12/07/2009
Les Iles flottantes des Uros
Je savais que j'allais ramer. Au sens figuré...
Un petit arrêt sur une de ces îles flottantes, ca allait ressembler un peu à une visite au Parc Astérix, avec ses irréductibles Aymaras !
Pire : On n'a pas vraiment le choix ! Tout les bateaux qui se rendent pour un trip de 2 jours (avec une nuit chez l'habitant) sur l'une ou les deux grandes îles au au large de Puno (Amantani et Taquile) font un arrêt obligé sur l'un de ces îlots...
J'ai écouté ce jour là les explications oiseuses de notre guide (pas vraiment fameux) et n'ai eu de cesse à mon retour d'aller fouiller plus avant, afin de mieux comprendre ce qu'il nous avait été donné d'entrevoir...
Pour commencer, nous n'étions pas au bon endroit ! Les deux petites îles que nous avons visité se trouvent en plein milieu du lac, sur le chemin qui mêne à Taquile et Amantani ! Des créations de toute pièce, a t'on fini par nous avouer, afin de laisser en paix "les vrais habitants des vraies îles Uros". Moitié faux, car les "vraies" îles se visitent toujours, comme j'ai pu le constater sur certains carnets de voyageurs...
L'image (Google Earth) ci-dessous nous montre bien où se situent les "vraies" îles (une petite trentaine), à quelques kilomètres de Puno, et qui ne sont pas celles que nous avons visité...
Je suppute que les quelques îles factices sont à la fois une façon de gagner du temps sur le trajet minuté, mais aussi peut-être un moyen d'échapper à une sorte de "taxe de passage" imposées dans les vrais îles...
Dans ces "vraies îles", il existe semble t'il une vie (presque) normale de village, avec une école et une église et des petites maisons 2 pièces-cuisine. Les "fausses" îles tiennent plus du shopping center...
Je ne saurais jamais le fin mot de l'histoire, mais j'espère sincèrement que la plus raisonnable des raisons invoquées (le désengorgement des "vraies" îles, littérallement assaillies de touristes) soit à l'origine de la création de ces petites "reproductions"...
L'autre interrogation concerne les origines de ces îles et leurs actuels habitants. L'histoire nous dit que les Uros, autour du 13siècle, créérent ce type d'habitat afin d'échapper à la l'emprise des Inca. Cela se passait à l'époque au sud du lac (côté bolivien actuel).
Pendant des siècles, les îles ont été déplacées par les Uros, probablement au gré de zones plus poissonneuses... Il semble que leur venue si près de Puno soit assez récente et qu'elle fût fortement incitée par les autorités locales afin, déjà, de developper le tourisme...
Les Uros n'existent plus. On affirme que la dernière descendante de ce peuple millénaire est décèdée en 1959. Entre temps, des indiens Aymara avaient pris la relève, reprenant à leur compte les us et coutumes de leurs prédécesseurs : On peut difficilement croire qu'entre les années 40 et 70 ce choix releva d'un quelconque calcul interessé : Le mot tourisme n'existant même pas, ici, à cette époque...
13:19 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage au pérou et bolivie, pérou, puno, iles flottantes, uros, aymara, titicaca
11/07/2009
Puno en fête !
Il nous faudra un peu plus de six heures de bus pour relier Aréquipa à Puno, ville de 92000h sans grand intêret, située au bord du lac Titicaca et passage obligé pour découvrir ce dernier...
Ce long trajet, comme tant d'autres, est un brin frustrant : Nous traversons des paysages grandioses entre (3500m et 4500m) sans jamais pouvoir nous y arrêter !
Pour cette fois, j'avais une bonne place au devant du bus...
Depuis notre arrivée dans la ville, nous entendions des pétards ici ou là. Nous croisons à présent une procession avec fanfare et lamas (On commence à s'habituer !) ...
La nuit est tombée, et le froid avec elle : Nous sommes à 3800 mètres tout de même ! La fête de semble pas vouloir s'arrêter et on à même droit à un modeste feux d'artifice. Nous décidons d'aller y regarder de plus près.
Une rue, pas loin de notre hôtel est totalement bloquée : La procession s'est arrêtée ici ! La fanfare joue à tue-tête et les verres circulent de main en main. Des tables et des bancs sont dressés autour des gens qui commencent à danser.
Nous allons rester là plus d'une heure. Nous sommes les seuls étrangers et les habitants de Puno nous prouvent leur satisfaction en nous offrant quelques verres. Les dames, parfois quelque peu avinées, nous engagent à danser ; Le Nikon me sauve de ce mauvais pas (je peux pas, je fais des photos, etc....)
(Après coup, je me suis renseigné sur le pourquoi de cette manifestation très festive, et j'ai trouvé ceci : Le Senior de Ccoyllorrity (nom que l'on apperçoit sur les reliques de la procession et qui signifie en quechua "Seigneur de la neige qui brille") est le coeur d'une des plus importantes Fête andine. Tout les ans, autour du solstice d'hiver, des fidèles, partant de toutes les localités, se réunissent par milliers au sommet d'une montagne sacrée, à 300km de Cuzco et à presque 5000 mètres d'altitude, au milieu des neiges éternelles. Ce pélerinage spirituel à trait entre autre à la purification de l'âme...)
18:42 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage au pérou et bolivie, voyage, pérou, puno, ccoyllorrity