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30/07/2011

Au village d'Ayakchi, quelque part dans les montagnes

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Sur la route qui nous mène au village d'Ayakchi...

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(Ouzbékistan, juin 2011)

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Un paysan rentre son troupeau avant la nuit. Les bêtes ont peu trouvé à brouter car le printemps, ici aussi, a été des plus secs cette année !

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La maison de Youssouf à Ayakchi (en bas à droite)

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Nous avions déjà passé quelques nuits chez l'habitant, mais toujours de manière rapide, sans avoir réellement le temps de côtoyer leur intimité. Ce sera différent ici , dans le petit village d'Ayakchi (nous y passerons trois nuits), que j'ai quitté en fait avec plus de questionnements que de réponses.

La première chose qui m'a étonné est le dénuement domestique. Alors que notre hôte possède une petite camionnette, un tracteur et des dizaines de têtes de bétail, la maison bien qu'en dur semble bien modeste, la cuisine archaïque et les sanitaires limites inexistants.

Le seul point d'eau de toute la maisonnée, capté en amont de la propriété, arrive sous la forme d'un simple tuyau posé à même la pelouse. Il offre sans discontinué, de jour comme de nuit, son généreux filet d'eau. Cet unique point d'eau sert donc à tout : L'arrosage du jardin, la cuisine, la vaisselle, le lavage du linge et la toilette expéditive ! C'est aussi bien évidemment l'eau qu'ils consomment.

Que se passe-t-il quand il fait très froid ou même qu'il gèle : je n'en ai aucune idée. Ce qui est certain c'est qu'il n'y avait aucune réserve nulle part.

La cuisine, plus que modeste est en terre battue et fonctionne au feu de bois (dans un pays producteur de gaz!). Le pain y est cuit chaque jour. La viande et les laitages semble être des denrées plutôt rares et l'essentiel des repas est à base de pains et autres féculents, de légumes et de fruits. Nos repas, qui furent tous confectionnés par notre hôtesse et sa jeune fille (avec ce que nous avions apporté!) seront pourtant, malgré cet indigence de moyens, parmi les plus délicieux que nous dégusterons au cours de tout le séjour...

Les lits, tel que nous les concevons, n'existent pas vraiment en Ouzbékistan, sauf dans les hôtels que nous avons féquenté. L'ouzbek se contente généralement d'un tapis en laine un peu épais posé à même le sol et donc particulièrement inconfortable pour nos os fragiles.

C'est aussi souvent à même le sol qu'il prend ses repas, ou sur une table de quelques centimètres de haut. En été la terrasse extérieure sert à la fois au repas et au couchage à la belle étoile.

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Les paysans se couchent tôt et se lèvent à l'aube. A peine levés, les hommes, quelque soit leur âge, sont aux champs et nourrissent les bêtes. J'ai le souvenir de Timur, qui du haut de ses dix douze ans, les yeux encores embués d'une nuit pertubée par le vent et les cris d'animaux, déjà au foin sans avoir même avalé une boisson chaude !

Les femmes et les adolescentes attaquent quand à elles dés 5 heures les différentes tâches ménagères...

Nous sommes évidemment là en présence d'une société patriarcale très classique, et bien que ce soit un schéma que l'on retrouve un peu partout sur la planète, cela peut cependant parfois nous surprendre et même aussi nous gêner...

Les filles sont éduquées pour être de bonnes épouses et de futures mères, et c'est bien entendu le père qui choisira l'heureux élu, pour le bonheur de sa progéniture et peut-être aussi un peu pour le bon développement de son cheptel.

J'ai d'ailleurs été un peu surpris par le discours du jeune frère de notre guide (qui nous accompagnait durant ces trois jours). Etant issu d'une famille francophone, francophile et plutôt très instruite, son raisonnement était le suivant : Une de ses belles-soeurs à été choisi par ses parents et le couple fonctionne plutôt bien. Son autre belle-soeur a été choisi directement par son frère, et la réussite est moins probante : En conclusion, il fera confiance à ses parents qui auront plus de sagesse et de discernement que lui. Point!

J'ai bien sûr été souvent tenté de faire le parallèle avec la vie de ferme tout aussi modeste qu'ont vécu mes arrières-grands-parents entre les deux guerres, et je reste persuadé qu'on y trouvait un peu plus de "confort", de "chaleur humaine" et de "savoir" et un peu moins de "rudesse" que ce que j'ai découvert là...

