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02/10/2011

La fin du voyage...

tour du spitzberg

 

Voilà !

Ce voyage, que j’ai comme accompli une seconde fois en écrivant ces quelques articles, est à présent bel et bien terminé.

Je sais pourtant que des images en bleu et blanc vont encore longtemps trotter dans ma tête.

J’ai rencontré sur ce bateau beaucoup de passionnés, d'amoureux des mondes polaires : nos guides bien sûr, mais aussi nombre de passagers qui, dès qu’ils en ont l’occasion (et quand les moyens le leur permettent), choisissent l’Arctique, l’Antarctique ou le Groenland comme destination de voyage.

A mon retour, j’ai d'ailleurs parfois comparé notre éphémère communauté à une sorte de secte où, du lever au coucher (pas du soleil, puisqu'il était presque toujours présent), notre attention de tout les instants se portait vers ces espaces grandioses, glacés, et vers ces espèces animales adaptées pour y survivre.

C'était du "polaire" à toute heure ; dans le salon panoramique s’enchaînaient au fil des jours des conférences dédiées au climat, à la géologie, à la faune ou bien encore à la flore locale ; entre les repas et les débarquements nous scrutions, accoudés au bastingage la froide immensité à la recherche d'une trace de vie sur la rive ou la banquise ; au dîner, entre "convertis", nous ressassions avec exaltation toutes nos impressions de la journée...

Pas vraiment pressé non plus d’aller me coucher (pas facile avec un soleil constamment au zénith !), je consacrais la toute fin de soirée à faire le tri sur mes cartes-mémoire abusivement sollicitées.

C'est dans l'obscurité de ma cellule cabine (dont la télé proposait en boucle des documentaires animaliers !) que je m’endormais en comptant (probablement) les ours…

 

tour du spitzberg

 

Ce monde magique et mystérieux n’est pour autant pas sans danger : En août dernier, un jeune britannique est décédé près de Longyearbyen à la suite de l’attaque d’un ours. Il y a quelques jours, un scientifique de l'archipel voisin de François-Joseph est mort lui aussi dans les mêmes circonstances.

Si ces accidents sont malgré tout extrêmement rares (la dernière attaque mortelle au Svalbard remontait à 1995), on ne peux, avec le recul, que se féliciter de l'encadrement sécuritaire de nos guides, même s'il nous paraissait sur le moment un brin excessif !

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tour du spitzberg

L'aéroport de Longyearbyen, 26 juillet 2011

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tour du spitzberg

Nous arrivâmes dans la baie de Longyearbyen le 26 juillet.

Comme l’Isfjorden était en partie gelé et que notre navire ne pouvait pas atteindre le port, c’est en zodiac que nous ralliâmes, au milieu des floes de banquise, la rive la plus proche de l’aéroport !

Moins de cinq heures après l'embarquement, j’étais dans le RER, un peu sonné de ce décalage temporel à défaut d'être horaire !

En plus, la nuit n’allait pas tarder à tomber, ma première depuis 250 heures...

29/09/2011

Le fjord de Bellsund (2)

(Spécial dédicace à Bonita :)

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Envol de phalaropes

tour du spitzberg

Nous trouvons autour de l'une des dernières trappes du Spitzberg encore en activité le traditionnel séchoir (où les dépouilles des phoques sont mises à l'abri de la voracité des ours), un traîneau et quelques bidons de fuel...

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(Ile d'Aksel, Fjord de Bellsund, 25 juillet 2011)

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Phalarope

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En ce dernier après-midi du voyage, c'est l'île d'Aksel que nos guides choisiront pour notre ultime promenade. Autour de la trappe, nous découvrirons de très nombreux poussins courants en tout sens, dont je serais bien incapable de déterminer l'espèce !

Il ne fait pourtant aucun doute que des petits de sternes arctiques étaient dans le coin, vu l'agressivité que les adultes déployaient pour défendre leur progénitures.

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Nous découvrirons sur cette île escarpée de nombreux fossiles « tropicaux » qui datent de l’époque (il y a plus de 250 millions d’années) où l’archipel du Svalbard se trouvait à environ 30° nord, c'est-à-dire à la même latitude que le  Maroc ou la Floride aujourd’hui !)

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Sterne arctique avec en son bec un petit krill, une espèce de petite crevette dont elle est friande.

