11/02/2011
La Vallée de Viñales
(Un "mogote" dans la Vallée de Viñales ; Cuba, décembre 2010)
Continuant notre voyage, nous laissons de côté La Havane (où nous reviendrons passer les derniers jours), pour découvrir l'extrème ouest de l'île.
C'est autour de la sierra de Los Organos que se trouvent les vallées les plus fameuses de Cuba, comme celle de Viñales et ces célèbres "mogotes" dont je parlerai dans un prochain post.
Cette région, qui produit l'un des tabacs les plus recherchés, est presque excusivement agricole. C'est avec plaisir que nous passerons là quelques jours, faisant plusieurs ballade sous un ciel exceptionnellement bas !
Séchoir à tabac
Nous ne croiserons que rarement des tracteurs dans ces vallées. Tout le travail des champs est effectué avec des paires de boeufs tirant d'archaïques charrues ou traîneaux de bois.
(Vallée de Viñales, Cuba, décembre 2010)
Le yuca (c'est le nom que l'on donne ici au manioc) est l'une des racines les plus consommées à Cuba
Canne à sucre
Joug de corne
Sur les terrains très boueux de la saison des pluies, le traîneau est préférable au charriot à roues
Fabrication de charbon de bois
... et pour finir, la preuve que l'on trouve des belles américaines dans les endroits les plus improbables !
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09/02/2011
Cienfuegos, la "perle du sud"
(Cienfuegos, Cuba, décembre 2010)
C'est entre 1913 et 1917 qu'Acisclo Valle fait construire ce "palais" qui emprunte largement au style mauresque...
Le Paseo del Prado s'étire sur quatre kilomètres. Il relie le quartier Punta Gorda au centre-ville.
Villas typiques des années 50, ... mais toujours avec les deux rocking-chair sous la véranda !
L'hôtel "Palacio Azul"
Le magnifique Club nautique est définitivement plus "club" que "nautique", vu le ridicule nombre de bateaux aperçu dans cette baie grande comme Paris !
Il est clair que les moyens qui permettraient de s'échapper de l'île sont contrôlés de très près par le régime de Castro : On est tellement bien à Cuba qu'on oblige les gens à y rester !
La classique et néanmoins très jolie Place José Martí
Le Palais du "Gouvernement", maintenant Hôtel de ville
La ville de Cienfuegos (du nom d'un gouverneur de l'époque), fondée en 1819, fut à son origine colonisée principalement par des immigrés d’origine française. Elle devint rapidement un important centre de négoce de la canne à sucre, du tabac et du café, eclipsant pendant longtemps sa voisine Trinidad.
On y ressent aisément cette prospérité pas si lointaine...
L’architecture de la ville fut d’abord de style néoclassique avant de devenir plus éclectique. Elle conserve encore aujourd'hui une très belle harmonie d’ensemble.
C'est ce "paysage urbain" unique, traduisant à la fois les nouvelles notions de modernité, d’hygiène et d'industrialisation telles qu’elles se sont développées en Amérique Latine à partir du 19ème siècle, qui valent à Cienfuegos d'être inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 2005.
"Ton exemple reste vivant, tes idées perdurent"
La "Catedral de la Purisima Concepcion", sur la Place José Martí
(Cienfuegos, Cuba, décembre 2010)
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06/02/2011
Ballade dans l'Escambray
(Massif de l'Escambray, Cuba, décembre 2010)
Le massif de l'Escambray se trouve juste à quelques kilomètres au Nord de Trinidad. Il offre certainement de sublimes ballades au milieu d'une végétation généreuse...
Seulement la magie n'était pas, cette fois, au rendez-vous : Le parcours (limite "flêché") était décevant et bien trop court. Le guide nous montrait des bananiers et des palmiers comme il l'aurait fait avec une classe de 6ème : Il semblait être habitué aux groupes qui débarquent des plages de Varadero pour une découverte 'express" de Cuba !