Tout cela reste bien évidemment très subjectif et n'engage que moi...

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Parfois il y a de l'électricité, parfois non...

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La belle vaisselle et la nappe sont réservées aux invités...

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La maigre réserve et la cuisine rudimentaire enfumée

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La mère est au four (à pain)...

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...et l'adolescente à la corvée de vaisselle !

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Les animaux profitent aussi de cette eau qui coule en continu

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(Ouzbékistan, juin 2011)

28/07/2011

Shahrisabz

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Sculpture de l'Emir Temur Lang (Tamerlan)

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Le portail d'entrée mesurait près de 40m de haut !

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(Shahrisabz, Ousbékistan, juin 2011)

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Shahrisabz n'a pour seul intêret que d'être considérée comme la ville natale du grand Tamerlan (il est en fait né à 15 km de là!).

Au fait de sa puissance, l'empereur souhaita offrir à cette cité, berceau de ces ancêtres, la même magnificence que celle qui éclatait alors à Samarkande, sa capitale chérie.

Durant plus de 20 ans, il supervisa la construction de l'immense palais "blanc" : l'Ak-Sarai. (cette couleur correspond en fait aux attributs du pouvoirs et nullement à la décoration qui bien sûr .... était toute de bleu !).

Le portail gigantesque que nous découvrons aujourd'hui est le seul vestige de ce trip mégalo. Ce ne sont pas les guerres et les secousses telluriques qui eurent raison du reste du palais, mais tout simplement d'un Emir de Boukhara, qui, quelques dizaines d'années plus tard, avait pris ombrage de tant de splendeur !

Tamerlan fit également construire ici des mausaulées pour sa famille ainsi qu'une crypte toute simple (allez comprendre!) dans laquelle il souhaitait être inhumé.

Ces descendants ne suivirent apparemment pas son avis, car ils déplacèrent la dépouille à Samarkande...

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On aperçoit au second plan les dômes des mausaulées.

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Tamerlan fit construire Dor Us Siadad, pour y inhumer son fils (et successeur désigné) mort prématurément d'une chute de cheval en 1375

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C'est également à Dor Us Siadad que l'on trouve cette crypte, originellement destinée à l'Empereur.

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Au premier plan la "maison de la méditation et de la comptemplation (Dor Us Tiliavat), abrite entre autre la dépouille du père de Tamerlan. C'est Oulourbeg, neveu de ce dernier et empereur à son tour qui fit construire en 1435 la mosquée Kok Goumbaz qui lui fait face.

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Le grand marché de la ville sera également pour notre guide l'occasion de faire le plein de nourriture afin d'assurer les repas de notre prochaine étape chez "l'habitant", quelque part dans les montagnes voisines...

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(Shahrisabz, Ousbékistan, juin 2011)

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Boules de fromage sèchées

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Un jeune porteur fait avec nous le tour du marché

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Espérons que rien n'a été oublié : Il n'y a pas de commerces dans les villages de montagne !

26/07/2011

De la banquise plein la tête !

Il existe des moments un peu hors du temps. Comme celui que je vis ce soir...

Changer si vite de monde à quelque chose de brutal et déroutant !

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(Baie de Longyearbyen, Spizberg, Océan Arctique, 26 juillet 2011)

Si la photo du post précédent était issue du Net, celle que vous découvrez à présent a été prise par mes soins ce matin, moins d'une heure avant d'embarquer pour l'avion qui me ramenait à Paris !

Avion que j'ai d'ailleurs eu la chance de prendre dans les temps, car la banquise ayant fait durant la nuit le siège du village (et donc du petit aéroport) de Longyearbyen, il a fallu tout le professionnalisme du capitaine pour nous mener à bon "port" ;)

Il y aura bientôt des tas de photos : des glaciers, de la banquise, de la toundra, des oiseaux, des phoques, des morses, des rennes... et des ours polaires bien sûr !

Mais je vais à présent profiter un peu de la nuit qui tombe sur Paris, après avoir vécu ces dernières 250 heures sous l'unique lumière du jour !

16/07/2011

Cap au Nord...

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photo du Net

(Si tout se passe bien, j'embarque demain...)

 

Après la chaleur des steppes, je pars pour quelques jours goûter à la fraîcheur du Svalbard !