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Sterne en vol stationnaire, prélude à l'attaque !

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Malgré qu'elle ne soit pas très nette, cette photo nous montre l'incroyable habilité de la sterne pour attraper en vol sa petite proie...

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(Ile d'Aksel, Fjord de Bellsund, 25 juillet 2011)

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Nous n'aurons pas croisé de nombreux navires durant ce tour du Spitzberg. Il vaut dire que les petits monocoques,  comme celui-ci par exemple, ne sont pas vraiment taillés pour affronter la glace !

Pour la petite histoire, c'est un bateau comme celui-ci qui nous lancera un appel le soir même pour nous demander de lui ouvrir la route à travers le pack jusqu'à Longyearbyen...

27/09/2011

Les mergules nains du fjord de Bellsund

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Nous ne visiterons pas la petite base scientifique du fjord de la Recherche dont l'accès était bloqué par les glaces. C'est une mission française de l'été 1838 qui lui a donné son nom !

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(Fjord de Bellsund, Spitzberg, 25 juillet 2011)

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Nous approchons de la fin du voyage. Il faudra songer à rejoindre dès demain Longyearbyen et son aéroport...

Pour l’heure, profitons de cette journée qui va se révéler en quelque sorte comme un concentré de notre voyage/découverte : nous rencontrerons, en ce 25 juillet, à la fois le brouillard le plus dense et le soleil le plus éclatant ; nous débarquerons sur une toundra riche de mousses et de fleurs, de rennes et de renards ; nous observerons une magnifique colonie de mergules nains et beaucoup d’autres oiseaux ; nous découvrirons la dernière trappe en activité au Spitzberg, ; enfin, nous naviguerons en zodiac une nouvelle fois à travers le pack de banquise et les icebergs bleus ; cerise sur le gâteau, nous croiserons notre dernier ours, le 21ème depuis le début du voyage !

Pour ne pas faire trop long, j'ai choisi de scinder le déroulé de cette journée en deux posts...

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Les mergules nains nichent dans les impressionnants pierriers qui recouvrent les flancs de la montagne. C'est surtout le bruit étourdissant qui trahi leur présence...

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Les mergules nains sont, comme les guillemots, de la famille des pingouins ; et comme leur nom l'indique, ils sont encore plus petits (une envergure de moins de 50 cm pour environ 200 grammes !)

Ils vivent en colonies de plusieurs milliers d'individus et ne sont pas très farouche, pour qui sait les approcher patiemment...

Pour ne rien vous cacher, je vous avoue que j'ai carrément craqué devant ces petites bestioles ;)

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Ce sont des centaines d'oiseaux qui, par vagues incessantes, passent en tournoyant au-dessus de nos têtes ! Ajoutez-y ce cri à nul autre pareils ainsi qu'une fiente qui tombe ici ou là et vous aurez un début d'atmosphère !

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Bécasseau violet

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Le bruant des neiges est le seul passereau du Svalbard, ...et aussi le seul oiseau chanteur de tout l'archipel.

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Renne du Svalbard

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(Fjord de Bellsund, Spitzberg, 25 juillet 2011)

25/09/2011

Les glaciers d'Hornsund

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(Hornsund, Spitzberg, 24 juillet 2011)

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Ce huitième jour sera comme une respiration...

Cela tombait à pic, car la traversée du bras de mer qui sépare le Spitzberg de l'île d'Edge avait été particulièrement agitée ; le roulis nous avait accompagné toute la nuit, et ce jusqu'au petit matin. Cela se vérifia d'ailleurs à l'heure du petit-déjeuner, négligé qu'il fut par un bon tiers des passagers préfèrant se refaire une santé au chaud de leur cabine !

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Macareux moine

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Nous naviguâmes donc toute la matinée dans le fjord d'Hornsund, longeant les magnifiques glaciers. Une énième conférence (consacrée cette fois ci au changement climatique) et un bon déjeuner plus tard, tout le monde avait semble t'il récupéré de sa nuit.

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Fulmar boréal

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Guillemots à miroir

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Dans l'après-midi, les sorties en zodiacs nous permirent d'aller de nouveau naviguer au milieu des icebergs, mais aussi de débarquer à même un glacier, pour la première et la dernière fois du voyage : En effet, ces fleuves de glace étant en perpétuel mouvement, nos guides préfèraient raisonnablement ne pas prendre trop de risques !

