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30/06/2011

Khiva (suite...et fin)

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Le Kalta Minor (1852), symbole de Khiva.

A regarder cette merveille vernissée dont la construction cessa le jour de la mort de son instiguateur, le khan Mohammed Amin, on regrette bien évidemment qu'il n'ait pas atteint les 70 mètres prévus à l'origine...

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Les quatre portes (dans l'ordre : nord, ouest, est et sud) de l'Ichan Kala, la forteresse de Khiva.

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Le gardien d'une mosquée, pas très loin de la porte Est.

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(Khiva, Ouzbékistan, juin 2011)

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La madrasa Muhamad Rakhim Khan date de 1871

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Un très bel ensemble : La madrasa et le minaret Islam Khodja.

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Le plus haut minaret de Khiva, celui d'Islam Khodja compte 120 marches, et vous mène à 45m au-dessus de la ville.

Les minarets avaient plusieurs utilités, à commencer bien sûr par celui de l'appel à la prière. Ils servaient également de "phare" pour les voyageurs égarés, ...et parfois même de "plongeoir" pour des exécutions plutôt radicales !

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Les artisans de Khiva sont parmis les plus réputés d'Ouzbékistan, surtout pour le travail du bois. Mais c'est aussi ici que l'on découvrira la plus grande variété de chapka...

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La grande salle de la mosquée "du Vendredi" (Juma Masjid) mesure 45m sur 55m (nous n'en voyons qu'une partie sur la photo). Elle est décorée de 213 colonnes, toutes d'origines différentes, qui reposent sur des socles en marbre qui les protègent de l'humidité.

Ces colonnes,  parfois rapportées de contrées lointaines par des pélerins ou des marchands, étaient offertes pour remplacer les plus anciennes : On retrouve sur certaines d'entre elles, qui datent parfois du Xème siècle, des représentations zoroastrienne ou bouddhique !

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Séchage de brique crues

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La grande cour intérieure du harem dans le "Palais de pierre" (XIXème) est bordée de cinq iwans (un pour le khan, et les autres pour chacune de ses épouses "officielles". Ils sont tous décorés de différents motifs de majolique bleue et blanche.

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Quelques tombes en briques crues montent à l'assaut du coin sud-ouest de la muraille en pisé.

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Au premier plan, une partie de la résidence royale de Khiva (Kounia Ark). Derrière, on retrouve le Kalta Minor, puis le minaret d'Islam Khodja, et enfin à l'extrème gauche, celui qui surplomble la mosquée du "Vendredi".

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L'iwan :

C'est un élément indispensable de l'architecture d'Asie centrale. On le retrouve dans chaque bâtiment, qu'il soit civil ou religieux et dans bon nombre de demeures privés. Il sert parfois aussi de mosquée d'été, dans lequel cas on lui adjoint un mirhab qui indique la direction de la Mecque. 

L'iwan consiste en un immense porche richement décoré soutenu par une ou plusieurs colonnes et ouvert d'un côté sur une cour ou un jardin...

Les colonnes en bois sont séparées des socles en marbre par un toupet en laine de chameau, afin d'offrir moins de résistance lors des tremblements de terre !

Le terme d'iwan sert également à désigner les immenses portes ou portails que l'on trouve à l'entrée de tout les monuments...

(NB : On aperçoit sur cette photo les estrades dévolus aux yourtes de "réception", généralement installées au centre des cours pendant l'hiver ).

 

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(Khiva, Ouzbékistan, juin 2011)

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Le mausolée Pakhlavan Makhmud (vers 1810)

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Coupole et (quelques) tombeaux du mausolée

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Muhammad Ibn Moussa Al Khawarizmi (750-850) est "LE" natif de Khiva.

Ce scientifique exceptionnel (mathématicien, géographe, astronome, ...) sera le premier à écrire un livre contenant le mot algèbre. Il est d'ailleurs consideré comme le co-inventeur de cette discipline...

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(Khiva, Ouzbékistan, juin 2011)

28/06/2011

Le pain ouzbek

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Notre hôtesse, en montagne, fabrique chaque matin le pain de la journée...

