07/01/2011
Aux alentours de Santiago...
Le Cimetière Sainte-Ifigénie Avec celui de la Havane, c'est le cimetière le plus célèbre du pays. Créé en 1878, il contient les restes de nombreuses personnalités de l'histoire cubaine, d'Antonio Maceo à Carlos Manuel de Cèspedes, en passant bien sûr par l'incontournable José Marti, véritable héros de la Nation. Le cimetière est aujourd'hui classé monument historique. Au pied de l'imposant mausolée de Jose Marti se déroule toutes les demi-heures la relève de la garde, sous une étourdissante musique "patriotique" !
Emilio Bacardi Moreau, fils du fondateur de la célèbre marque de Rhum, fut également, en 1899, le premier maire de Santiago. (Les 200 millions de bouteilles produites annuellement proviennent aujourd'hui de Porto Rico : La famille Barcardi a quitté Cuba dès les années 60.) Sépulture de Compay Segundo, le génial musicien et chanteur de l'album "Buena vista social club", mort en 2003.
(Moyennement rassurant dés le premier jour !)
Le Castillo del Morro de San Pedro de la Roca Erigé par les Espagnols à partir de 1640, le Castillo del Morro surplomble la passe d'à peine 300 mètres qui séparent la baie de Santiago de la Mer des Caraïbes. Le cadre naturel tout autour du fort ajoute encore à son charme ! La Balisica de la Virgen de la Caridad del Cobre Notre-Dame de la Vierge de la Charité du Cuivre, construite en 1927 et située à 20km de Santiago, est l'unique basilique de Cuba. Elle est aussi le lieu de pélerinage le plus sacré de l'île. Au moins trois légendes (et toutes sacrément différentes !) nous content la mystérieuse origine de la Sainte Patronne de Cuba. Passons. J'insisterais quant à moi sur l'évident syncrétisme qui existe entre cette vierge habillée d'or et "Ochun", l'une des figures tutélaires de la Santeria (la Santeria est à Cuba ce que le Vaudou est à Haïti !) Ochun, elle aussi vétue de jaune selon la tradition, personifie, dans le rite Yaruba importé d'Afrique de l'ouest par les premiers esclaves, l'amour et la féminité... (Cuba, décembre 2010)
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06/01/2011
Casa de Diego Velasquez de Cuéllar
Sur la Place Céspedes de Santiago subsiste la maison du colonisateur et premier gouverneur de l'ïle : Don Diego Velasquez de Cuéllar.
La bâtisse, construite entre 1516 et 1522, a été transformée en musée. on y trouve du mobilier et de la vaisselle de la période allant du 16 au 19ème siècle.
Les appartements du gouverneur se situaient au premier étage, le rez-de-chausée étant dévolu à une fonderie d'or...
(Cuba, décembre 2010)
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04/01/2011
Santiago de Cuba
La cathédrale de Notre-Dame de l'Assomption, Place Céspedes
La mairie de Santiago
Santiago, comme toutes les villes côtières, a été fondée durant les premières années de la colonisation. Elle fut même quelques temps la capitale de Cuba avant d'être supplantée par la Havane.
Avec presque un demi million d'habitants, c'est la deuxième ville du pays.
Les Cubains la dénomme "tierra caliente" (la terre chaude). Chaude comme le climat très favorable qui y règne ; chaude comme le tempérament accueillant de ses habitans, les Santaguieros, mais aussi pour sa musique omniprésente (c'est ici que sont nés le Son et le boléro!) ; chaude encore pour son carnaval, le plus couru de l'île ; chaude enfin aussi pour son passé révolutionnaire : En effet, c'est de Santiago que sont parties les principales insurrections, dont celle qui a mené les castristes au pouvoir.
Les fameux Coco taxis
Une procession (Sainte-Barbe) passe Place Céspedes...
Nous retrouverons ces immenses portes-fenêtres (non vitrées) tout au long du voyage
Avec Santiago, première étape de notre périple, nous découvrons doucement le visage des villes cubaines : Places centrales plutôt bien rénovées, mais des bâtisses qui se délabrent au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre-ville ; un style qui va du colonial aux années 50, mais pour ainsi dire pas d'immeubles "modernes" ; peu de voitures dans les rues, mais partout les fameuses "américaines" ; de la musique dans les rues ; des transports en commun où les gens s'entassent, et puis des magasins d'état plutôt vides...