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(Hornsund, Spitzberg, 24 juillet 2011)

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Fulmars boréal

22/09/2011

Des rennes dans la toundra...

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(Ile de Barents, Svalbard, 23 juillet 2011)

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Poursuivant notre navigation vers le sud de l’archipel du Svalbard, nous ferons deux arrêts sur les îles d’Edge et de Barents. Ce sera pour nous une nouvelle occasion de parcourir la toundra et d’observer de paisibles rennes.

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La toundra de développe sur les grandes étendues proches du niveau de la mer. Cette végétation typique des régions polaires, rase et adaptée à cet environnement très rigoureux, couvre moins de 8% de la surface de l’archipel.

La faible activité bactérienne du sol fournit peu de phosphates, nitrates et autres sels minéraux essentiels. Cette pauvreté limite donc considérablement la vitesse de croissance et la densité de la végétation. En revanche, sous les colonies d'oiseaux, l'apport d'engrais naturel favorise une couche végétale qui tranche par sa couleur, sa vivacité et son épaisseur.

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On trouve au Svalbard pas moins de 170 espèces de plantes à fleurs, auxquelles il faut ajouter les champignons et les innombrables mousses et lichens.

Parmi ces fleurs, on trouve par exemple les saxifrages, les renoncules, les linaigrettes ou l’emblème du Svalbard : le pavot arctique… 

La saison de croissance de la végétation ne dure que quelques semaines jusqu’à la fin du bref été polaire. C’est malgré tout suffisant pour que ces espèces bien acclimatées poussent, fleurissent et se reproduisent.

La fréquence des vents amène les plantes à se développer horizontalement plutôt que verticalement, comme c’est le cas pour le saule polaire, véritable « arbre » nain dont la hauteur ne dépasse pas 2 à 3 cm ! Quand aux fleurs, les plus grandes, comme les linaigrettes, elles ne dépassent que rarement les 10 ou 15 cm…

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Le pavot arctique, emblème du Svalbard

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Le renne du Svalbard est la plus petite des neuf sous-espèces de renne.

Il est le résultat d’une adaptation spécifique à l’environnement extrême de l'arctique.

Morphologiquement, ils sont plus courts sur pattes et plus gras que les autres rennes, …et donc moins rapide. Mais cela ne les inquiète pas vraiment, car il n’y a pas de loups au Svalbard et les ours, eux, les ignorent…

Leur principal objectif dans l’existence est donc de se constituer pendant les trois mois les plus cléments de la belle saison des réserves de graisse suffisantes pour les aider à passer les très longs mois d’hiver !

Le renne est un ruminant. Il peut donc avaler et digérer à peu près n’importe quel végétal (principalement mousse et lichens, mais aussi parfois varech). En contrepartie, il doit passer toute sa journée à brouter et n’a donc pas le loisir d’hiverner.

Pendant l’hiver (dont trois mois de nuit totale), c’est avec ses sabots qu’il va chasser la neige ou casser la glace pour accéder à sa maigre pitance, c'est-à-dire les restes gelés et rabougris de la déjà pauvre végétation d’été !

Le renne du Svalbard est également à ses heures perdues coprophage : il se régale en effet des crottes de bernaches nonnettes qui sont pleines de nutriments (ces petites oies ne digérant que partiellement leur propre nourriture).

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(Spitzberg, 23 juillet 2011)

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Crête de roche dolérite polie par les glaciers sur l'île de Barents

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Maison de trappeurs sur l'île de Barents

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Les rennes n’ayant pas besoin de rester en troupeaux pour se protéger, ils vivent donc seuls ou en petits groupes. Comme ils ne ressentent pas non plus le besoin de migrer ni de se battre pour les pâturages, leurs bois sont naturellement devenus assez petits.

Moins de rassemblements signifie aussi moins de maladies, et les rennes peuvent vivre très vieux……à condition de passer les hivers !

Contrairement à la plupart des autres cervidés, les femelles rennes portent elles aussi des bois,  dont les dimensions sont toutefois plus modestes que celles du mâle. Par contre, comme tous les cervidés, les rennes perdent ces bois chaque année. Ils repousseront de nouveau pour atteindre leur plein développement durant la période de rut, en automne.

