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29/07/2010

" Français, pour exister, parlez English ! "*

1468253084_small.jpgPour avoir employé le mot care pour son projet du " souci des autres ", Martine Aubry est attaquée d'une manière peu fair-play. Pendant ce temps, avant sa démission, le ministre Alain Joyandet voulait nous interdire de parler de buzz, de chat ou de lire des newsletters. Sans avoir peur du ridicule, Jean-Pierre Raffarin veut aussi limiter l'expression en anglais des patrons francophones du FMI, de l'OMC et de la BCE. Quant à la Commission générale de la terminologie, elle veut imposer " ordiphone " à la place de smartphone ou " encre en poudre " au lieu de toner. En publiant un ouvrage sur la culture mondialisée intitulé " Mainstream ", on aggrave son cas.

Faut-il s'excuser d'employer ces mots anglais ? Faut-il battre sa coulpe ? Non. Il faut au contraire les assumer et rejeter cette francophonie poussiéreuse et ringarde qu'on veut nous imposer.

* Par frédéric Martel

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24/07/2010

La Citerne Basilique, cathédrale souterraine...

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(Istanbul, mai 2010)

Il est parfois un peu compliqué de s'y retrouver entre Byzance et Constantinople, et plus encore quant aux vestiges qui nous sont parvenus de cette époque

Pour être concis (!), disons que la cité s'appelle Byzance de 667 avant JC à 330 après JC, date à laquelle l'empereur romain Constantin Ier choisit d'en faire la capitale de son empire (L'unité de cet empire prendra fin en 395, à la mort de Théodose Ier et le partage du "monde romain" entre ses deux fils, Honorius et Arcadius. C'est ce dernier qui deviendra, à 18 ans, le premier Empereur romain d'Orient...

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(L'Empire romain en 395)

Depuis le 17ème siècle, c'est sous le terme "d'Empire Byzantin" que lon dénomera l'Empire romain d'Orient, et ce jusqu'à la prise de Constantinople par les ottomans en 1453.  

Des constructions majeures encore visibles dans l'Istanbul d'aujourd'hui, aucune n'est antérieure à 330, sauf peut-être l'Acqueduc de Valens dont la construction commença en 328 (!)

Les tremblements de terre et les incendies ont eux aussi passablement changé le visage de la cité. En 532, une révolte politique majeure (la Sédition Nika) marque un de ces tournants décisifs : Le trône de Justinien vacille et la ville, en proie aux flammes pendant trois jours, sera pratiquement rayée de la carte.

L'Empereur, en grande partie grace à l'énergie de son épouse Théodora, gardera finalement la main, et n'aura de cesse de reconstruire, à nouveau, sa capitale... C'est de cette époque que date la "troisième version" de la Basilique Sainte-Sophie, mais aussi celle du bâtiment qui nous interesse présentement...

En effet, à l'emplacement précis de la Citerne Basilique que nous pouvons visiter de nos jours, s'élevait une ...basilique : Non pas une basilique "religieuse", mais une basilique "civile" comme il en existait dans toute les villes romaines. Le bâtiment, généralement rectangulaire, couvert d'un toit supporté par de nombreuses colonnes était un peu comme une halle ou un marché couvert, et il s'y déroulait diverses activités de la cité.

En lieu et place de la basilique originelle, détruite par l'incendie de 532, Justinien décida de construire la plus grande citerne souterraine de la ville. C'est probablement, avec la Sainte-Sophie, l'une des plus impressionnantes réalisations de son règne.

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(Le plan de la citerne, avec ses 336 colonnes avec, à l'extrème droite, l'escalier de 54 marches qui y mène !)

Les superlatifs manquent à l'évocation de l'ouvrage, et l'on pourrait se noyer (!) devant les chiffres : 138 mètres de long sur 64 de large (soit plus qu'un terrain de football !) . Les arcs et les voutes en briques sont soutenus par 336 colonnes monolithiques (28 rangées de 12) de 8 mètres de haut. La contenance du bassin est d'environ 78 000m3 (soit 78 millions de litres d'eau ou 26 piscines olympiques !!!).

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(Une des colonnes "disparates" : Selon les sources, on décrit le motif comme étant l'écorce d'un arbre ou bien des larmes d'esclaves ayant souffert durant la construction de l'édifice...)

Malgré une merveilleuse homogénéité de l'ensemble, on se rend vite compte que les colonnes n'ont pas toutes la même origine, certaines étant de marbre d'autre de granit. De même pour les chapiteaux, corinthiens ou doriques, c'est selon : Il y a évidemment eu là, habitude dèjà millénaire, un sérieux travail de récupération !

