01/05/2012
Preah Khan
Preah Khan fait partie de ces nombreux temples qui, pour notre plus grand bonheur, n'ont été que partiellement restaurés ; souvent à cause de l'ampleur de la tâche et du manque de moyen, mais aussi parfois pour une approche plus pédagogique souhaitée par les archéologues : certaines sections s'offrent en effet à nous dans un état voisin de celui où les temples furent découverts par les premiers explorateurs à la fin du XIXème siècle...
Le mot "temple" est d'ailleurs un peu restrictif dans le cas de Preah Khan, car il était devenu à la fin du XIIème siècle, un ensemble beaucoup plus hétérogène, abritant (d'après les stèles retrouvées sur place) jusqu'à 10 000 personnes, dont 1 000 danseuses !
Quatre allées (toutes orientées dans l'axe des points cardinaux) mènent au centre du complexe ; celles de l'Est et de l'Ouest, bordées de bornes décoratives, débouchent sur des ponts dont les balustrades sont formées de "devas" portant le serpent "nâga".
Les douves représentant l'océan primitif et le nâga l’Être reliant le monde des hommes à celui des humains, sa symbolique était ici toute trouvée pour chacun des fidèles qui traversait le pont en direction du temple.
Avant d'arrivé à celui ci, il faut aussi passer sous les "gopuras", les entrées symboliques, reliées entre elles par une enceinte en latérite de 3 km de circonférence et décorée tous les 50 mètres de sculptures de "garudas" (l'oiseau fabuleux de la mythologie).
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Deva portant le serpent "nâga".
Un des 62 "garudas" sculptés sur le mur d'enceinte de Preah Khan
Au centre de l'immense quadrilatère, au milieu des habitations en bois, se trouvaient les bâtiments en "dur" : temples proprement dit, mais aussi des cours, bassins, bibliothèques, écoles, cellules de moines (plus de 400 !), cloîtres, etc... Une partie du complexe a semble t'il aussi un temps servi de palais à Jayavarman VII !
Cet ensemble s'étire sur plus de 300 mètres de longueur, et il est donc aisé de s'y "perdre" en évitant une foule de touristes courant derrière leur guide...
(Preah Khan, février 2012)
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Un "lingam", pierre dressée de forme phallique, l'une des "apparences" de Shiva
(Preah Khan, février 2012)
La taille des portes décroît au fur et à mesure que l'on s'approche du centre du sanctuaire principal, une façon symbolique de montrer l'humilité du fidèle s'approchant du divin.
On retrouve aussi très souvent sur les linteaux les fameuses nymphes célestes, les "Apsaras".
De nombreux arbres ont été étêté afin d'en stopper les ravages...
Malheureusement, il n'y a pas seulement que les arbres qui aient été décapités au cours du siècle dernier ! Et les khmers rouges sont tout autant responsables que bon nombre d'autres explorateurs sans scrupule...
14:38 Publié dans Angkor (et alentours), Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : preah khan, angkor