Rendez-vous début août pour les derniers posts sur l'Ouzbékistan...

14/07/2011

Boukhara (III et fin)

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On pourrait passer des jours à Boukhara, tant la ville est riche de monuments. Si l'Unesco a classé en 1993 l'ensemble du centre historique, c'est avant tout parce que l'institution considère que c'est là l'exemple le plus complet d'architecture médiévale de toute l'Asie centrale.

Il ne faut pourtant pas limiter l'histoire glorieuse de la ville au seul Moyen-âge : En 1848, elle comptait encore au moins 38 caravansérails, 6 arcades commerçantes, 16 bains publics et 45 bazars.

Boukhara était également le premier centre de théologie musulmane du Proche Orient avec 200 mosquées et plus de 100 madrasas !

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La Mosquée Bolo-Khaouz fait face à l'entrée de la Forterresse de l'Emir (l'Ark). Entre ces deux monuments se trouve la Place du Registan, qui était jusqu'au début du 20ème siècle l'une des plus vivantes de la ville.

Le vendredi, lorsque l'Emir se rendait à la prière, on étalait sous ses pieds 150 mètres de tapis entre l'Ark et la mosquée !

Si la mosquée que nous découvrons aujourd'hui date de 1712, le bassin, lui, est du 16ème siècle. L'iwan, haut de 12 mètres est assurément l'un des plus élégant de Boukhara. Remanié au 19ème siècle, il doit son allure aérienne à l'étonnante finesse des vingt piliers qui le supporte...

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(Boukhara, Ouzbékistan, juin 2011)

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Le mihrab de la Mosquée Bolo-Khaouz

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L'entrée du "Palais de la lune et des étoiles"

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En visitant la résidence d'été de l'Emir (à 6km de l'Ark), j'ai tout de suite pensé au Palais de Dolmabahce d'Istanbul

Si la demeure d'été du khan de Boukhara apparaît bien pâle et minuscule comparé à l'imposant palais des puissants sultans de Constantinople, ils renvoient tous deux à cette époque, au milieu du 19ème, où les maîtres des pays de traditions arabes vont rapporter d'occident de nouveaux modèles architecturaux... et surtout plus de confort!

A Boukhara, cela donne un étrange mélange entre le style russe et les traditionnels motifs d'Asie centrale !  Les iwans se mélent au façades classiques, les cheminées en faience aux mozaïques de verre et les vases de Chine aux bronzes russes. Enfin, jamais trés loin des salles d'apparat ou des appartements privés, on retrouve l'inévitable harem...

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En Ouzbékistan, nombre de monuments historiques et de musées tiennent aussi lieu de vente de produits artisanaux. Quant aux gardiens (ou gardiennes), c'est la "coolitude" à tous les étages !

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Il ne reste aujourd'hui qu'une infime partie des 6 hectares de jardins qui entouraient jadis le palais.

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Le Mausolée Samani, qui date du 10ème siècle, est sans nul doute l'un des plus précieux monuments de Boukhara... et l'un des plus anciens du monde musulman !

Enfoui pendant des siècles sous les sables du désert, il a été remis au jour, pratiquement intact, dans les années 30.

Constitué uniquement de briques cuites assemblées avec un mélange de jaune d'oeuf et de lait de chamelle (!), il a été conçu comme une représentation symbolique (et largement zoroastrienne) de l'univers.

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Le Mazar Chachma Ayoub (14ème siècle) est le seul bâtiment à Boukhara qui date de l'époque de Tamerlan. Il abrite l'une des nombreuses source sacrée attribuée au Prophète Job.

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La Madrasa Abdullah Khan

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Nous finirons cette petite visite de Boukhara par les "kosh madrasas" appelées également "fausses jumelles". L'intérêt majeur de ces deux bâtiments construits par Abdullah Khan en 1566 et 1588 est qu'ils sont légèrement excentrés par rapport au centre ville et donc oubliés des touristes trop pressés (et de fait par les marchands qui leur collent au train) !

C'est l'une des rares fois, ou, totalement libre, nous pourrons déambuler à travers les étages déserts (jusqu'au toit-terrasse), et découvrir ainsi les cellules des étudiants dans leur jus originel

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(Boukhara, Ouzbékistan, juin 2011)

12/07/2011

Boukhara (II)

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L'unique entrée de l'Ark (ou Résidence de l'Emir) est surmontée d'une terrasse réservée à l'usage privé du seigneur de Boukhara.

