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22/08/2011

La fin du voyage... (avant le début d'un prochain!)

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Il est temps maintenant de clore cette série d’articles sur l’Ouzbékistan.

J’imagine que vous devez commencer à être saturé de toutes ces majoliques bleues et ces briques vernissées !

Comme chaque fois, les photos ne racontent qu’une infime partie de la découverte et des ressentis : les échanges avec les habitants, les marchés animés, le bord des routes, les nuits sur la natte, la steppe infinie, la chaleur étouffante, les repas typiques et tant d’autres choses…

J’espère que vous aurez néanmoins apprécié cette petite balade qui reflète au mieux mes deux semaines passées là-bas en juin dernier…

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Dans quelques jours, nous passerons du chaud au froid, avec des posts qui seront, à n’en point douter, tout aussi dépaysants !

20/08/2011

La nécropole Shah-i-Zinda

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(Samarcande, juin 2011)

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Située à flanc de colline, aux portes de l’antique Afrosyab, voici Shah-i-Zinda. Les origines de cette nécropole  remontent au IXème siècle. Elle est depuis le XIème siècle un lieu de pèlerinage, les croyants affluant depuis lors autour du tombeau d’un saint qui fut selon la légende un cousin du prophète Mahomet.

C’est à l’époque Timouride (au XIVème et XVème siècle) que la nécropole sera dotée de ses constructions les plus remarquables.

Tout comme à Khiva, où nous mîmes les pieds quelques 15 jours auparavant, nos sentiments furent de nouveau partagés : La succession des mausolées glacés et vernissés fait évidemment son petit effet ; tout est (plus ou moins) aligné et les espaces dégagés. Mais si l’on regarde d’un peu plus près, on perçoit vite des finitions approximatives et des restaurations un peu trop clinquantes… quand elles ne sont pas déjà partiellement détériorées !

Pas besoin d’être un spécialiste pour remarquer l’herbe pousser sur l’un des dômes à l’entrée ou quelques assemblages de mosaïques pas vraiment "raccord".

En regardant ces photos prisent entre 2001 et 2004 (cliquez ici) et les commantaires de leur auteur, Patrick Ringgenberg, on comprend vite que cette restauration fut menée à marche forcée (pour satisfaire au plus vite des touristes de plus en plus nombreux), au détriment évidemment peut-être de la préservation de vestiges et d’une mémoire millénaires…

A ceux qui souhaitent mieux connaître l’histoire du site et en faire une visite (très) détaillée, je vous conseille cette page Web des plus complètes !

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Ci dessus et ci dessous, le même angle de vue pris avant (2004) et après (par moi cette année) la restauration !

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(Samarcande, juin 2011)

17/08/2011

Le Gur Emir à Samarcande

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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A l’origine s’élevait en ces lieux un ensemble comprenant mosquée, madrasa et khanaka, dont la construction avait été entreprise (tout à la fin du 14éme siècle) par Mohamed Sultan.

Ce dernier, petit fils de Tamerlan et successeur au trône désigné, va malheureusement mourir au combat en 1403. Tamerlan décide alors de transformer le complexe initié par son petit fils en un mausolée digne de recevoir sa dépouille.

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Deux ans plus tard, lors d’une campagne militaire en Chine Tamerlan décède à son tour.

Il sera lui aussi inhumé, pour des raisons "politiques", dans ce même mausolée, alors qu’il souhaitait reposer dans à sa ville natale de Shahrisabz (il avait d’ailleurs déjà prévu une crypte à cet effet !)

Le Mausolée va alors devenir "Gur Emir" , le Tombeau du Souverain, et servir par la suite de caveau familial à une partie de la dynastie timouride (dont Oulourgh Beg, qui repose lui aussi entre ces murs…)

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Sous la coupole (15 m de diamètre et 13 m de hauteur) et dans le reste du bâtiment, aucun espace n’a semble-t-il été épargné ! C’est une débauche de marbre, de jade, de lapis lazuli et d’onyx, de sourates en papier mâché et doré, de muqarnas (stalactites) en stuc peint, de motifs géométriques et floraux ou l’or et le bleu dominent.

Un improbable lustre vénitien ajoute au baroque du lieu. 

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Les stèles que nous découvrons sous le dôme sont en réalité des cénotaphes : les dépouilles des timourides sont en fait inhumées juste au-dessous, dans une modeste crypte.