"Santiago est Santiago, avec la force de tous, nous vaincrons"
Depuis la révolution, il n'y a plus de tramways à Cuba, mais des rails subsistent !
(Cuba, décembre 2010)
Ces touristes (et compagnons de voyage !), ne se sont-ils pas vite mis dans le bain ?
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03/01/2011
Géoagraphie (express) de Cuba
Située dans la mer des Caraïbes, la république de Cuba s'étend sur 1250 kilomètres. Sa superficie totale, en comptant tout les îles et îlots de l'archipel, est de 111 000 km² (soit environ 13 fois la Corse.)
Les côtes mexicaines se trouvent à 225km à l'ouest, Haïti à 77klm à l'ouest et la Floride à 150km au nord...
Le paysage cubain est une longue succession de plaines fertiles entrecoupées de quelques chaînes de montagne : La Sierra Maestra à l'est (dominée par le Pico Turquino, le sommet le plus haut de l'île avec 1972m), l'Escambray au centre et enfin, à l'ouest, la fameuse cordillière Guaniguanico et ses célèbres "mogotes" (dont je vous parlerai dans un prochain post.)
La canne à sucre, dont la production à beaucoup baissée au cours des dernières décennies, se cultive dans les plaines, là où l'élevage et des cultures vivrières s'imposent peu à peu.
Le café, qui à besoin d'ombre et d'humidité pousse, lui, au pied des massifs montagneux.
Enfin, alors que la (petite) production de cacao se concentre principalement dans l'est de l'île, c'est à l'opposé, tout à l'ouest qu'est exploitée dans des sols à la fois argileux et sablonneux la presque totalité du tabac.
(Carte du voyage, effectué d'est en ouest)
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02/01/2011
Histoire (express) de Cuba (de 1492 à 1959)
(On trouve cette reproduction de "La Cruz de La Parra" dans le port de Baracoa. L'originale, conservée au presbytère tout proche, aurait été plantée là le 28 octobre 1992 par Colomb en personne, le jour de la découverte de l'île !)
Découverte par Christophe Colomb lors de son premier voyage en 1492, puis conquise par Diego Velasquez en 1511, l'île restera une colonie espagnole jusqu'à la fin du 19ème siècle.
Les indiens Arawak, décimés dès les premières années de la colonisation, sont alors progressivement remplacés par des esclaves africains afin d'assurer l'expension des cultures du café et de la canne à sucre.
(La maison des "maîtres" de la plantation de café La Isabelica, qui se situe dans le massif de la Gran Piedra, fût incendiée lors de la révolte des esclaves. Elle a été reconstruite pour abriter un musée)
La fin du 19ème sonnera le début des vellèités pour l'indépendance et la fin de l'esclavage.
Ce sont les Etats-Unis qui aideront les révolutionaires cubains (entraînés par Jose Marti et Antonio Maceo) à mettre définitivement les espagnols dehors (1898) et "permettront" la création de la République en 1902.
Tout en se retirant de l'île, les américains conservent (comme d'hab) une très forte influence sur les affaires du pays !
(C'est de cette époque -1903- que date la "location" par les US de la base de Guantanamo, contre un loyer, toujours versé, mais que les castristes refusent évidemment d'encaisser !)
La première moitié du 20ème siècle sera très mouvementée : 25 présidents vont se succéder en moins de 50 ans, dont bon nombre de militaites ou (et) dictateurs. Et toujours sous l'oeil (bienveillant) des américains qui contrôlent ou possèdent 90% des mines de nickel, 80% des services publics, 50% des chemins de fer et des plantations de canne à sucre (dont 90% de la production part directement vers les US) !
Malgré un developpement et une croissance importante, Cuba commence à ressembler, dès les années 40, à une république bananière. Dans une société de plus en plus corrompue et inégalitaire, les casinos, les maisons de prostitution et les night-club se multiplient. Des centaines de milliers d'américains viennent alors ici tout les ans pour découvrir ce nouveau "bordel" de l'Amérique.