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(Boukhara, juin 2011)

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Photo (montage) de la forteresse depuis l'angle Nord-Ouest

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La Forterresse de l'Emir que l'on découvre aujourd'hui a été construite au 18ème siècle. Elle a bien sûr été (très) restaurée depuis. Ses origines sont pourtant bien plus anciennes : On y a en effet retrouvé des fondations vieilles de 2500 ans !

Durant plus de 20 siècles, l'Ark (c'est son nom) a donc servi de résidence au maître de la cité le dernier Emir en a été chassé par l'armée bolchévique en 1920 !). Les ruines successives ont fini par créer cette étonnante colline artificielle haute de près de 20 mètres...

Cette ville "dans la ville" comprenait outre les appartements privés et le harem, des bâtiments administratifs, des jardins, des étables, des mausolées, des échoppes, etc... où plus de 3000 personnes s'activaient. 

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La salle du trône est formée de trois iwans

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Marché couvert de Boukhara

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Spécialité de boules de fromage séché

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Charcuterie "de boeuf"

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Etranges douceurs...

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(Boukhara, juin 2011)

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Tchor minor est un charmant bâtiment perdu dans les petites ruelles à l'est de la ville.

Bien que "Tchor minor" signifie "4 minarets", nous ne sommes pas là en présence d'une mosquée : Ces éléments purement décoratifs sont en fait l'ancienne entrée (et les seuls vestiges) d'une madrasa construite en 1807 par un riche marchand turkmène.

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(Boukhara, juin 2011)

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10/07/2011

Boukhara (première partie)

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Autour du grand bassin Liab-i-Khaouz (creusé en l'an 1602), s'élèvent deux madrasas et une khanaka (un bâtiment-hôtel réservé exclusivement aux derviches, qui étaient un peu les moines de l'époque)

C'est là que bat le cœur de la ville.

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Ville étape de tout premier ordre sur le trajet des caravanes de la Route de la soie , Boukhara fût aussi un grand centre religieux (elle est d'ailleurs l'une des villes saintes de l'Islam sunnite), au point qu'on la surnomma « la perle de l’Islam ».

On venait ici des quatre coins du monde musulman pour y commercer, admirer les prouesses architecturales, ou recevoir dans l'une des centaines de madrasas que comptait la cité l’enseignement des plus grands professeurs.

Ville oasis au milieu du désert de Kyzyl Kum, Boukhara se situe à mi-chemin entre La petite Khiva, ville-musée, et la monumentale Samarcande, défigurée par quelques boulevards à la soviétique, qui manquent de petites ruelles animées où flâner entre deux merveilles.

Pour cette raison, c’est à Boukhara qu’il est le plus agréable de s’attarder, car elle possède à la fois des mosquées et madrasas monumentales, mais également une vieille ville authentique, vivante et tortueuse, au charme éminemment oriental.

C'est également à Boukhara que le voyageur trouvera le choix le plus complet d'artisanat local...

 

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Les rues de Boukhara sont ponctuées de "coupoles marchandes" où l'on s’échangeait, à l'abri du soleil, les richesses caravanières

Au petit matin, ces passages sont déserts...

 

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Le portail de la Madrasa Nadir Divanbeg (1630), qui borde le grand bassin Liab-i-Khaouz, nous offre une des plus étonnantes mosaïques de Boukhara : Les deux oiseaux fantastiques (les sémourgues, qui représentent le bonheur et la justice) ainsi que le soleil à visage humain, renvoient à une évidente influence zoroastrienne, entorse (mesurée) aux canons musulmans interdisant la figuration !

 

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La coupole des changeurs (1538)

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La khanaka Nadir Divanbeg a été construite à la même période que la madrasa éponyme qui lui fait face

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La coupole des chapeliers

 

Boukhara, dont l'histoire remonte à l'antiquité (Alexandre le Grand est passé par là !), a connu deux âges d'or : Du premier (du IX au Xème siècle), ne subsistent aujourd'hui que trois ou quatre monuments dont le fameux minaret Kalon, symbole de la ville. C'est aussi à cette époque qu'étudia puis enseigna le grand Avicenne, dont on dit qu'il maîtrisait à 18 ans toutes les sciences connues !