Au centre, Le grand bloc en néphrite (sorte de jade vert foncé) correspond à la sépulture de Tamerlan.

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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14/08/2011

Autocraties d'Asie Centrale

Alors qu'il reste encore deux posts à venir avant de clore cette balade Ouzbèke, je ne pouvais faire l'impasse sur la situation politique dans la région.

Je ne rentrerais pas dans les détails (que tout à chacun peut trouver à loisir sur le Net) mais seulement vous fournir quelques indications sur ces pays qui semblent si loin de l'Europe et dont on ne parle jamais.

Vous montrer également que c'est en toute connaissance de cause que j'ai tout de même décidé d'y aller faire un tour en tant que touriste...

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A la chute de l'URSS, chacun de ces cinq pays (ex-soviétiques) à retrouvé son indépendance. Dans chacun d'entre eux, un satrape (issu de l'ancien pouvoir) s'est fait élire président.

Trois d'entre eux sont encore là 20 ans après (Rahmon au Tadjikistan, Nazarbaïev au Kazakhstan et Karimov en Ouzbékistan), tous réélus depuis, généralement avec des scores à la soviétique (entre 85% et 95% des voix !)

Le Turkmène Nyazow, mort en 2006 est à présent remplacé par un clone, et seul le Khirghistan (le plus pauvre des cinq) tente à l'heure actuelle une émancipation politique, déjà bien compromise...

Je ne vais pas vous gaver de chiffre, car ces deux tableaux devraient suffire :

- le premier est le classement des pays en fonction de leur "indice de démocratie" :

1/3 de ces pays sont considérés comme "autoritaires".

Le Kazakhstan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan en font partie. Ces deux derniers "brillant" d'ailleurs par leur position, respectivement 164 et 165ème sur 167 (juste devant le Tchad et la Corée du Nord !)

- le second est le classement des pays selon " l'indice de la perception de la corruption", élaborée par Transparency International :

Le Kazakhstan se trouve à la 105ème place (sur 178), le Tadjikistan à la 154ème place, le Kirghistan à la 164ème place et, toujours bons derniers, le Turkménistan et l'Ouzbékistan arrivent ex-aequo à la 172ème place, suivis seulement par L'Irak, l'Afghanistan, la Birmanie et la Somalie !

Tout est dit...

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(Gulnara Karimova)

Dans la famille Karimov, il y a bien entendu le père (président de l'Ouzbékistan depuis maintenant 20 ans) mais aussi ses deux filles dont Gulnara, qui déjà milliardaire, s'imaginerait bien maintenant en digne successeur de papa !

Cela nous fait évidemment penser à de nombreux pays arabes qui font l'actualité depuis ces derniers mois !

Je vous renvoie à ces quelques articles qui vous donneront une idée plus précise de la méthodologie de la belle :

- Gulnara Karimova, Madame-sans-scrupules, par La Dépêche

- la saga des Karimova, par l'Hebdo suisse

- la dictature ouzbeke s'invite à Cannes et La joyeuse fifille du president par Bakchich-info

Ces articles sont bien évidemment un peu plus mordant que ce que l'on trouve sur le site officiel de "Madame la future présidente", et qui s'intitule très sobrement : Gulnara

10/08/2011

La Mosquée Bibi Khanum à Samarcande

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La Mosquée telle qu'on la découvre depuis la Rue Tachkent, en venant du Régistan. Le dôme sud est actuellement en restauration...

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Le portail d'entrée, haut de 35 mètres

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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Le portail de la mosquée principale

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Tamerlan rentrait d’une campagne en Inde (il venait accessoirement de raser New Delhi !), quand il s’attela de la réalisation d’une mosquée dont la splendeur surpasserait tout ce qui existait alors ! De son voyage il avait rapporté de nouvelles idées, comme l’usage de la pierre en appoint aux briques cuites ou crues traditionnellement utilisées en Asie centrale.  

Les travaux de la  Mosquée Bibi Khanum (du nom d’une épouse de Tamerlan) ou "Mosquée du Vendredi" démarrèrent en 1399.

Les architectes et les artisans venus des quatre coins de l’empire furent secondés par des dizaines d’éléphants chargés de mouvoir les énormes blocs de pierre.