La mini-mini ballade se passa en outre coincée entre deux groupes (embouteillage sur le sentier garanti !), ...et le restaurant à l'arrivée de "l'excursion" n'était qu'une modeste "cantine" à touriste !
Quant au pataugeage dans la petite bleue, ce fut raté : L'eau était définitivement trop fraîche en ce mois de décembre...
Nous venions juste de faire là une assez minable excursion de pigeons moyens, celle que malheureusement presque tout le monde fait au départ de Trinidad...
On ne gagne pas à tout les coups et c'est fort dommage car le site, immense, nous a semblé magnifique...
Cette forêt, moins humide que celle de la Sierra Maestra, est un paradis pour les épiphytes, ces plantes qui vivent "sur" d'autres sans pour autant en être des parasites !
Des bambous majestueux...
(Massif de l'Escambray, Cuba, décembre 2010)
...et encore des bambous !
Au loin, la mer des Caraïbes
Une fleur de cactus...
...et un bon jus frais de canne à sucre dès notre retour à Trinidad, pour nous faire passer la pillule après cette excursion manquée...
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04/02/2011
La Santéria, ou le Vaudou mode cubaine !
Sur ce coup là je n'ai aucune envie de jouer les savants. D'une part à cause de mon agnosticisme assez marqué, et d'autre part devant la complexité du sujet !
En me promenant dans les rues de Trinidad, j'avais bien remarqué cet autel dressé dans la cour d'un particulier, puis quelques heures plus tard cette minuscule et étrange poupée noire assise au milieu d'une immense piéce vide ! (il s'est avéré que c'était là le "temple de la Santeria" de Trinidad!)
Soit !
Plus tard dans l'après midi, attiré par les bruits sourds et réguliers d'un jembe, je m'approchais d'une simple maison de quartier.
Tout ses occupants étaient vêtus de blanc et dansaient tous en rond quelque chose qui ressemblait (pardonnez-moi l'expression) à la danse des canards !
M'approchant plus avant, je ne pouvais alors manquer la colombe blanche qui, bien que vivante, mais liée par les deux pattes au chambranle de la porte d'entrée, se débattait furieusement !
Je remarquais aussi au sol une chaîne symbolique, qui signifiait sûrement que les trublions de mon espèce ne seraient pas admis plus avant.
C'est d'ailleurs ce que me fit vite comprendre le cerbère qui gardait le dit chambranle...
Je quittais les lieux, et ne sais toujours point de ce qu'il advint de la jolie colombe...
A tous les curieux, voici un lien : La Santeria , et que tous les autres dorment tranquilles....
07:14 Publié dans cuba, photos, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage à cuba
02/02/2011
Romantisme à la cubaine...
(Trinidad, Cuba, décembre 2010)
Comme dans les maisons plus modestes, les fenêtres n'ont pas de vitres mais seulement des volets ou des jalousies qui permettent de conserver un maximum de fraîcheur...
A Trinidad, les fenêtres du musée du "Romantisme" donnent sur la paisible Plaza Mayor.
Le musée doit son nom à cette periode "artistique" qui courut, en Europe occidentale, de la fin du 18ème siècle au milieu du 19ème.
La vénérable maison du Comte espagnol Nicolas de la Cruz Brunet date en partie de cette époque et sert d'écrin à la reconstitution fidèle d'une résidence de l'aristocatrie cubaine "coloniale".
Le commerce de la canne à sucre était alors à son apogée...
La magnifique et vaste demeure baignée de lumière est superbement décorée de meubles, tableaux, porcelaines, biscuits, opalines, marbres et cristaux en provenance de toute l'Europe.
C'était un florilège de ces arts dit "décoratifs" qui traversaient l'Atlantique afin d'asseoir la renommée des propriétaires les plus riches...
Vue sur le couvent Saint-François-d'Assise et son église
(Trinidad, Cuba, décembre 2010)
Vue sur la Plaza mayor
La salle de bain...
