11/08/2009
Les terrasses de Moray
C'était mon dernier jour dans la Vallée Sacrée.
J'avais prévu pour cette fin de séjour à Cuzco deux destinations que je n'aurais manqué sous aucun prétexte : Les terrasses de Moray et les salines de Maras.
Le soleil étant de la partie et les cars de touristes un peu moins (pour mon plus grand bonheur), j'ai vécu là une des plus belles journées de mon voyage au Pérou.
Dans les récits de voyageurs, on découvre parfois une certaine confusion entre les noms de Maras, salines et Moray : Les salines devenant ainsi "marais salants" ou le village "Moras" !
Donc, juste pour remettre les choses en place : Maras est "le"petit village qui se trouve presque à équidistance entre les des deux sites. Moray est à 5km à l'ouest et les salines de Maras sont à 7km au nord... Pour les visiter, le moyen le plus simple est d'attendre un taxi à l'embranchement de la route qui vient de Cuzco. Pour le retour, j'avais demandé à ce dernier de me déposer à Moras après les visites, et c'est donc à pied (3km) que je suis retourné jusqu'à la route principale...
Alors que les terrasses que j'avais déjà découvert, à Pisac, Ollantaytambo ou au Machu Picchu étaient toutes accrochées à flanc de montagne, celles de Moray étaient creusées à même les collines, circulaires et édifiées au beau milieu de vastes étendues agricoles.
Il était donc évident, même pour le néophyte que je suis, que leur construction n'avait en rien à voir avec le souci de maximiser la surface arable disponible !
En fait, il s'avère que Moray n'est rien que moins qu'un laboratoire à ciel ouvert. Les incas s'en servaient pour faire pousser, étudier et enfin sélectionner diverses cultures. Les terrasses concentriques, bien à l'abri des vents, restituaient durant la nuit la chaleur accumulée dans les murets le jour. Grâce à une ingénieuse irrigation (afin d'éviter que ne soient inondés les parties basses), les "savants" cultivateurs recréaient ainsi une profusion de microclimats : Des études ont démontré que la différence de température pouvait largement dépasser les 5° entre les différentes terrasses, alors que les constructions ne dépassent pas 30m de dénivelé !
Il est probable que le site produisît également des semences pour tout l'Empire...
Moray (qui signifie "pomme de terre déshydratée" ou vient du mot "aymoray" qu'on peut traduire par "mois de mai" ou " champs de maïs") est doté de trois "amphithéâtres" dont un seul à été totalement restauré. Nous sommes là à 3500m, entouré de majestueux sommets dont le Chicon enneigé qui culmine à 5530m...
17:51 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage au pérou, pérou, terasses, moray, maras