Au début du XIIIème siècle, Gengis Khan passa par là à son tour, et comme à son habitude, anéanti pratiquement toute la ville. Tamerlan, au XIVème, ne fut lui non plus pas très tendre avec la cité concurrente de sa grande capitale Samarcande !

Après presque trois siècles de domination, Boukhara releva de nouveau la tête et vécu son second âge d'or. Les monuments qui nous découvrons aujourd’hui datent de cette fastueuse période qui perdura du XV au XVIIème siècle.

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L'ensemble Poi-Kalon est le plus impressionnant de la cité. Il est constitué en premier lieu de l'imposante Mosquée Kalon (1514), flanquée de son célèbre minaret qui date, lui, de 1127.

A gauche sur les images, faisant face à la mosquée, se dresse l'imposante Madrasa Mir-i-Arab (1535), qui fut la seule du pays à être autorisée, sous l'Ere soviétique, à dispenser un enseignement religieux ! C'est encore le cas de nos jours et elle n'est donc pas accessible au public...

Au fond, la Madrasa Amir Alim Khan, semblent bien minuscule à côté de ses imposantes voisines !

 

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Le Minaret Kalon, symbole de Boukhara, est l'un des plus anciens monuments de la ville (1127). Il a même survécu au passage du redoutable Gengis Khan. Si d'aucuns affirment que ce dernier fut impressionné par l'ouvrage (normal !), il est fort à parier que sa clémence fut plutôt le fait d'un  calcul stratégique : Du haut des 48m, on pouvait voir à des kilomètres à la ronde !

 

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Le portail de la Mosquée Kalon

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(Boukhara, juin 2011)

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La Mosquée Kalon, seconde du pays par la taille (un rectangle de 130x80m qui répond au Nombre d'Or) compte sept portes et 288 coupoles : Elle pouvait accueillir jusqu'à 10000 fidèles... soit pratiquement toute la population de la ville !

 

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Depuis la cour de la mosquée, on découvre les deux coupoles de la madrasa qui lui fait face

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Le grand dôme de la Mosquée Kalon

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Une des ailes de la mosquée

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Vente de vaisselle aux abords du site

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La Madrasa Mir-i-Arab

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Le Minaret, qui avait "perdu" son chapeau lors d'un tremblement de terre en 1970, a vite été restauré.

 

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La "Kosh madrasa" se trouve à peine à cent mètres de l'ensemble Poi-Kalon. Le mot "kosh" correspond en fait à deux madrasas qui se font face : Ici celle d'Abdul Aziz Khan, à droite, qui date de 1654 et celle d'Oulough Beg, de 1417, à gauche.

Oulough Beg, grand astronome, à la fois petit fils et successeur de Tamerlan, fut aussi l'un des bâtisseurs les plus actifs de l'époque ...

 

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La Madrasa d'Oulough Beg

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La Madrasa d'Oulough Beg, dont les proportions et la savante sobriété de la décoration en font un bel exemple de l'architecture médiévale boukhare.

 

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Les madrasas et mosquées de la ville (hormis deux ou trois) se sont toutes offertes aux "marchands du temple". C'est quelquefois rageant, car cela défigure quelque peu le cadre et gâche souvent une atmosphère bien particulière, plus propice à la méditation, à l'apprentissage ou à la prière qu'au marchandage de tapis !

Heureusement, certaines, moins courues des touristes, attirent également moins de camelots...

 

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L'Asie centrale est réputée, entre autre, pour ses miniatures

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Face à la Mosquée d'Oulough Beg se trouve la très originale Madrasa Abdul Aziz Khan, reconnaissable avec sa décoration de stalactites multicolores récemment restaurée.

Elle fut construite deux cent ans après celle d'Oulough Beg et l'on perçoit facilement l'influence indienne et chinoise des artisans auxquels le khan fit appel.

 

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A SUIVRE : Boukhara (I) et Boukhara (II)

07/07/2011

Lac Aïdarkul et Nourata

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(Nourata, juin 2011)

J'ai lu tellement de choses contradictoires à propos de ces sourires pavés de dents en or que je n'ai plus vraiment d'opinion. Ce qui est sûr, c'est que je n'en ai jamais vu autant que durant ce voyage.