... la cuisine
... et les commodités !
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30/01/2011
Trinidad, la belle endormie
Trinidad se love dans la Vallée des Ingénios, une large bande de terre fertile cernée d'un côté par le massif de L'Escambray et de l'autre par la Mer des Caraïbes (ici au fond).
Cette vallée, jadis paradis de la canne à sucre, comptait au début du 19éme siècle plus de cinquante sucreries !
Trinidad, on l'aime... ou alors un peu moins.
D'aucun lui reproche sa léthargie un peu hors du temps, ce que j'ai justement adoré !
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, nous ne sommes pas là dans une sorte de Disneyland aménagé uniquement pour les touristes, mais bien dans une authentique petite ville de la province de Sancti Spíritus, habitée par près de 50 000 habitants.
Fondée en l'an 1514 par le conquistador espagnol Diego Velázquez de Cuéllar, Trinidad sera prospère et puissante tout au long des 17ème et 18ème siècles, avant de subir au milieu du 19ème un vertigineux déclin suite à la chute de son monopole de la culture sucrière ; et tout ça à cause (en partie) de Napoléon Ier !
Je m'explique : Suite à la mise en place en 1806 du Blocus continental destiné à ruiner l'Angleterre, les français éprouvaient des difficultés à rapporter du sucre des Antilles. L'Empereur impulsa alors des recherches pour aboutir, dès 1811, à la mise au point (par Benjamin Delessert) de l'extraction "industrielle" du sucre de betterave.
Cette production, qui s'étendit vite au reste de l'Europe, brisa d'un coup l'expansion de la canne à sucre dans de nombreuses régions d'Amérique, dont Cuba. (Pour la petite histoire, notons que la France est toujours à ce jour le premier producteur mondial de betterave sucrière, devant les Etats-Unis !)
Trinidad, située à cinq kilomètres des côtes, avait de plus fait un très mauvais choix géostratégique : sans un port pour assurer le bon écoulement de ses marchandises, quelles qu'elles soient, elle s'est alors vite fait surpasser par Cienfuegos (et sa magnifique baie), distante de quelques dizaines de kilomètres !
(Trinidad, Cuba, décembre 2010)
Une des quatorze croix du "chemin de croix"
La Plaza Mayor
Eglise de la Sainte Trinité, Plaza Mayor.
A gauche : L'église du couvent Saint-François-d 'Assise
A droite : La Plaza Mayor, avec en second plan la tour du Musée historique
La belle endormie resta alors durant des décennies loin des chemins du développement économique jusqu'à ce que l'Unesco, la classant en 1988, lui redonne un nouveau souffle de vie.
Aujourd'hui, tout est sous contrôle : pas de voitures au centre-ville, sauf les anciennes, pour le cliché ! ; pratiquement pas de panneaux publicitaires ni de magasins disgracieux. De nombreuses rues sont encore pavées de galets d'origine et la plupart des façades sont régulièrement ripolinées ; beaucoup de moyens sont également consacrés à la restauration des maisons centenaires et à la création de nouveaux musées.
Le soir venu la ville, à peine éclairée, s'éteint doucement, bercée par la musique de quelques orchestres que l'on entend ici ou là...
A Gauche : L'entrée du cimetière "colonial". A droite : La mairie sur la place Céspedes
(Trinidad, Cuba, décembre 2010)
Orchestre dans la rue... et à la Casa de la Trova (la trova est la chanson du "trovador", le troubadour...)
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29/01/2011
La fameuse fumeuse de Havane... pour touriste !
(La Havane, Cuba, décembre 2010)
01:39 Publié dans cuba, photos, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage à cuba
28/01/2011
Sancti Spiritus
(Cuba, décembre 2010)
Il n'y a pas grand chose de très spécial à dire de cette ville paisible de 140 000 habitants qui se trouve au centre de Cuba, si ce n'est une fois de plus que cette cité fait elle aussi partie des 7 premières fondées par Diego Vélasquez en 1514.
