16/04/2012
Eléphants et rizières
(Autour de Luang Prabang, Laos, février 2012)
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Juste pour le fun, je suis parti à la recherche des très rares rizières qui soient en eau à cette époque de l'année : j'en ai trouvé quelques-unes en allant visiter les chutes de Tat Khuang Si...
En général, la forêt ressemble plutôt à ça en ce mois de février : d'immenses étendues d'hévéas désèchés ! La culture intensive de cette espèce d'arbre, dont on extrait le latex, commence à devenir un véritable fléau au Laos...
Ce jour là, c'était feuilles d'ananas à volonté !
Je profitais d'être en moto pour partir à la recherche des fameux éléphants, symboles millénaires du Laos ; j'en trouvais six dans un camps "à touristes", à une vingtaine de kilomètres de Luang Prabang...
Comme dans tout le pays, ils deviennent de plus en plus rares.
Les chiffres que j'ai pu trouver sur le Net quant à leur population actuelle sont souvent fantaisistes (et comme toujours indéfiniment rabâchés) : sont-ils 500, 1000, 1500 ou 2000, domestiqués ou bien sauvages à vivre au Laos, je ne le saurai jamais exactement !
Le manque de précisions dans la connaissance de cette espèce, surtout à l'état sauvage, marque d'ailleurs le peu de volonté et de moyens qui président à sa sauvegarde. Il ne semble pas non plus qu'il y ait une réelle coopération entre les pays limitrophes (Chine, Thailande, Cambodge, Vietnam et Birmanie) qui abritent eux aussi des populations conséquentes. Est-ce peut-être aussi tout simplement le signe que l'on baisse les bras devant un problème qui n'a plus, au XXIème siècle, de solutions vraiment viables...
Toujours est-il qu'avec 10 décès pour 2 naissances, la poursuite du braconnage, le manque d'espaces préservés, le besoin énorme de nourriture (250 kg par jour et par animal), la déforestation (à laquelle ont fait participer l'animal, et qui donc détruit son propre habitat !), ainsi que la coahabitation parfois très houleuse avec les paysans, il est fort à parier que ce chiffre va encore baisser, et de façon exponentielle, dans les toutes prochaines années...
Il y avait environ 400 000 éléphants en Asie au début du siècle dernier ; il n'en resterait aujourd'hui qu'entre 20 et 40 000...
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(Autour de Luang Prabang, Laos, février 2012)
21:12 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elephants d'asie, luang prabang, laos
14/04/2012
Les chutes de Tat Kuang Si
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De nombreux treks sont organisés autour de Luang Prabang, mais en cette saison sèche il faut reconnaître que les paysages sont un peu décevant. Les jolies chutes de Tat Khuang Si (à une trentaine de kilomètres de Luang Prabang) sont la destination idéale pour qui cherche un peu de fraîcheur et surtout de couleur ! Nombreuses sont d'ailleurs les familles qui viennent pique-niquer ici le week-end.
Si l'on souhaite éviter la cohue des touristes qui débarquent par cars entiers en début d'après-midi , la meilleure solution est de louer un vélo ou une moto et d'arriver en matinée.
Le grand sportif que je suis avait bien entendu choisi ... la moto ;)
(Chutes de Tat Khuang Si, Luang Prabang, Laos, février 2012)
A l'entrée du parc se trouve un "rescue centre" ou se prélassent une vingtaine d'ours, sauvés des griffes de trafiquants en tout genres.
Il est permis de se baigner dans quelques-uns des nombreux bassins. En ce mois de février, les prétendants ne sont pas si nombreux à défier l'eau plutôt fraîche !
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(Chutes de Tat Khuang Si, Luang Prabang, Laos, février 2012)
08:19 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tat khuang si, chutes, luang prabang
12/04/2012
Le palais royal de Luang Prabang
La pagode "Haw Pha Bang", construite très récemment, est censée accueillir le "Phra Bang", un ancestral et vénéré bouddha en or, argent et bronze de 50kg. Si le trône et le baldaquin (ci-dessous) semble prêts, je n'ai nulle part trouvé trace de la fameuse statue...
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Autant vous le dire tout de suite, et à mon humble avis de voyageur parfois blasé, le Palais Royal n'a vraiment pas grand chose d'extraordinaire. L'un de ses atouts majeurs reste d'ailleurs la pagode munificente qu'on découvre à l'entrée, et qui est loin d'être une antiquité : elle a en effet été construite entre 2000 et 2010 !