Certains prétendent que c'est là un choix purement esthétique, et que c'est également une "jolie" façon de montrer sa richesse (on favoriserait même l'apparition de ses caries pour profiter au plus vite, oh joie !, d'un implant aurifère) ; d'autres, plus pragmatiques, y voient là le meilleur moyen de garder ses économies au plus près de soi...

Si chacun semble avoir son avis (relayé bien souvent par les guides qui ne sont pas du genre à tomber dans le misérabilisme), j'ai par contre rarement lu ou entendu qu'il ne s'agissait là, malheureusement, que du résultat d'une hygiéne buccale approximative ou de carences minérales avèrées !

Rien à voir , mais touchant également à l'esthétisme, on retrouve chez de nombreuses femmes ce fameux trait au crayon entre les sourcils...

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Le lac Aïdarkul, immense retenue d'eau de plus de 150km de long sur une vingtaine de large n'a présenté à mes yeux qu'un intérêt très limité, si ce n'est de pouvoir enfin m'offrir une toilette digne de ce nom !

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(Lac Aïdarkul, Ouzbékistan, juin 2011)

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Cuisson des samsas (ou samosas) au bord de la route. Ces nans, farcis de mouton et d'oignon, quoiqu'un peu gras, étaient délicieux...

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La petite ville de Nourata est considérée comme sainte par nombres d'Ouzbeks. On y trouve un complexe religieux presqu'entièrement restauré qui abrite outre une mosquée, un mausolée et un musée, la fameuse source sacrée avec son bassin ou s'ébattent des milliers de poissons. Les habitants (plutôt d'ailleurs les habitantes !) récupèrent cette eau aux mille vertus dans de petit bidons.

Juste au dessus du complexe, sur les hauteurs, se déploient les ruines d'une forteresse construite en 327 av.JC par les soldats d'Alexandre, et dont il ne reste vraiment pas grand chose !

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(Nourata, Ouzbékistan, juin 2011)

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La forteresse de Nourata (327 avant JC)

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Collection printemps -été

L'accessoire est très tendance cette année ;)

05/07/2011

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Dans les faubourgs de Boukhara, j'ai rencontré au coin d'une rue une joyeuse bande d'enfants désireux de se faire tirer le portrait. Je suis tombé évidemment sous le charme de cette jeune demoiselle dont la bouille m'a fait songer à Béatrice Dalle !   

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(Boukhara, juin 2011)

04/07/2011

Yourte pour le désert

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"Ben oui, c'est une yourte, qu'est ce que vous imaginiez !"

 

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Nous croisons au milieu de la steppe des dunes de sable brûlant

 

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(Ouzbékistan, juin 2011)

 

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Après les citadelles en pisé d'Ayaz kala, nous traversons à présent sur des dizaines de kilomètres une infime partie du désert du Kyzyl Kum, le 11ème au monde par la taille ! C'est donc au milieu de rien que nous découvrons notre magnifique yourte d'un soir.

 

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Je ne vais pas vous faire le panégyrique de la  yourte (ou "iourte"). Conçue depuis plus de 2000 ans pour suivre les transhumances du bétail, elle deviennent de plus en plus souvent des maisons d'appoint pour les populations sédentarisées, ou bien encore des B&B bobos pour voyageurs en mal "d'authenticité". 

 

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Notre iourte "à touriste", richement décorée, n'est évidemment pas meublée comme c'est généralement le cas. Un trop mince matelas de laine sera notre seul luxe et pour ce qui est de la toilette du matin, nous devrons patienter encore un peu...

Les bords extérieurs ont été relevés pour laisser une chance à l'air de passer : La chaleur est en effet accablante en ce mois de juin.

 

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De besogneux bousiers reviennent de l'enclos des chameaux !

 

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Ce ne sont pas là des gerboises, mais des gerbilles, qui colonisent la steppe. Elle sont bien moins sauteuses que leurs cousines mais tout aussi vives, au grand dam du photographe qui se rêvait "animalier" !

J'ai également aperçu ce matin là un lièvre ainsi qu'un magnifique renard, les deux tout aussi rapides.

 

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(Ouzbékistan, juin 2011)

 

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Atelier couture : Madame kazakh assemble des lés de feutre en laine de chameau.

Dans le coin supérieur, on aperçoit la clef de voûte d'une future yourte ... sans-doute destinée à l'export !