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Sous l'effet du gel répété, on trouve de nombreuses roches éclatées en fines lamelles

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Une incongrue pièce en métal sur une plage de l'île d'Edge, abandonnée là par un navire de trappeurs. Ces derniers ont aussi laissé un champs d'os, temoin d'une désormais lointaine trappe intensive.

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Maisons de trappeurs sur l'île d'Edge

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(Ile de Barents, Svalbard, 23 juillet 2011)

19/09/2011

Vidéos de la banquise

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Ces trois videos ne sont pas d'une très grande qualité, mais je tenais tout de même à vous les montrer, car elles seules peuvent rendrent l'incroyable atmosphère d'un bateau naviguant dans la banquise "saisonnière".

Je souligne que notre bateau, adapté à ce seul type de mer, n'est en aucun cas un brise-glace, qui lui peut fendre la banquise "permanente" (cf : celle qui ne fond jamais).

Tout l'art du capitaine consiste donc à louvoyer au maximun au travers du champ de glace, en évitant au maximum de prendre les floes de pleine face. Malgré ses 90 mètres de long et ses trois moteurs diésel, on sentira néanmoins notre monstre de 3000 tonnes ralentir (et même marquer quelques secondes d'arrêt) au contact des plaques les plus conséquentes !

Dans les derniers jours, en passant le cap sud, ce bruit (encore plus assoudissant quand l'on se trouve à l'intérieur) nous accompagnera toute une nuit...

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(Spitzberg, juillet 2011)

17/09/2011

Un festival d’ours blancs dans le Détroit d'Hinlopen !

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Malgré que cette femelle et son ourson soit relativement loin, ces trois photos nous montrent parfaitement le mimétisme du petit ourson lors de son apprentissage, durant lequel il va souvent reproduire toutes les attitudes de sa mère, même les plus anodines (je lève la tête, je regarde à droite, puis à gauche...)

Autre particularité à découvrir sur ces photos : la femelle est munie d'un collier de marquage.

 

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(Détroit d'Hinlopen, Spitzberg, 22 juillet 2011)

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En ce  22 juillet, nous traversons le détroit d’Hinlopen, qui sépare le Spitzberg de la « Terre du nord-est », et longeons la troisième plus grande calotte glacière au monde, après celles de l’Antarctique et du Groenland.

Le temps est couvert mais lumineux, la banquise dense ; la chance est de nouveau au rendez-vous : ce n’est pas moins de neuf ours que nous observerons ce jour là (soit près de la moitié de tous ceux rencontrés lors du voyage) !

 

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Vous avouerez qu'il faut tout de même s'accrocher pour distinguer les ours au milieu de cette immensité !

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L’ours blanc est le seigneur de l’Arctique, le « super-prédateur » au sommet de la chaîne alimentaire. Mammifère marin (d’où son nom latin : ursus maritimus), on le rencontre généralement en bordure de la banquise et sur les glaces dérivantes. Très mobile, il peut parcourir jusqu’à 1000 km au cours de sa migration annuelle et, parce qu’il est un excellent nageur, il peut sans peine traverser des fjords ou des bras de mer sur plusieurs dizaines de kilomètres.

Les ours polaires pèsent  en moyenne de 400 à 700 kg et peuvent atteindre 3 mètres de long. Les femelles sont elles, nettement plus petites…

Sa couleur, immaculée en hiver et parfois plus jaune en été, l'aide bien entendu à se fondre dans le paysage pour surprendre ses proies…

 

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(Détroit d'Hinlopen, Spitzberg, 22 juillet 2011)

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L’implication de l’ours mâle dans la perpétuation de son espèce se borne uniquement à la fécondation de la femelle vers avril-mai ; un point c’est tout.

La maturation  de l’ovule est alors suspendue et le développement de l'embryon différé jusqu'en septembre-octobre. (Ce retard est programmé pour permettre aux futurs petits de naître à la bonne saison, lorsque le soleil et la nourriture deviendront abondants).

À la fin de l'automne, la femelle creuse une tanière dans la neige pour y passer l'hiver et mettre au monde ses petits. Elle en ressortira après 4 ou 5 mois d’un long jeûne, et ses oursons (très souvent des jumeaux) seront passés de 500g à la naissance à près de 10 kg, grâce au riche lait maternel.

