour du spitzberg

tour du spitzberg

tour du spitzberg

La toundra de développe sur les grandes étendues proches du niveau de la mer. Cette végétation typique des régions polaires, rase et adaptée à cet environnement très rigoureux, couvre moins de 8% de la surface de l’archipel.

La faible activité bactérienne du sol fournit peu de phosphates, nitrates et autres sels minéraux essentiels. Cette pauvreté limite donc considérablement la vitesse de croissance et la densité de la végétation. En revanche, sous les colonies d'oiseaux, l'apport d'engrais naturel favorise une couche végétale qui tranche par sa couleur, sa vivacité et son épaisseur.

tour du spitzberg

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tour du spitzberg

tour du spitzberg

On trouve au Svalbard pas moins de 170 espèces de plantes à fleurs, auxquelles il faut ajouter les champignons et les innombrables mousses et lichens.

Parmi ces fleurs, on trouve par exemple les saxifrages, les renoncules, les linaigrettes ou l’emblème du Svalbard : le pavot arctique… 

La saison de croissance de la végétation ne dure que quelques semaines jusqu’à la fin du bref été polaire. C’est malgré tout suffisant pour que ces espèces bien acclimatées poussent, fleurissent et se reproduisent.

La fréquence des vents amène les plantes à se développer horizontalement plutôt que verticalement, comme c’est le cas pour le saule polaire, véritable « arbre » nain dont la hauteur ne dépasse pas 2 à 3 cm ! Quand aux fleurs, les plus grandes, comme les linaigrettes, elles ne dépassent que rarement les 10 ou 15 cm…

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Le pavot arctique, emblème du Svalbard

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Le renne du Svalbard est la plus petite des neuf sous-espèces de renne.

Il est le résultat d’une adaptation spécifique à l’environnement extrême de l'arctique.

Morphologiquement, ils sont plus courts sur pattes et plus gras que les autres rennes, …et donc moins rapide. Mais cela ne les inquiète pas vraiment, car il n’y a pas de loups au Svalbard et les ours, eux, les ignorent…

Leur principal objectif dans l’existence est donc de se constituer pendant les trois mois les plus cléments de la belle saison des réserves de graisse suffisantes pour les aider à passer les très longs mois d’hiver !

Le renne est un ruminant. Il peut donc avaler et digérer à peu près n’importe quel végétal (principalement mousse et lichens, mais aussi parfois varech). En contrepartie, il doit passer toute sa journée à brouter et n’a donc pas le loisir d’hiverner.

Pendant l’hiver (dont trois mois de nuit totale), c’est avec ses sabots qu’il va chasser la neige ou casser la glace pour accéder à sa maigre pitance, c'est-à-dire les restes gelés et rabougris de la déjà pauvre végétation d’été !

Le renne du Svalbard est également à ses heures perdues coprophage : il se régale en effet des crottes de bernaches nonnettes qui sont pleines de nutriments (ces petites oies ne digérant que partiellement leur propre nourriture).

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(Spitzberg, 23 juillet 2011)

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Crête de roche dolérite polie par les glaciers sur l'île de Barents

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Maison de trappeurs sur l'île de Barents

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Les rennes n’ayant pas besoin de rester en troupeaux pour se protéger, ils vivent donc seuls ou en petits groupes. Comme ils ne ressentent pas non plus le besoin de migrer ni de se battre pour les pâturages, leurs bois sont naturellement devenus assez petits.

Moins de rassemblements signifie aussi moins de maladies, et les rennes peuvent vivre très vieux……à condition de passer les hivers !

Contrairement à la plupart des autres cervidés, les femelles rennes portent elles aussi des bois,  dont les dimensions sont toutefois plus modestes que celles du mâle. Par contre, comme tous les cervidés, les rennes perdent ces bois chaque année. Ils repousseront de nouveau pour atteindre leur plein développement durant la période de rut, en automne.

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Sous l'effet du gel répété, on trouve de nombreuses roches éclatées en fines lamelles

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Une incongrue pièce en métal sur une plage de l'île d'Edge, abandonnée là par un navire de trappeurs. Ces derniers ont aussi laissé un champs d'os, temoin d'une désormais lointaine trappe intensive.

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Maisons de trappeurs sur l'île d'Edge

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(Ile de Barents, Svalbard, 23 juillet 2011)

Commentaires

Les mots me manquent......sublime!!!

Écrit par : Bonita | 23/09/2011

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