Le palais à proprement parler, est, dixit les guides, d'inspiration laotienne et "Beaux-Arts français" (sic). Il se situe au milieu d'un quadrilatère paysagé bordé d'un côté par le Mékong et d'un autre par l'artère principale de l'ancienne capitale.
Le bâtiment date du début du 20ème siècle (1904-1910), tout comme le théatre "royal", le garage "royal" et autres communs. Les appareils photo étant interdits à l'intérieur du palais devenu musée, vous en serez quitte pour une visite guidée ! Disons simplement que de nombreuses pièces, souvent vastes (comme les chambres ou la salle-à-manger), n'ont pratiquement pas changées depuis le départ des derniers occupants en 1975.
Quand à cette époque, les communistes prennent le pouvoir, le souverain, "porté" comme ses prédecesseurs par les colonisateurs français depuis la fin du 19ème siècle, n'est plus alors qu'un roitelet d'opérette...
L'entrée du palais est surmonté du symbole royal : trois éléphants surmontés d'un parasol
Le Laos a pourtant connu un certain âge d'or, entre le 14ème et le 18ème siècle, chèrement acquis face à ses puissants et encombrants voisins khmers, siamois, birmans et vietnamiens. Ce royaume du "million d'éléphants et le parasol blanc" dont Luang Prabang fut la capitale primitive, sera scindé entre 1704 et 1713 en quatre royaumes plus petits qui déclinerons chacun leur tour.
Le palais-musée abrite malgré tout quelques jolies collections et des bouddhas assez anciens. Le garage "royal" est quand à lui limite pathétique, avec entre autre quelques américaines particulièrement décaties et une citroën DS dont il ne reste pratiquement que la carcasse !
(Luang Prabang, février 2012)
08:24 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musée du palais royal, luang prabang
18/03/2012
Or et safran
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
On trouve à Luang Prabang une impressionnante concentration de wats (temples) dont certains sont parmis les plus vénérés du pays.
Si plusieurs religions cohabitent au Laos, la grande majorité des habitants est de confession bouddhique (dans certaines ethnies, ce bouddhisme est souvent mâtiné de rites animistes).
Le wat est, dans sa version la plus simple, composé d'un temple ainsi que des logements pour les moines. Il peut également y avoir plusieurs autres petites chapelles, stupas, salles d'enseignement, bibliothéque, abri pour la pirogue de course ou pour le tambour, jardin, potager, etc...
Les temples sont rarement très anciens : ils ont pour la plupart été rénové ou reconstruits à l'identique après le sac de la ville en 1887. On trouve néanmoins quelques bâtiments épargnés.
Généralement entouré d'un petit muret, le wat reste pourtant toujours grand ouvert, et c'est un réel plaisir d'y déambuler en croisant les moines qui vaquent à leurs occupations.
Les moines, justement. C'est assez difficile de s'y retrouver, car presque tout les Laotiens, un jour ou l'autre, vêtiront la robe safran. Ils seront moines pour une semaine, un mois ou quelques années ; d'autres pour la vie. Durant cette période, ils se plieront à la vie monacale faite de prière, d'étude, de tâches "ménagères" et d'entretient du wat. Lever 4h, coucher 18h. Les relations sexuelles et le tabac seront proscrits, et les moines, en plus d'un petit-déjeuner frugal, se contenteront (avant midi) du seul repas de la journée.
Beaucoup de moines sont très jeunes car c'est souvent les parents qui leur choisissent cet "apprentissage". En plus du prestige, cela reste pour les familles les plus défavorisée un moyen très économique d'offrir une éducation à ses enfants.
En arrivant au pouvoir dans les années 70, les communistes on bien dû s'accommoder de la religion, et c'est toujours, encore aujourd'hui, le parti qui "régule" toutes les activités religieuses...
Pirogues de course
L'abri du tambour
Petite chapelle dans le wat Xieng Thong. Les parois sont décorées par des mozaïques en éclats de miroirs colorés.
Restauration de la toiture au wat Xieng Thong
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
Vue de la Nam Khan depuis le wat qui se trouve au sommet du Mont Phusi
Repas (dans le temple même!) à la mémoire d'un disparu, représenté ici par sa statue plus vraie que nature...