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...Une habitante de Khiva le fabrique sur le pas de sa porte, pour sa famille mais aussi pour quelques autres du quartier.

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Le pain ouzbèk est parait-il l'un des meilleurs d'Asie centrale. Je n'aurais surement pas l'occasion de goûter tout les autres afin de comparer, mais je me serais quand à moi régalé pendant 15 jours !

Bien qu'il existe des petites boulangeries artisanales, le pain est encore bien souvent fabriqué chez l'habitant. On appelle cette délicieuse galette lipioshka, naan ou non.

La préparation du pain est globalement la même à travers tout le pays, mais avec ici et là quelques variantes, comme par exemple l'ajout d'un peu huile, de graines de sésame ou de pavot sur la surface. L'épaisseur du pain est elle aussi variable.

La boule de pâte ayant reposé quelques heures, on l'étale du bout des doigts avant de la "marquer" à l'aide d'un petit tampon en bois clouté : C'est en quelque sorte la "signature" de l'artisan.

Le pain est ensuite "collé" sur la paroi intérieure du four en argile où il va cuire entre 10 et 20 minutes selon l'épaisseur.

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(Ouzbékistan, juin 2011)

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Au marché couvert...

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Un petit Samarkandais, fier de son pain dont on dit qu'il est le meilleur du pays !

27/06/2011

Juste une mise au point...

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(Dôme principal, en partie restauré, de la mosquée Bibi Khanum à Samarkand ; et l'intérieur de ce même dôme, en attente de restauration...)

A regarder de près (ou de loin) les bâtiments que vous allez découvrir au fil de ces posts, se pose évidemment la question de leur "authenticité". Je ne vous cacherais pas qu'une grande partie d'entre eux a été restaurée, parfois très lourdement (et récemment, comme khiva à la fin des années 90 ; -récit d'un voyageur en 1997-).

Des spécialistes, très sévères, dénoncent d'ailleurs ces restaurations parfois trop sauvages (comme ici).

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La madrassa Abdulha Khan, qui date de 1588, se situe un peu à l'extérieur du centre ville historique de Boukhara. Pour notre plus grand bonheur, elle n'a toujours pas été livrée aux restaurateurs...

 

Quoiqu'il en soit, admettons :

- que seuls de très rares monuments ont survécu au passage des Mongols au 13ème siècle.

- que les madrassas (écoles), mosquées, caravansérails et autres palais que nous découvrons aujourd'hui ont été construits entre le 14ème siècle et le début du 19ème siècle.

- que, comme ces ensembles architecturaux ont peu ou prou les mêmes plans, il est assez difficile pour le profane d'en estimer l'époque de construction.

- que la brique et la céramique ne sont pas les matériaux les plus résistants face aux âpres conditions climatiques de ces contrées.

- que la région à eu, en un demi millénaire, son lot de tremblements de terre (la capitaleTashkent fut totalement rasée en 1966 !)

- que nombre de ces monuments (surtout les plus imposants) étaient dans un état de ruine avancée au début du 20ème siècle

- que les restaurations, commencées sous les soviètiques, se poursuivent encore de nos jours.

- que seul un spécialiste peut aujourd'hui déterminer avec certitude les (rares) parties authentiques d'un monument, sachant que ce dernier a souvent été modifié au cours des siècles. (D'ailleurs, certains bâtiments pas très bien restaurés il y a seulement quelques dizaines d'années parraissent déjà décatis (!)

- qu'évidemment (et j'allais dire de fait) les guides brodent pas mal devant l'ampleur de toutes ces modifications, et peinent un peu à dater ce qu'ils nous montrent. Il leur faudrait parfois revenir aux fondamentaux !

- que ce qui nous est donné de voir à présent, même si l'on peut parfois reprocher ces restaurations un brin clinquante et tape-à-l'oeil, nous renseigne utilement à la fois sur l'usage des bâtiments et sur la disposition de ses derniers dans les villes (il nous offre donc une juste idée de la vie dans la cité). Enfin, et surtout, on peut admirer les innovations, les prouesses techniques et décoratives qui poussaient chaque cacique à toujours construire plus haut et plus beau que son prédecesseur !