Achevé vers 1404, le complexe comptait deux portails de 40 mètres de haut flanqués de quatre minarets encore plus élevés, deux mosquées latérales en plus de la principale et quatre galeries pavées de marbre. Ces dernières étaient protégées par 400 coupoles, elles-mêmes soutenues par 400 colonnes ! Aux angles de l’immense cour intérieure (plus de 100m de côté) s’élevaient quatre autres minarets…

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Le centre de la cour est toujours occupé par le lutrin monumental (en marbre, évidemment !) qui soutenait pendant les offices le Coran d'Othman

Ce coran « géant » (plus de 1000 pages et 80kg) est considéré comme la plus ancienne copie manuscrite du Livre sacré et se trouve aujourd’hui à Tachkent…

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Le monument s’est dégradé rapidement… dés la fin de sa construction, probablement trop hâtive ! Les architectes ne possédaient sans doute pas non plus les techniques nécessaires pour répondre aux souhaits mégalos de l’empereur.

La restauration a rendu à l’ensemble, vu de l’extérieur, un semblant de majesté, dont on profite nonchalamment à l’ombre des muriers blancs. Les parties intérieures sont-elles, par contre, encore largement en ruine…

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Les entrées de la grande mosquée sont latérales alors qu'un immense moucharabieh occulte la principale. De nombreuses années seront nécessaires à une éventuelle restauration...

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

07/08/2011

La Place du Régistan de Samarcande

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Avec le recul, je me souviens avoir été plutôt déçu par ma visite au Régistan.

Il y eu d'abord la découverte de ces gradins verts, installés là pour le spectacle "son et lumière", qui cassaient grave la magie du lieu. Peut-être faisait-il trop chaud, peut-être aussi que le guide, rongé par des soucis personnels, était-il moins disponible.

Je n'ai pas  non plus apprécié la guichetière acariâtre, ni le flic ripou qui cherchait des pigeons pour monter au sommet des minarets. Je n'ai pas aimé tout ces vendeurs qui envahissaient les anciennes cellules.

Une lumière trop forte à décourager le gentil photographe et une visite sur les chapeaux de roue ont fait le reste...

Avec le recul, je me dis que j'aurais mieux fait de prendre un peu sur moi et mieux profiter de cet ensemble exceptionnel.

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Le Régistan est "La place" d'Ouzbékistan. Au 13éme siècle, Gengis Khan ayant rasé Afrasyab sur la colline voisine, les habitants concentrèrent alors leurs activités autour de cette place. Tamerlan en fera le centre de sa capitale. Elle est alors principalement un lieu de commerce, mais aussi d'exécutions (ces derniéres nécessitant pas mal de sable pour éponger le sang des suppliciés : Régistan signifie sable !)

Une fois de plus c'est Oulough Begh, le petit fils de Tamerlan, qui va profondément modifier la place et (presque) lui donner son aspect comtemporain. Il décide de construire (vers 1417) une madrasa, une khanaka, un caravansérail et une mosquée. Cet ensemble va devenir la plus grande université de toute l'Asie centrale, où plus d'une centaine d'élèves viendront étudier, outre le Coran, les mathématiques, l'astrologie, la philosophie et la littérature, ...voire la poésie.

Cette ouverture, un brin excessive au regard des tenants de l'orthodoxie musulmane, lui coûtera (par la main de son propre fils) la mort !

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Samarcande s'assoupit à nouveau et le pouvoir repassa à sa rivale Boukhara.

Au 17ème siècle (soit deux siècles plus tard) un nouveau gouverneur décide alors d'entreprendre de grands travaux. Entre 1619 et 1635 il va raser la Khanaka d'Oulough Begh et la remplacer par une nouvelle madrasa : Chir Dor. L'ancien caravensérail disparaît lui aussi à son tour, pour laisser place à la magnifique mosquée Tilla Kari.

Il y 60 ans, la place du Régistan était encore le coeur grouillant de la ville. Aujourd'hui, les vastes jardins qui l'entourent, la réduise à son rôle, somme toute éminent, de magnifique vestige historique...

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La madrasa d'Oulough Begh est le monument le plus ancien de la place. Erigée entre 1417 et 1420, elle est réputée pour son portail orné de majoliques qui rappellent les étoiles et la voûte céleste : Oulourgh Begh était aussi un très grand astronome !