Vous ne trouverez pas un guide ou un blog qui ne parle du "tak bat", la fameuse procession de l'aube ou les moines vont, pieds nus, quêter de la nourriture auprès de la population.
On y lit d'ailleurs parfois quelques inepties, comme par exemple que les moines font le voeu de ne se nourrir que de ces dons du matin : plusieurs années au riz gluant et à la barre chocolatée, c'est moyen comme régime !
On critique aussi souvent les touristes qui manquent parfois d'un peu de discrétion... et c'est vrai. Certain ont même l'air carrément stupide, assis sur des chaises devant leur hôtel de luxe, a distribuer le riz remis par la réception !
Je pense quant à moi que toute cette démonstration a surtout une valeur symbolique, pour que ni le moine, ni le "donateur" n'oublie qu'en définitive le wat ne vit que grâce aux dons (sans cesse renouvelés) des fidèles.
Je pense également que cette manifestation très photogénique est accessoirement "touristiquement" profitable. Je dis ça, je dis rien...
J'ai par contre été touché en découvrant des enfants en haillons, placés à la suite des généreux donateurs et attendant que les moines leur rétrocèdent une partie du produit de l'aumône.
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
Par curiosité, découvrez ce post que j'ai fait en 2009 : Moines en Birmanie
21:51 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laos, moines, luang prabang
16/03/2012
Marchés de Luang Prabang
Les marchés, de rue ou flottants, font partie du charme de l'Asie. Si ils se tiennent plutôt le matin, certains restent ouvert souvent tard dans l'après-midi. C'est l'occasion rêvée de flâner et faire l'inventaire de ce que l'on connaît ou pas, car c'est sans doute en Asie du sud-est que l'on découvre le plus grand nombre de produits "étranges", à commencer par les insectes (dont les Cambodgiens semblent plus friand encore que les Laotiens)...
On se régale d'avance devant les fleurs de bananier, les pousses du bambou, les pâtes de poissons ou de crevettes en saumure, les papayes vertes (délicieuses en salade), le porc fermenté et les saucisses sucrées et tout ce qui peut sècher au soleil, de la couenne de buffle aux algues du Mékong. Les fruits sont également très présent : ananas, banane, mangue, ramboutan, tamarin, noix de coco et autre fruit du dragon...
Citons encore (et ce n'est qu'un apperçu) les herbes aromatiques d'une incroyables diversité, les coquillages et les crevettes (de rivière) et le produit de base indispensable : le riz gluant...
Grenouilles en brochette
Nouilles fraîches
Pousses de bambou
Ces petits oiseaux ne sont pas à manger ! Ce sont des offrandes que l'on achète pour ensuite ... les relâcher !
Galettes de riz qui sêchent au soleil
Les marchés vont souvent de paire avec les restaurants de rue.
A Luang Prabang, c'est d'ailleur une rue entière qui est réservée (presque exclusivement) aux touristes. Les buffets se suivent et se ressemblent un peu mais les prix sont imbattables : 1 euro l'assiette pleine à ras-bord. Les plus affamés ajouteront 1 ou 2 euros pour de la viande ou du poisson grillé, et bien souvent 1 autre euro pour une grande bouteille de Laobeer, la bière nationale...
Ces petites brochettes ludiques sont très appréciées des enfants
Délicieux petit gateaux à la noix de coco
Le soir, de 17h00 à 22h00, la rue principale de la vieille ville est fermée à la circulation sur 500 mètres pour laisser place au "marché de nuit". Si on retrouve là tout ce qui est sensé charmer le touriste, c'est surtout pour beaucoup une bonne occasion de prendre un peu l'air après un plantureux repas, et avant de s'en retourner dans sa guest-house...
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
20:12 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : laos, luang prabang
14/03/2012
Architecture à Luang Prabang
Si Luang Prabang doit son charme à son enclavement entre les berges du Mékong et de la Nam Khan, à une végétation riche et luxuriante et à la respiration physique et spirituelle qu'offrent les nombreux temples (où vivent par ailleurs des centaines de moines), ce sont ses habitations qui attirent avant tout le regard.
