blog - pat l'expat à Paname

Pour terminer ce petit séjour riche en méga-soirées et restau entre amis, j'ai eu le plaisir d'être convié par Claude et Tanguy (merci encore à eux !) dans leur petit jardin secret qui se trouve en bordure du site archéologique de Saqquarah, à quelques centaines de mètres de la fameuse pyramide à degrés de Djoser, posée là depuis plus de 4600 ans....

(Saqquarah, 11 avril 2009)

Ce fût un bel et calme après midi entre amis, avec au programme pique-nique au milieu des fleurs et sous les palmiers dattiers, visite des haras voisins, rencontres fort sympathiques avec les habitants du coin et promenade sur les collines pour y (re)découvrir une nouvelle fois (perso, je ne m'en lasse jamais !) toutes les pyramides alentour : Dans l'ordre de proximité, celles de Saquarrah, d'Abousir, de Dashour et enfin plus au loin, les trois merveilles du plateau de Guizeh !

(Débourrage de poulain, Saquarrah, 11 avril 2009)

  

(La Pyramide Rhomboïdale et la Pyramide Rouge de Dashour, 11 avril 2009)

Ca c'est pour le côté "désert", car si l'on se retourne, on découvre alors la large bande oasienne qui borde le sud du Caire.

Ce couloir fertile, large de 2 à 20 km, serpente ensuite au gré des méandres du Nil, jusqu'à Assouan, 900 km plus au sud... 

(Saquarrah, 11 avril 2009)

Cela fait moins de quinze jours que je suis rentré du Sénégal.

Je continu (encore un peu !) à poster des photos pleine de soleil, alors que de la neige tombe en ce moment derrière mes fenêtres parisiennes... 

 

Magie des voyages.

Et dire que normalement, si tout va bien dans 15 autres jours je serais de nouveau perdu, quelque part en Asie, ...et de nouveau au soleil !

Au Sénégal, C'est surtout la partie sud-ouest que j'ai visité. Là ou les majestueux baobabs commencent à se raréfier, pour laisser place au monde de l'eau, celui des mangroves et des rizières, mais aussi des palmiers.

(plantation de mangrove, pour remplacer celles disparues du fait de l'homme ou d'une trop grande concentration de sel)

L'eau douce qui descend, celle du fleuve Casamance et de tous ses affluents, rencontre alors dans l'estran celle de l'océan qui monte deux fois par jours parfois très loin à l'intérieur des terres.

Ces milliers de km² d'eau saûmatre sont un paradis pour les pêcheurs, ainsi que pour les femmes qui ramassent sur les berges de nombreux coquillages dont les huitres de mangroves.

(Casamance, du 14 au 19 décembre 2008)

Cette petite lagune (3km² et 3m de profondeur), située à moins de 40km de Dakar, est surtout connue pour avoir été durant de longues années, l'étape finale du fameux rallye.

La couleur de son eau, qui varie du rose au mauve, est due à une bactérie qui fabrique un pigment rouge afin de résister à une concentration de sel de 380gr par litre d'eau (En Mer Morte, c'est seulement 275gr/L !)

Afin de se protéger de cette salinité extrême, les hommes qui s'immergent jusqu'aux épaules afin de le ramasser s'enduisent la peau de beurre de karité.

Comme souvent en Afrique de l'Ouest, faire un topo des croyances et des pratiques religieuses existantes (au Sénégal en ce qui nous concerne présentement) n'est pas une mince affaire. Dans l'impossibilité "publique" d'être athée ou autre, un sénégalais se doit d'être ou musulman ou chrétien !

Dans les grandes lignes (et suivant les sources) entre 85 et 90% de la population est musulmane. Cette religion, présente depuis le XIème siécle, s'est surtout developpée au XIXème avec l'expension des confréries (les Tidjanes et les Mourides représentent à eux seuls plus des 2/3 de la population). Nombreux sont les non-pratiquants... 

La religion chrétienne s'est également developpée au XIXème, avec l'arrivée des missionnaires. Elle est surtout présente sur la Petite-Côte, le Sine-Saloum, la Casamance et Dakar (là où se rendent principalement les touristes et qui leur fait penser à tort que les chrétiens sont plus nombreux que cela !).

Les chrétiens, majoritairement catholiques, représentent environ 10 à 15% de la population.

Jusque là rien de très original, ces chiffres pouvant être pratiquement appliqués à l'Egypte.

Mais il n'en est rien, et pour plusieurs raisons :

D'abord, une grande tolérance existe, permettant dans l'absolu à un adolescent de choisir lui-même sa religion. De très nombreux mariages inter-religieux sont également célébrés, ajoutant encore un peu à la mixité dans certaines familles.

Et puis il y a bien sûr l'animisme, dont les pratiques sont millénaires. On peut donc être aussi chrétien-animiste ou musulman-animiste, ce qui varie encore un peu les combinaisons ! Si l'animisme a pu survivre au rouleau compresseur des "grandes" religions, c'est qu'il place lui aussi au dessus de tout un Dieu unique.

L'animiste reconnaît également une âme et des esprits en toute chose (la terre, l'eau, la pierre, le vent, etc...), croit en la résurrection (en être humain) et pratique le culte des Ancêtres, qui sont les intermédiaires entre Dieu et les hommes. A la fois recherchés et redoutés, les marabouts et les griots sont les gardiens de toutes ces traditions.

Dans pratiquement tous les villages, on trouve des cases réservés aux fétiches et où sont encores pratiqués les rites ancestraux, dont les sacrifices d'animaux...