blog - pat l'expat à Paname

Petite visite hier à l'Opéra de paris, que l'on dénomme "Garnier" depuis la création de son alter ego de la place de la bastille.

C'est toujours un plaisir de se prommener dans ce haut lieu de l'Art, voulu par Napoléon III et inauguré en 1875. 

Dans une débauche de marbres, de mosaïques et de bronze, il représente la synthèse, parfois oppressante, du savoir faire des artistes de l'époque.

La coupole est interessante à double titre : D'abord pour son plafond peint par Marc Chagall, et qui a recouvert en 1964 l'oeuvre originelle (elle n'a cependant pas été détruite, la seconde toile étant accroché sous la première).

La pièce maîtresse de la grande salle est le grand lustre de cristal. D'un poids de huit tonnes, il était à l'origine hissé à chaque représentation et disparaissait totalement sous la coupole (il est électrifié depuis 1881).

Enfin, on peut également visité la bibliothèque (en plus des livres, on découvre de nombreuses maquettes) et un joli musée consacré principalement à la Danse...

C'est le nom de l'expo qui nous est proposée à l'Institut du Monde Arabe. Elle est sous-titrée "Feu et Lumières"...

Vous allez me prendre pour un éternel insatisfait, mais je n'ai, une fois de plus, pas été vraiment été subjugué.

L'expo est logiquement compartimentée : L'Egypte d'avant le débarquement d'Alexandrie en 1798, la  campagne militaire ("Quarante siècles vous contemplent"...), la campagne scientifique et culturelle, le style "Retour d'Egypte" en France et l'Egypte du XIXème marqué par la France, jusqu'au percement du Canal de Suez...

Le problème, c'est qu'on apprend pas vraiment grand chose, sinon rien, quand on connaît déjà un peu les grandes lignes de l'histoire.

La plupart des objets présentés proviennent des collections françaises (et principalement parisiennes) : tableaux du Louvre ou de la Malmaison, maquettes et instruments de navigation du musée de la Marine, instruments de musique du musée Branly, porcelaines de Sévres, mannequins en cire de mamelouk ou de fantassin du musée des Invalides, manuscrits de la Bibliothèque Nationale, etc, etc... Que des choses qu'on peut aisément découvrir en Ile de France en se bougeant un peu.

De très nombreuses planches tirées de la "Description de l'Egypte", sont également présentées...

Cette exposition, politiquement correct, a été montée conjointement avec l'Egypte. Il fallait donc que l'Egypte y participe. Nous avons donc droit à quelques meubles et objets usuels sortis du Musée Gayer-Anderson au Caire ainsi que quelques petites choses du musée Copte du Caire ou de la bibliothéque nationale égyptienne... Des choses que l'on aurait pu aisément trouver en France !

Il y a aussi quelques petites antiquités "pharaoniques" rapportées par les français et un assez colossal poing de ramsès II en granit rose (qui lui fait du trésor que nous ont pris messieurs les anglais après nous avoir obligé à capituler en 1801). 

Londres n'a pas été jusqu'à nous prêter la Pierre de Rosette, faut pas rêver !, et nous avons juste droit, là, à un moulage... :)

Tout cela nous raconte donc une campagne plutôt ratée du point de vue militaire (Bonaparte rentre en France dès 1799 en laissant derrière lui une armée en compote) et la clairvoyance des Pachas de l'époque, qui, s'entourant de français compétents (d'un point de vue militaire, administratif, scientifique, ...) allaient donner une forte impulsion et moderniser l'Egypte.

Une expo didactique donc, mais sans chefs-d'oeuvres et qui n'explique pas suffisamment le rôle de ces Francais restés en Egypte après le départ de Bonaparte...