J'ai visité tellement de ruines "informe" à travers le monde que j'ai réellement pris plaisir à découvrir ces monuments réhabilités et plein d'allure...

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(Ruine à restaurer... ou restauration déjà en ruine ???)

26/06/2011

Khiva

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(Khiva, Ouzbékistan, juin 2011)

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C'est par Khiva, capitale de la région du Khorzhem, que nous commencerons ce voyage...

Khiva est l'une des trois villes historiques ousbèkes les plus visitées par les curieux de passage. Mais, en raison de son éloignement de la capitale (Tachkent se trouve à 720km), elle l'est toutefois un peu moins que ses consoeurs Boukhara et Samarcande.

Cette citée d'environ 50 000 habitants, située au sud-ouest de l'Ouzbékistan (et à moins de 10km de la frontière turkmène !) est surtout réputée pour sa petite ville à l'intérieure de la grande : Une citadelle de 650 mètres sur 400, protégée depuis le Xème siècle par une enceinte en briques de terre crue, et inlassablement reconstruite depuis : C'est l'Itchan Kala.

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Plan de l'Itchan Kala, en céramique, à l'entrée de la ville

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Vue de l'Itchan Kala depuis le haut du minaret Islam Khodja

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Les remparts en briques crues

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Khiva était la dernière ville que traversaient les caravanes qui avaient choisi de traverser le désert afin de rallier Ispahan.

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Le Kalta Minor (ou minaret court) est à l'évidence le monument qui symbolise Khiva. Construit autour de 1850, seuls 26 des premiers mètres de ce qui devait être le plus grand minaret du monde musulman ont été construits. Le monument de 14m de diamètres, devait s'élever à plus de 70m de hauteur !!!

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Le Kalta Minor et la porte de la madrassa Amin Khan

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Etrange point de vue où la base du minaret ressemble à un bord de mer...

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Cette vieille dame vient chercher un peu d'eau directement dans un égout de la ville. J'ai vérifié ultérieurement : Il y avait bien là un robinet...d'eau potable !!!

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Le dôme du Mausaulée Pakhlavan-Mahmoud et le minaret Islam Khodja

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Du haut de ses 45m, le minaret Islam Khodja est le point culminant de la ville. il date de 1910.

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(Khiva, Ouzbékistan, juin 2011)

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La grande place devant la citadelle Kounia Ark

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(le minaret de la mosquée Juma)

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C'est un vrai plaisir que de parcourir et se perdre, si tant est que cela soit possible!, dans ces ruelles préservées où une cinquantaine de "monuments" et moins de 300 maisons particulières, en briques ou en pisé, offrent une vision assez réaliste de la ville primitive.

L'espace, réservé presque exclusivement aux rares piétons ainsi que l'inexistence de panneaux disgracieux, offre une impression de quiétude et, disons le, d'une certaine authenticité.

Seules quelques échoppes et étals nous rappellent que le touriste reste ici le roi !

L'Itchan Kala est inscrit depuis 1990 sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.

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La madrassa Muhamad Rahima Khan, qui date de 1871

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L'entrée du mausolée Pakhlavan Mahmud

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(Khiva, Ouzbékistan, juin 2011)

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Site officiel de la ville de Khiva (et en français, s'il vous plait !)

23/06/2011

Ouzbékistan : Histoire courte

Si j'ai décidé de faire court, c'est justement parce que l'histoire de l'Ouzbékistan est complexe, et qu'il est assez ardu de s'y retrouver !

En effet, depuis l'antiquité, de nombreux peuples conquérants ont eu des visées sur cette région du monde, à commencer par les troupes de Cyrus II le Grand, fondateur de l'empire Perse au VIème siécle av JC.