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On reconnaît la mosquée Tilla Kari (1646-1649) à sa spendide coupole et à ses nombreuses cellules donnant vers l'extérieur. Elle n'a pas de grands minarets comme ses voisines...

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Le dôme de la mosquée Tilla Kari

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L'intérieur du Dôme

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(Régistan, Samarcande, juin 2011)

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La madrasa Chir Dor (1619-1635) est surtout fameuse pour son portail orné de tigres-lions couleur de feu et portant le soleil ! Bien que les pouvoirs succéssifs aient toujours su mêler harmonieusement les différentes influences religieuses et composer avec les règles islamiques de non-représentation,  la légende raconte que ce (trop) grand écart fut toutefois fatal à l'architecte !

La madrasa Chir Dor (qui signifie : qui porte le lion) est également dotée de deux ravissantes petites coupoles cannelées...

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Les trois monuments souffrent de remontées salines de la nappe phréatique, de régulières secousses telluriques et de décollement des décorations. La restauration y est donc permanente.

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(Régistan, Samarcande, juin 2011)

05/08/2011

Samarcande la mythique (présentation)

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Amoureux devant Shah-I-Zinda

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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Aménagements de l'ère soviétique

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La toute neuve Rue Taschkent, piétonne (dotée de mini-bus électriques) et un peu froide, mène du Régistan à la mosquée Bibi Khanum.

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Samarcande, symbole de la magie et du rayonnement de l'Orient, dont le nom évocateur a inspiré des générations de voyageurs et d'écrivains (dont bien sûr Amin Maalouf en 1989), est à la fois l’incarnation de la puissance et du faste timouride (cf : de Tamerlan), et l’une des plus fameuse cité au cœur de l’antique Route de la soie...

Si son histoire « connue » remonte au  7ème siècle av JC (, ce qui en fait l'une des plus ancienne cité au monde), l’homme s’est installé là depuis bien plus longtemps. On a en effet retrouvé sur la colline d’Afrasyab (l’antique « berceau » de Samarcande ) des silex du paléolithique).

Durant des siècles, comme dans le reste de l’Ouzbékistan, la ville a été tour à tour conquise par les macédoniens d’Alexandre, par les arabes, les perses, les moghols, etc ...

Samarcande brilla une première fois du 8 au 11ème siècle, sous l’impulsion de la conquête arabe puis de la domination des perses Samanides.

En 1220, la cité est rasée (comme d’habitude !) par Gengis Khan.

En1369, elle devient la capitale de l’empire timouride. Tamerlan le guerrier conquérant et ses successeurs n’auront de cesse alors de la parer de monuments plus majestueux les uns que les autres. C’est au 14 et 15ème siècle qu’elle connaîtra son second âge d’or.

Aujourd'hui, les grandes artères construites par les soviétiques, ainsi que les dégagements d’espaces autour des monuments (gagnés au prix de quartiers sauvagement rasés ou tout simplement cachés derrière de hauts murs) ôtent beaucoup de vie, de charme et donc d’authenticité à la cité.

Malgré tout, les chefs d’œuvres de l’époque timouride, largement restaurés, nous permettent de rêver encore, à l’ombre des coupoles bleues ou la fraîcheur des mausolées, à la splendeur passée de Samarcande.

Des 300 monuments anciens que compte la ville (qui est bien entendu inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001) quatre ensembles majeurs se distinguent :

- la merveilleuse Place du Régistan

- l'imposante Mosquée Bibi Khanum

- le riche Mausolée Gur Emir

- et l’étonnante nécropole Shah-i-Zinda.

Vous les découvrirez dans les prochains posts…

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Les minarets du Régistan sont tous un peu bancals !

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Un rafraîchissement bon marché : de la glace râpée et aromatisée avec un peu de sirop... ...touriste s'abstenir :)

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De nombreuses maisons à travers la ville sont réhabilitées avec soins.

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Comme la plupart des maisons de Samarcande, notre hôtel se cache derrière de hauts murs. Une fois à l'intérieur, on découvre un vaste espace, souvent planté d'arbre, et différents escaliers et balcons qui mènent aux pièces de repos.

