15/07/2009
L'île de Taquile
Nous ne passerons que quelques petites heures sur Taquile, à notre plus grand regret...
A peine débarqué, nous prenons le long sentier qui mêne au village. Il n'y a aucune route, comme sur Amantani, et donc aucun engin motorisé (pas de vélo non plus et toujours pas de chiens !)
L'île nous semble encore plus belle, plus verte et plus fleurie ; la belle lumière de ce mois de juin baigne les terrases entourées de petits murets ; On pourrait se croire quelques part en Mer Egée ! Nous croisons les habitants qui nous disent bonjour comme si nous étions voisins ; Ils sourient...
L'île respire vraiment la sérénité, ...et je n'ai pourtant pas abusé sur la coca !!!
Sur le bord du chemin, notre guide nous explique que les traditions vestimentaires remontent pour la plupart à l'époque de la colonisation par les conquistadors, il y a près de 500 ans (d'ailleurs, un des premiers propriétaires de l'île fut un certain Comte de Taquila !). On s'y perd un peu entre l'espagnol et l'anglais, mais on comprend vite que tout est important : un véritable code ! Du premier regard, suivant le nombre de pompons dans les cheveux pour les femmes, la forme et à la couleur du bonnet pour les hommes et de plein d'autres subtilités, on sait si untel est marié, célibataire ou veuf...
L'île est également réputée pour son tissage (L'UNESCO l'a d'ailleurs ajouté à sa liste du patrimoine immatériel de l'Humanité (eh oui, ca existe !). On croise parfois sur les sentiers des hommes qui tricotent et il parait même que c'est indispensable afin de pouvoir se marrier !
Tout comme sur Amantani, la plupart des travaux de l'île sont fait en communauté, les réalisations artisanales sont vendues à la coopérative du village et les prix ne prêtent à aucune discussion. L'ouverture des rares restaurants se fait également à tour de rôle. Sur l'île, pas de police. C'est un "Conseil", dont les membres changent régulièrement et de façon démocratique, qui gère les éventuels conflits. On fait aussi bien sûr appel aux anciens...
Un monde un peu à part, mais finalement pas si rare que cela et que l'on retrouve souvent à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie...
C'est fou de voir à quel point un monde solidaire, respectueux de ces origines, des autres, mais aussi de la nature peut nous faire rêver...
Mais bon, sans Internet, sans chauffage l'hiver et les toilettes au fond du jardin...
14:34 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage au pérou et bolivie, pérou, lac titicaca, ile taquile
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