Suivirent les Macédoniens d'Alexandre le Grand, les Chinois, les Scythes, les Parthes, les Perses (de nouveau!), les Huns, les Turcs, les Arabes et les Mongols menés par Gengis Khan...

De tous ces peuples, ce sont sans nul doute les Arabes qui ont laissés les traces les plus concrètes de leur passage, tant au niveau des savoirs que de l'art et de la culture.

Ils ont aussi, bien évidemment, introduit l'Islam...   

Puis ce fut au tour de Tamerlan (Timur Lang), un enfant du pays né près de Samarcande au XIVème siècle, de bâtir son immense empire entre l'Inde à la Turquie.

L'Empire Timouride ne survivra pas longtemps à son fondateur, mais le XVème siècle restera, grâce à Timur et à ses premiers successeurs, celui de l'âge d'or de l'Ouzbékistan.

 

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(La Route -principale- de la soie, allait d'Antioche en Turquie à Xi-an en Chine. Dans le cercle bleu, l'actuel Ouzbékistan et les villes de Boukhara et de Samarcande)

 

On ne peut évidemment pas parler de l'Ouzbékistan sans évoquer la célèbre "Route de la soie" qui fut, dés le IIème siècle avant JC et jusqu'au XVème siècle, le seul et unique lien entre l'Orient et l'Occident.

Les caravanes, transportant la soie, l'ambre, la laque, la porcelaine, les épices, le corail et mille autres choses, traversèrent durant des siècles cette région du Monde dont Boukhara et Samarcande furent les haltes incontournables, sûres et propices à tous les commerces.

La route de la soie fut également un vecteur de métissage, de propagation des savoirs et des religions ainsi que la voie de diffusion des inventions chinoises : La boussole, la poudre à canon, le papier-monnaie ou bien encore l'imprimerie...

Ces routes caravanières perdront vite de leur importance avec l'essor de la navigation et de la découverte par les Espagnols et les Portugais de nouvelles routes maritimes vers l'Inde et l’Extrême orient...

***

Les Russes, qui s'installèrent durablement en Asie Centrale dès la fin du XIXème siècle, sont à l'origine des frontières actuelles.

La République socialiste soviétique d'Ouzbékistan retrouva son indépendance, de fait,  à l'issue de l'éclatement de l'URSS en 1990.

21/06/2011

Ouzbékistan : Point géo

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Comme il s'agit là d'un pays généralement moins connu du "grand public", je trouvais légitime d'en faire une mini-présentation.

L'Ouzbékistan est donc au centre de ce que l'on appelle "l'Asie centrale", qui se compose essentiellement des pays dont le nom se termine en "...stan".

La République Ouzbek, qui a pour capitale Tachkent, est d'ailleurs frontalière avec 5 d'entre eux ! (voir carte ci dessous)

Le pays, grand comme (à peu près) la France, est globalement composé de steppes et de plaines à l'ouest et de reliefs plus montagneux à l'est. Il compte environ 30 millions d'habitants.

L'Ouzbékistan, riche de cultures (dont le coton) et d'élévage, posséde également d'importantes ressources minières.

Il s'ouvre doucement au tourisme...

Quand au climat, c'est un bel exemple de celui que l'on nomme "continental" : Généralement sec, mais avec des températures oscillant suivant les régions entre -40° l'hiver et +55° l'été.

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L'Ouzbékistan a "gagné" son indépendance en 1991, lors de l'éclatement de l'Union Soviétique.

Islom Karimov, ancien Secrétaire général du Parti Communiste, en a été le premier président. Il s'accroche depuis lors au pouvoir, d'une manière très moyennement démocratique...

19/06/2011

De retour d'Ouzbékistan...

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(Khiva, juin 2011)

Après quinze jours passés à parcourir, sous un écrasant soleil, le pays d'ouest en est, il est maintenant venu le temps de faire le tri des photos (et aussi prendre un peu de recul), avant de revenir partager avec vous les moments les plus savoureux de ce passionnant voyage...

02/06/2011

En vadrouille, ...5000 km à l'Est !

A VOS CARTES !!! ....et à bientôt ;)

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