Ils demeureront ainsi près de leur mère entre 2 ans et 3 ans et demi , le temps pour eux d’apprendre à survivre dans ce milieu hostile.

 

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Celui semble attendre qu'un phoque pointe le bout de son museau !

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À la fin de l'automne, la femelle creuse une tanière dans la neige pour y passer l'hiver et mettre au monde ses petits. Elle en ressortira après 4 ou 5 mois d’un long jeûne, et ses oursons (très souvent des jumeaux) seront passés de 500g à la naissance à près de 10 kg, grâce au riche lait maternel.

Ils demeureront ainsi près de leur mère entre 2 ans et 3 ans 1/2, le temps pour eux d’apprendre à survivre dans ce milieu hostile.

 

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(Détroit d'Hinlopen, Spitzberg, 22 juillet 2011)

14/09/2011

Les eaux calmes du Walhenberg

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(Spitzberg, 21 juillet 2011)

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Si nous avons par bonheur échappé à la pluie, le ciel fut pourtant bien bas quelquefois ; il s’installait parfois même un brouillard à couper au couteau, ce qui n’était pas vraiment pour nous déplaire…

En effet, le soleil de minuit nous imposant souvent sa puissante luminosité, ces épisodes nuageux semblaient nous offrir comme des ersatz d’aubes ou de crépuscules, et de bien salutaires ombres…

Quand ces moments coïncidait avec une mer d’huile, cela devenait magique…

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Au centre de la photo du haut, on aperçoit un un ours couché sur la banquise,

entre mer et glacier !

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Un phoque...

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... puis un autre

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(Spitzberg, 21 juillet 2011)

12/09/2011

Les guillemots de Brünnich sur la falaise d'Alkefjellet

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(Falaises d'Alkefjellet, Spitzberg, 21 juillet 2011)

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Tout les petits points blancs sont autant de guillemots !

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Il est des voyages où la chance vous sourit.

En ce matin du 22 juillet, c'était plutôt le brouillard qui prévalait.

Le temps d'avaler le petit-déjeuner et de mettre les canots à l'eau, le soleil d'un coup s'installe et va nous permettre de découvrir cette colonie de guillemots sous les meilleurs auspices...

Les photos, fussent elles agréables à regarder, ne pourront malheureusement que partiellement traduire ces quelques heures magiques passées sous ces immenses falaises ; il aurait fallu la 3D et le son surround : tout ici n'est en effet que mouvement, dans l'eau comme au dessus de nos têtes ; les oiseaux se comptent par milliers et la cocophonie est juste phénoménale !

Le guillemot de Brünnich, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est un représentant de la famille des pingouins. Il vient l'été au Svalbard pour se reproduire sur ces falaises à pic qui le protègent des prédateurs à quatre pattes ! Les couples (estimés à 60 000 dans cette colonie !) n'ont qu'un seul oeuf en juin qui éclot un mois plus tard, à la mi-juillet. Nous ne parviendrons pourtant à n'apercevoir aucun petits, plaqués qu'ils sont contre la falaise et protégés par les adultes qui nous tournent donc le dos.

Dans leurs premières semaines de vie, le seul danger pour les poussins, outre une chute fatale, reste l'insatiable appétit des goéland toujours à l'affût d'un manque d'attention !

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(Falaises d'Alkefjellet, Spitzberg, 21 juillet 2011)

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J'ai craqué pour les guillemots !

J'ai surtout craqué pour leur vol pataud, tout en force, avec les pattes en guise de gouverne. Quand ils plongent d'une falaise, ils ne semblent que pouvoir descendre ! ; quand il sont sur l'eau, ils doivent courir pour redécoller ! Pour aller d'un point A à un point B, ils choisissent invariablement la ligne droite...

Si ce ne sont pas d'élégants voiliers ni d'admirables marcheurs, ce sont par contre de fantastiques nageurs, et c'est sous l'eau que leurs petites ailes font des miracles ! Car contrairement aux canards (par exemple) qui se propulsent à l'aide de leur pattes, les guillemots nagent avec leur ailes et peuvent sans problème atteindre les 100 mètres de profondeur !

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Brunnich's Guillemots at Alkefjellet from Arjen Drost on Vimeo.

(Une courte vidéo -qui n'est pas de moi- juste pour apprécier l'environnement sonore!)