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Si la cour de notre hôtel est particuliérement décorée d'antiquités (une lubie du patron!), on y retrouve comme partout ces fameux meubles qui servent à la fois, suivant l'heure, à manger, se reposer, ou dormir durant les fortes chaleurs.

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

03/08/2011

Balade autour d'Ayakchi

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Les journées se passant sous un écrasant soleil, c'est au bord du torrent que je cherche un petit peu de fraîcheur.

Sortant de nulle part, un jeune garçon accourt avec un petit poisson qu'il vient d'attraper à la main. Malgré que nous puissions communiquer, il n'aura de cesse de me montrer sa technique...

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Hors les paturages, on trouve aussi autour autour du village quelques champs irrigués.

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Deux jeunes garçons partent retrouver et ramener leurs vaches...

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... alors qu'une autre rentre toute seule à l'étable !

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Les bêtes paissent ici et là, en toute liberté : aucune barrière pour les retenir.

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(Ouzbékistan, juin 2011)

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Ruches en pleine agitation...

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Un matin, nous partirons nous promener à quelques kilomètres du village, en remontant le cours d'eau et la vallée.

Quand nous arriverons jusqu'aux bassins d'eau bien fraîche, seul le fils de famille, le petit Timur, aura l'intrépidité d'y aller...

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A venir, et pour finir le voyage : Samarcande...

30/07/2011

Au village d'Ayakchi, quelque part dans les montagnes

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Sur la route qui nous mène au village d'Ayakchi...

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(Ouzbékistan, juin 2011)

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Un paysan rentre son troupeau avant la nuit. Les bêtes ont peu trouvé à brouter car le printemps, ici aussi, a été des plus secs cette année !

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La maison de Youssouf à Ayakchi (en bas à droite)

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Nous avions déjà passé quelques nuits chez l'habitant, mais toujours de manière rapide, sans avoir réellement le temps de côtoyer leur intimité. Ce sera différent ici , dans le petit village d'Ayakchi (nous y passerons trois nuits), que j'ai quitté en fait avec plus de questionnements que de réponses.

La première chose qui m'a étonné est le dénuement domestique. Alors que notre hôte possède une petite camionnette, un tracteur et des dizaines de têtes de bétail, la maison bien qu'en dur semble bien modeste, la cuisine archaïque et les sanitaires limites inexistants.

Le seul point d'eau de toute la maisonnée, capté en amont de la propriété, arrive sous la forme d'un simple tuyau posé à même la pelouse. Il offre sans discontinué, de jour comme de nuit, son généreux filet d'eau. Cet unique point d'eau sert donc à tout : L'arrosage du jardin, la cuisine, la vaisselle, le lavage du linge et la toilette expéditive ! C'est aussi bien évidemment l'eau qu'ils consomment.

Que se passe-t-il quand il fait très froid ou même qu'il gèle : je n'en ai aucune idée. Ce qui est certain c'est qu'il n'y avait aucune réserve nulle part.

La cuisine, plus que modeste est en terre battue et fonctionne au feu de bois (dans un pays producteur de gaz!). Le pain y est cuit chaque jour. La viande et les laitages semble être des denrées plutôt rares et l'essentiel des repas est à base de pains et autres féculents, de légumes et de fruits. Nos repas, qui furent tous confectionnés par notre hôtesse et sa jeune fille (avec ce que nous avions apporté!) seront pourtant, malgré cet indigence de moyens, parmi les plus délicieux que nous dégusterons au cours de tout le séjour...

Les lits, tel que nous les concevons, n'existent pas vraiment en Ouzbékistan, sauf dans les hôtels que nous avons féquenté. L'ouzbek se contente généralement d'un tapis en laine un peu épais posé à même le sol et donc particulièrement inconfortable pour nos os fragiles.

C'est aussi souvent à même le sol qu'il prend ses repas, ou sur une table de quelques centimètres de haut. En été la terrasse extérieure sert à la fois au repas et au couchage à la belle étoile.

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Les paysans se couchent tôt et se lèvent à l'aube. A peine levés, les hommes, quelque soit leur âge, sont aux champs et nourrissent les bêtes. J'ai le souvenir de Timur, qui du haut de ses dix douze ans, les yeux encores embués d'une nuit pertubée par le vent et les cris d'animaux, déjà au foin sans avoir même avalé une boisson chaude !

Les femmes et les adolescentes attaquent quand à elles dés 5 heures les différentes tâches ménagères...