(Le Granma, exposé à la Havane au musée de la Révolution, est le yacht sur lequel les frères Castro et Le Che, à la tête de leur petite troupe, ont débarqué sur l'île en 1956)
En décembre 1956, 80 révolutionnaires cubains en provenance du Mexique débarquent sur l'île. Pris en chasse par l'armée de Batista, la plupart seront tués ou arrêtés. Une quinzaine d'entre eux (dont les frères Castro et Le Che) parviendra à prendre le maquis, ...avant de renverser le dictateur deux ans plus tard, le 01 janvier 1959...
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29/12/2010
Che
(La Havane, 18 décembre 2010)
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20/12/2010
De retour de Cuba...
De retour de Cuba, après avoir traversé l'île d'est en ouest.
En raison des fêtes de fin d'année mais aussi du grand tri en perspective, je vous donne rendez-vous en début d'année pour les premiers posts...
JOYEUX NOEL !
(Cuba, décembre 2010)
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27/11/2010
Le blog se met au vert ... bleu caraïbe et havane !
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30/10/2010
Le musée du Templo Mayor
Avant de quitter Mexico, voici quelques photos du très interessant musée du Templo Mayor que l'on visite après avoir découvert les ruines. En plus des pièces archéologiques découvertes sur le site, le musée resitue l'enceinte sacrée aztèque dans son contexte géographique et surtout, bien sûr, historique.
(Crâne-couteau : Les yeux sont figurés par deux disques de nacre et d’hématite et d'un couteau de sacrifice pour le nez. Les perforations situées sur le pourtour du crâne indiquent qu’il était probablement destiné à être porté, lors des cérémonies religieuses et des sacrifices, par un prêtre ou par un danseur).
(Musée du Templo Mayor, Mexico, 24 août 2010)
"Un jour que la pieuse Coatlicue était en prière dans un temple, une balle de plumes lui tomba sur la poitrine. Quelque temps plus tard, sa fille, Coyolxauhqui, s'aperçut que sa mère était enceinte.
Furieuse et croyant au déshonneur de sa mère, la fille poussa alors ses frères à décapiter leur mère.
C'est alors qu'Huitzilopochtli (NDLR : Dieu de la Guerre et du Soleil) naquit, sortant tout armé et peint en bleu du ventre de sa mère. Il tua sa sœur, ses frères et tout ceux qui avaient comploté contre sa mère."
(Ce petit film de 45 secondes vous montre les changements de couleurs sur le monolithe)
(Musée du Templo Mayor, Mexico, 24 août 2010)
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24/10/2010
Le Templo Mayor
Comme son nom l'indique, le Templo Mayor était à la fois le monument majeur de la capitale aztèque, mais représentait aussi, bien au delà, le centre cosmogonique de l'empire.
Il se situait, comme nous l'avons vu dans le post précédant, dans l'enceinte sacrée, et ses temples jumeaux des dieux de la guerre et de la pluie dominaient la ville, à environ 65 mètres de hauteur.
Les archéologues savaient depuis longtemps que l'actuelle Place de la Constitution (le Zocalo) se situait peu ou prou à l'emplacement de l'ancienne enceinte sacrée. Ils étaient aussi persuadés que si vestiges il y avait, ils devaient se trouver sous la cathédrale ou le Palais National, et donc impossible à excaver !
C'est donc un peu par hasard qu'en 1978, suite à d'ordinaires travaux de voirie, que des ouvriers firent les découvertes déterminantes qui allaient décider le gouvernement à raser tout un quartier pour poursuivre les recherches.
Comme je vous l'ai déjà précisé, la visite des ruines est d'un intérêt très limitée pour le profane, et il faut une bonne dose d'imagination (et pas mal d'explications en amont) pour imaginer la pyramide et ses alentours.
D'autant plus que le Templo Mayor est constitué de "plusieurs couches", maçonnées les unes sur les autres en un peu plus de cent ans, ce qui brouille encore un peu plus une bonne compréhension de l'ensemble.
Un musée, ouvert en 1987, jouxte le site et met superbement en valeur les découvertes faites depuis vingt ans.
Les recherches quant à elles continuent bien entendu sur le site et permettent d'année en année d'affiner les connaissances sur cette incroyable civilisation...
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