 

 

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Les guillemots ont enfin (arrêtez moi, je pourrais en parler pendant des heures !) une particularité vraiment unique chez les oiseaux : L'oisillon n'étant pas en mesure de voler avant l'àge de 6 semaines, c'est à la nage qu'il va entamer la première partie de sa migration (après avoir tout de même chu de sa falaise jusqu'à la mer !)

Il peut ainsi parcourir jusqu'à 1000 kilomètres dans l'eau, accompagné seulement par son père qui lui non plus ne peut pas vraiment voler (une mue lui apportant de nouvelles plumes). C'est au cours de ce premier voyage plein de dangers, et nourri donc par son seul père, qu'il va doucement prendre des forces, avant de prendre son envol.

La maman, qui n'a pas tout ces problèmes, est elle, déjà très loin...

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(Falaises d'Alkefjellet, Spitzberg, 21 juillet 2011)

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Proie chassée ou cadavre trouvé ? Dans tout les cas le déjeuner est assuré !

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Le glacier qui jouxte les falaises est haut de plus de 100 mètres !

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D'impressionnnants torrents d'eau s'échappent de sous le glacier...

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Furtive rencontre : Phoque ou morse, allez savoir !

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10/09/2011

Banquise et morses, tout au nord du Svalbard

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Les morses, tout comme les ours polaires, ne se rencontrent qu’en Arctique ou à l’extrême nord des océans Pacifique et Atlantique.

Mammifères carnivores marins,  ils forment  avec les otaries et les phoques la famille des pinnipèdes. Ils pèsent de 800 kg à 2 tonnes (dont 1/3 de graisse !) et peuvent vivre jusqu’à 40 ans. S’ils sont d’un naturel grégaire, nous ne rencontrerons pourtant que deux morses isolés de tout le voyage !

L'espèce a d'ailleurs bien failli disparaître, systématiquement (et facilement) pourchassée pendant des siècles pour leur graisse et surtout l'ivoire de leurs défenses : En 1952, lorsque leur protection totale fut décidée, il restait moins de cent morses dans l'archipel du Svalbard et celui, voisin, de François-Joseph.

Leur population est aujourd'hui estimée à près de 2000 individus...

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(Svalbard, 20 juillet 2011)

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Le morse est bien évidemment reconnaissable à ses défenses (dont l’ivoire est le plus pur après celui des éléphants), ses moustaches drues et son allure massive.

Bien que le régime alimentaire des morses soit composé d’une grande variété d’espèces (crevettes, crabes, poissons, concombres de mer, …), leur mets favoris demeure les bivalves qu’ils trouvent sur les fonds peu profonds.

Leurs défenses, qu'ils utilisent aussi bien pour détacher les coquillages que pour se hisser hors de l'eau, sont avant tout des armes efficaces dont la taille détermine le statut de dominant. Facilement agressif si on le titille, il n'a pour ainsi dire pas d'ennemis, et si l'ours tente parfois sa chance, c'est généralement avec un petit qu'il séparera du troupeau.

Dans l'eau, seule une rencontre avec un orque peut être fatale au morse...

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Nous approcherons maintenant d'un ours profondément endormi. Il faut dire qu'étant au sommet de la chaîne alimentaire, il est bien le seul par ici à pouvoir se permettre un petit somme en toute quiétude !

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Le reveil sera par contre un peu brutal (effet de surprise oblige !), et sa première réaction devant l'immense navire sera de bien vite déguerpir !

Peut-être se raconte t'il encore dans sa famille de vieilles histoires de trappeurs pas très sympas...

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Les Sjuøyane (Sept-Iles en norvégien) est l’archipel le plus au nord du Svalbard.

Ces îles sont les dernières terres pour qui souhaite rallier le pôle nord, à près de mille kilomètres de banquise (en grande partie "permanente") de là !

Particulièrement isolées, elles sont peu connues et leurs cartographies marine et terrestre restent encore par endroits imprécises...

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Une cabane de trappeurs des années 20 (ici à gauche) est bien l'une des seules traces de vie dans cet univers minéral et désolé. Les bois flottés qui jonchent le sol proviennent probablement de la lointaine Sibérie... 

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(Sept-Iles, Svalbard, 20 juillet 2011)

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tour du spitzberg

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(Sept-Iles, Svalbard, 20 juillet 2011)