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13/08/2009

Les salines de Maras

Je suis désolé par avance par l'avalanche d'images qui va suivre, même si vous avez maintenant l'habitude !  :)

Mais c'est un peu comme pour ces tulipes du mois d'avril dernier : devant  tant de majesté et de magie, il était difficile de ne pas shooter à l'excès, et plus difficile encore de trier les clichés après coup !

Cette dernière excursion sur les hauts plateaux andins restera l'un des plus beaux souvenirs de ce voyage...

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Le filet d'eau qui va remplir les bassins un à un...
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La fleur de sel se cristallise à la surface de l'eau

Depuis des temps immémoriaux (avant même les incas) les hommes ont su developper à Maras la production de sel à partir d'une simple source d'eau tiéde (20/25°) qui s'écoule de la montagne.

Plus de trois mille petits bassins ont été patiemment façonnés au cours des siècles, sur une surface qui avoisine aujourd'hui les 700m de long sur 150m de large.

La récolte du sel est une activité saisonnière : Obtenu par évaporation, comme dans des marais salants, la cristallisation devient impossible lors de la saison des pluies. Les sauniers profitent alors de cette période pour consolider cette mosaïque de "pozos" fait de pierres et d'argile, mais aussi pour exercer d'autres activités rurales.

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(Saline de Maras, 26 juin 2009)
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Les salines fonctionnent en coopérative. Les dizaines de familles qui se partagent les concessions se chargent d'en récolter péniblement (bien souvent les pieds et les mains nus) le sel avant de l'acheminer (par sac de 50 kg) jusqu'à la pesée, dans des réserves communes à tous. Comme il n'y a pas de route, les familles qui possèdent les pozos les plus en contrebas sont de fait largement défavorisées !

La partie noble du sel est alors iodée avant d'être vendue localement ou exportée. Le sel raclé au fond des bassins et mélangé d'un peu d'argile sera utilisé pour le bétail....

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Les ouvriers n'ont pour tout outil que deux raclettes en bois et une pelle !
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(Saline de Maras, 26 juin 2009)
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Pour la petite histoire, si ce sel, qui est acheté aux sauniers pour environ 0,20 euros le kg se retrouve en vente une fois iodé, à 0,50 euros le kg dans la petite échoppe de la coopérative, c'est 70 ou 90 euros le kg qu'il vous faudra débourser pour l'avoir à votre table (voir ICI ou LA ). C'est clair qu'on peut alors parler d'or blanc !

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(Saline de Maras, 26 juin 2009)

10/08/2009

Tambomachay, Puca Pucara et Qenqo

Ce sont là trois sites à proximité de Cuzco, que l'on peut découvrir tranquillement en une demi-journée (Aller à Tambomachay en taxi, à environ 8km, puis revenir à pied vers la ville en s'arrêtant sur les deux autres sites. On peut même ajouter Sacsayhuaman à la visite !) Malgré que l'on soit à 3700m, pas d'inquiétude : le retour se fait en pente douce !

Les visites sont assez rapides car les trois sites sont plutôt petits (et aussi tous près de la route).

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De Tambomachay (qui signifierait "lieu de repos", mais que l'on appelle également "Les bains de l'Inca"), on ne sait pas grand chose. 

Comme souvent c'est la qualité de la taille des pierres qui suggèrent l'importance du lieu. 

L'Inca et les prêtres venaient probablement ici pour effectuer quelques rituels en rapport avec l'eau et la source (et toute la symbolique qui en découle, si j'ose dire !) 

Les niches trapézoïdales étaient de toute évidence destinées à recevoir des offrandes...

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(23 juin 2009)
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 (23 juin 2009)
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Puka Pukara est le moins intéressant des trois sites. Certains avancent que ce petit fortin (également appelé la "forteresse rouge"), situé à moins de 500m de Tombomachay, servait à loger l'escorte de l'Empereur qui se rendait aux "bains" ! D'autres parlent d'un relais de chasse...

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(23 juin 2009)
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En parcourant les 5km qui mènent à Q'enqo, on découvre d'autres traces de "constructions" incas. Certaines font l'objet de fouilles, alors que d'autres sont ne sont même pas encore défrichée. Il est à parier que toute la région autour de Cuzco nous promet encore de belles découvertes !

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Ci-dessus : Archéologues au travail
Ci-dessous : Ce pan rocheux à l'abandon a de toute évidence été travaillé par la main de l'homme (!)
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Qenqo ("méandre" ou "Labyrinthe") est un lieux fascinant et unique en son genre. L'aspect très brut de ce que l'on découvre nous ramène à "l'âge de pierre", à quelque chose de vraiment primitif. C'est le rocher dans son ensemble qui est le lieu du culte. Les incas semblent avoir aménagé cette masse sans vouloir attenter à son aspect originel.

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La roche est, ici et là, sculptée sur le dessus, taillée sur les côtés (avec d'étranges couloirs en zigzag), et creusé en dessous. Partout des marches, des autels et des rigoles taillés dans la masse.

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(23 juin 2009)
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Cet autel (en forme de trône) que l'on trouve dans le sous-sol semble avoir servi aux sacrifices.
La niche (au fond à gauche) aurait été recouverte d'or ou d'argent afin de réfléchir la lumière du soleil jusque à cet autel... 

Sur le côté, un hémicycle doté d'assises fait face à une monumentale pierre dressée qui semble avoir été profanée. Peut-être avait-elle à l'origine une silhouette de puma !

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La roche sacré, face à l'hémicycle
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L'ensemble est de toute évidence un centre cérémoniel, fort probablement dévolu aux sacrifices rituels.