Vous allez me dire : "encore une des 7 premières" ! C'est à chaque fois la même chose !
Alors, pour remettre tout à plat, voici donc la fameuse liste des "7" : Baracoa, Santiago, Bayamo, Camagüey, Sancti Spiritus (dont je vous parle présentement), Trinidad et La Havane.
Par contre, il faut raison garder, et bien comprendre que ces "villes", fondées entre 1512 et 1515, ne comptaient seulement à l'époque que quelques centaines d'habitants.
Pour preuve, à la fin du 16ème siècle, la population de La Havane, la plus puissante des bases espagnoles de tout le Nouveau Monde, dépassait à peine les 2000 âmes !
Parc Sérafin Sanchez
Magnifiques porte-fenêtres donnant sur la rue, et protégées par de délicates grilles en fer forgé.
Eglise de l'Esprit-Saint
Un magasin d'état ... plutôt vide, comme à l'accoutumée !
Vendeur de manioc...
Je l'avoue : Ce n'est pas ici que nous avons déjeuner. Damned !
(Cuba, décembre 2010)
Sancti Spiritus a quand même son "truc" particulier : Ce pont (le Yayabo, qui enjambe le Rio Yayabo!) est le plus vieux de Cuba. Il date de 1817...
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26/01/2011
Camagüey
(Cuba, décembre 2010)
L'église Notre-Dame de la Merced s'élève au dessus des toits du centre-ville.
Les voitures sont rares... pour notre plus grand plaisir !
Camagüey fait également partie des sept premiers villages fondés par Vélasquez. Son centre ville (dont le tracé est inhabituellement sinueux) est classé au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Quand on rencontre un "vieux" ou une "vieille" un peu original, coloré, et bien sûr affublé d'un (très) gros cigare, on sait qu'il n'est évidemment là que pour la photo souvenir, ...et qu'il nous en coûtera 1 CUC (environ 1 euro) !
Place des Travailleurs
Et toujours ces immenses porte-fenêtres, vestiges de l'époque coloniale...
La place Saint-Jean-de-Dieu semble tout droit sortie du 16ème siècle : Un avant goût de la découverte de Trinidad.
(Cuba, décembre 2010)
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24/01/2011
A Bayamo, berceau de la première révolution cubaine
La Place Manuel de Céspedes
Rue piétonne "Géneral Garcia"
Bayamo fut la seconde ville fondée par Diego de Vélasquez à Cuba, en 1513.
Eloignée des côtes, mais reliée à la Mer des Caraïbes par l'un des deux fleuves navigables de l'île, elle se développa au cours des siècles, protégée des pirates qui s'attaquaient aux ports !
A la fin du 19éme, un riche propriétaire terrien natif de Bayamo, Carlos Manuel de Céspedes, fut le premier à "libérer" tout ses esclaves, avant de provoquer un soulèvement qui conduira à la première guerre d'indépendance (la Guerre des dix ans, de 1868 à 1878).
De Cèspedes est considéré par tout les cubains comme le véritable "Père" de la patrie.
C'est un autre natif de bayamo, Pedro Figueredo, qui composera en 1867 l'hymne national cubain, "La Bayamesa" :
Intérieur de la Cathédrale San Salvador
Au cours de la guerre "des dix ans" les habitants de Bayamo préférèrent mettre le feu à leur ville plutôt que de la rétrocéder aux espagnols. C'est pourquoi il ne reste aujourd'hui pas grand chose de ce glorieux passé, si ce n'est quelques vénérables bâtisses autour de la cathédrale de San Salvador, dont l'origine remonte au 16ème siècle...
"Nous suivrons (poursuivrons), en créant et luttant"
"Jusqu'à la victoire, toujours"
Cette phrase du Che est probablement celle que l'on retrouve le plus souvent à Cuba. Elle a même donnée une chanson "culte", interprétée ici par le Buena Vista Social Club :
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