Construites en grande partie dans la première partie du 20ème siècle, quand la ville était sous protectorat français, elle ont héritées du qualificatif de "colonial". Au fil des années, beaucoup de ces maisons, le plus souvent en bois à l'origine, ont été transformées en "dur", mais tout en leurs conservant bon nombre des attributs traditionnels.
Ce que l'on remarque vite aussi (car cela vaut pour l'ensemble de la ville et pas seulement pour la partie dite "historique"), c'est que les habitations atteignent rarement ici trois étages : une ville de plus de 70 000 habitants sans immeubles, c'est pas très courant !
L'ancien pont, dit "de bois" est réservé exclusivement aux vélos et aux motos
Si les maisons qui borbent la grande artère principale ont conservé une activité economique comme à l'origine (et même si les restaurants, les agences de tourisme ou les échoppes de souvenirs ont remplacé celles qui y commercaient les matières premières transitant via le Mékong !), il n'en va pas de même pour les habitations qui, depuis l'ouverture au tourisme à la fin des années 90, ont presques toutes été transformées en guest-house, reléguant (au mieux) les familles dans un coin de la maison ou les expédiant plus généralement à l'autre bout de la ville...
Les grandes manifestations, que ce soit les mariages (comme c'est le cas ici) ou les veillées funèbres, se déroulent généralement dans la rue qui sera bloquée pour l'occasion.
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
19:52 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : laos, luang prabang
12/03/2012
Le Mékong et la Nam Khan
Les grandes villes du Laos (sauf celles très au nord) se trouvent le long du Mékong : le fleuve est indissociable de l'histoire de la région. Preuve d'ailleurs en est qu'il sert de frontière avec la Thailande et la Birmanie sur des centaines de kilomètres...
Quatrième fleuve d'Asie par le débit, il est à l'Asie du Sud-Est ce que le Yangtsé Kiang est à la Chine, Le Gange à l'Inde, et l'Ienesseï à la Russie.
Luang Prabang est donc arrosé par le Mékong mais aussi par l'un de ses affluents, la Nam Khan. A la saison sèche, leurs berges riches en limon offrent un sol idéal à diverses cultures maraîchères.
Les bateaux "de croisière" de ce type sont assez rares sur le fleuve : A cause des rapides et des nombreux rochers qui affleurent, on rencontre les longues et étroites barques traditionnelles à fond plat.
Pour les mêmes raisons, aucuner embarcation ne circule durant la nuit...
Les tuk-tuk sont dans l'attente du nouvel "arrivage" de touristes qui, après avoir passé la frontière thailandaise l'avant veille et navigué deux jours entiers sur le Mékong, vont accosté à luang Prabang avant la tombée de la nuit....
C'est en terrasse, quand vient le soir, qu'on profite enfin d'un peu de fraîcheur.
Si l'on tient à faire la fête, il faut faire vite : presque tous les bars ferment à 23 heures ! Et à minuit, c'est pratiquement le couvre feu...
(Luang Prabang, février 2012)
22:16 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : laos, luang prabang
11/03/2012
Luang Prabang
Le bord du mékong
Les pont en bambou sont édifiés seulement à la saison sèche, quand le lit du grand fleuve et de ses affluents sont au plus bas...
Si elle n'est que la quatrième en terme de population, Luang Prabang est sans aucun doute après Vientiane (la capitale) la ville du Laos la plus visitée. Cela tient en grande partie à son statut d'ancienne capitale royale, à sa situation géographique sur le Mékong, mais surtout à son classement au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1995 (c'est l'un des deux "sites classés" du Laos).
Si les plus de 2 millions de touristes qui visitent à présent chaque année le pays s'arrêtent ici, c'est aussi parce que la ville, longtemps enclavée et difficilement accessible, a gardé un charme suranné, avec ses nombreux temples, ses rives verdoyantes et ses maisons "coloniales" datant pour la plupart du début du 20ème siècle.
Une circulation peu dense et aucune construction ne dépassant les 3 étages ajoutent au côté "provincial" et reposant de la cité.
Temple dans l'enceinte du Palais royal, transformé aujourd'hui en musée national
Les très nombreuses terrasses sur pilotis, en équilibre sur les bords du Mékong ou de la Nam Khan, invitent à la farniente...
Comme je suis resté plusieurs jours à Luang Prabang, c'est par quelques posts thématiques que je vais vous faire découvrir la ville...
(Luang Prabang, février 2012)
13:59 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laos, luang prabang