Nous sommes évidemment là en présence d'une société patriarcale très classique, et bien que ce soit un schéma que l'on retrouve un peu partout sur la planète, cela peut cependant parfois nous surprendre et même aussi nous gêner...

Les filles sont éduquées pour être de bonnes épouses et de futures mères, et c'est bien entendu le père qui choisira l'heureux élu, pour le bonheur de sa progéniture et peut-être aussi un peu pour le bon développement de son cheptel.

J'ai d'ailleurs été un peu surpris par le discours du jeune frère de notre guide (qui nous accompagnait durant ces trois jours). Etant issu d'une famille francophone, francophile et plutôt très instruite, son raisonnement était le suivant : Une de ses belles-soeurs à été choisi par ses parents et le couple fonctionne plutôt bien. Son autre belle-soeur a été choisi directement par son frère, et la réussite est moins probante : En conclusion, il fera confiance à ses parents qui auront plus de sagesse et de discernement que lui. Point!

J'ai bien sûr été souvent tenté de faire le parallèle avec la vie de ferme tout aussi modeste qu'ont vécu mes arrières-grands-parents entre les deux guerres, et je reste persuadé qu'on y trouvait un peu plus de "confort", de "chaleur humaine" et de "savoir" et un peu moins de "rudesse" que ce que j'ai découvert là...

Tout cela reste bien évidemment très subjectif et n'engage que moi...

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Parfois il y a de l'électricité, parfois non...

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La belle vaisselle et la nappe sont réservées aux invités...

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La maigre réserve et la cuisine rudimentaire enfumée

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La mère est au four (à pain)...

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...et l'adolescente à la corvée de vaisselle !

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Les animaux profitent aussi de cette eau qui coule en continu

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(Ouzbékistan, juin 2011)

28/07/2011

Shahrisabz

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Sculpture de l'Emir Temur Lang (Tamerlan)

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Le portail d'entrée mesurait près de 40m de haut !

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(Shahrisabz, Ousbékistan, juin 2011)

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Shahrisabz n'a pour seul intêret que d'être considérée comme la ville natale du grand Tamerlan (il est en fait né à 15 km de là!).

Au fait de sa puissance, l'empereur souhaita offrir à cette cité, berceau de ces ancêtres, la même magnificence que celle qui éclatait alors à Samarkande, sa capitale chérie.

Durant plus de 20 ans, il supervisa la construction de l'immense palais "blanc" : l'Ak-Sarai. (cette couleur correspond en fait aux attributs du pouvoirs et nullement à la décoration qui bien sûr .... était toute de bleu !).

Le portail gigantesque que nous découvrons aujourd'hui est le seul vestige de ce trip mégalo. Ce ne sont pas les guerres et les secousses telluriques qui eurent raison du reste du palais, mais tout simplement d'un Emir de Boukhara, qui, quelques dizaines d'années plus tard, avait pris ombrage de tant de splendeur !

Tamerlan fit également construire ici des mausaulées pour sa famille ainsi qu'une crypte toute simple (allez comprendre!) dans laquelle il souhaitait être inhumé.

Ces descendants ne suivirent apparemment pas son avis, car ils déplacèrent la dépouille à Samarkande...

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On aperçoit au second plan les dômes des mausaulées.

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Tamerlan fit construire Dor Us Siadad, pour y inhumer son fils (et successeur désigné) mort prématurément d'une chute de cheval en 1375

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C'est également à Dor Us Siadad que l'on trouve cette crypte, originellement destinée à l'Empereur.

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Au premier plan la "maison de la méditation et de la comptemplation (Dor Us Tiliavat), abrite entre autre la dépouille du père de Tamerlan. C'est Oulourbeg, neveu de ce dernier et empereur à son tour qui fit construire en 1435 la mosquée Kok Goumbaz qui lui fait face.

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Le grand marché de la ville sera également pour notre guide l'occasion de faire le plein de nourriture afin d'assurer les repas de notre prochaine étape chez "l'habitant", quelque part dans les montagnes voisines...

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(Shahrisabz, Ousbékistan, juin 2011)

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Boules de fromage sèchées

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Un jeune porteur fait avec nous le tour du marché

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Espérons que rien n'a été oublié : Il n'y a pas de commerces dans les villages de montagne !