Devant les risques d'affaissement, certaines parties de la citerne ont également été, au cours des derniers siècles, définitivement maçonnées...

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(Istanbul, mai 2010)

Il n'empêche qu'une fois descendu les marches qui mènent à ce joyau, l'impresssion est saissisante ; et malgré ce que j'ai pu lire ici et là, ce n'est pas tant le fond sonore (de musique classique) qui m'ait le plus gêné, mais bien l'assourdissant défilé de touristes, peu enclin à apprécier l'atmosphère presque mystique de ce palais englouti... 

Tout à l'opposé de l'entrée de la citerne on trouve ces deux colonnes qui ont pour base des têtes de Méduse (l'une des trois Gorgones, et la seule à être mortelle). Bien que personne ne connaisse précisément leur histoire, le fait que ces têtes soient toutes deux renversées indiquent à tout le moins une raison ésotérique à leur présence ici...

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(Citerne Basilique, Istanbul, mai 2010)
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La Citerne a été oubliée pendant des siècles, les Ottomans préfèrant l'eau courante à l'eau "croupissante".

Débarrassée de 50 000 tonnes de boue puis réaménagée à partir de 1985, elle fut ouverte au public en 1987...

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(Les poissons, bien souvent des carpes, étaient les meilleurs témoins de la qualité de l'eau. Ils nagent aujourd'hui pour distraire le touriste qui, comme malheureusement un peu partout autour du Monde, jette sa monnaie dans le fond du bassin...)

21/07/2010

L'Obélisque "muré"

L'Obélisque "muré" (où bien encore la Colonne murée)", haut de 32 mètres, se trouve à quelques mètres de celui de Thoutmôsis III.

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(Istanbul, mai 2010)

Il a probablement été érigé sous Constantin Ier au IVème siècle.

Constitué de pierres grossièrement taillées, il fut ensuite recouvert par Constantin VII Porphyrogénète (au Xème siècle) avec des plaques de bronze doré, décorées de scènes représentant des fermiers et des pêcheurs .

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(Istanbul, Mai 2010)

Ces plaques, tout comme les Chevaux de Saint-Marc, furent "prélevées" moins de trois cent ans plus tard par les vénitiens, après leur victoire sur Contantinople et le sac de cette dernière.

A l'issue de cette quatrième croisade (1202-1204) et la victoire du Doge de Venise naîtra un éphémère "Empire latin de Constantinople"...

18/07/2010

La Colonne Serpentine

Bien qu'amputé de plus d'un tiers de sa hauteur, l'Obelisque de Théodose I a vraiment fière allure comparé à la Colonne Serpentine qui, elle aussi, trônait sur la spina, au centre de l'antique Hippodrome de Contantinople... 

J'imagine aisément le nombre de touriste dédaigneux devant le triste morceau de métal !

Mais il en va des choses comme des Etres : On gagne à y creuser un peu plus ! (Je ne pouvais en outre me résoudre à croire que l'Empereur Constantin, l'homme le plus puissant de son époque, se soit entiché par hasard de ce qui semble n'être au premier abord qu'une maigre relique).

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(Tout comme les deux obélisques voisins, la colonne repose sur le sol de l'ancien hyppodrome, trois mètres environ en dessous de l'actuelle place At Meydani. Istanbul, mai 2010) 

C'est à l'issue d'une bataille contre les Perses à Platées (en 479 avant JC) que les 31 cités-état grecques victorieuses offrirent à Apollon cette offrande figurant le corps de trois serpents dont les têtes supportaient un trépied d'or. Cet or représentait la dîme (soit le dixième) du trésor prit aux Perses.

C'est en partie grâce aux noms de ces 31 cités gravés à la base de la colonne de bronze que l'on a pu identifier avec certitude l'origine et l'histoire de cette dernière...

Le monument, haut d'environ 9 mètres, se dressait à l'origine devant l'autel d'Apollon, à Delphes.

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(Reconstitution de la colonne et du trépied)

Quelques dizaines d'années plus tard, le trépied en or était fondu afin de payer les mercenaires d'une nouvelle expédition...

Lorsque Constantin fonda sa nouvelle capitale, Constantinople, il l'orna de divers "monuments" provenant de ces sanctuaires païens. La colonne qu'on lui rapporta en 326 n'avait donc plus son trépied en or mais encore, et pour longtemps, toutes ses têtes, comme on le découvre sur cette miniature ottomane de 1582.

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Les têtes disparurent donc au cours des siècles suivants : L'hypothèse la plus souvent avancée renvoie à la crainte des chrétiens, puis des musulmans, devant ce symbole païens qui leur évoquait sans doute le démon.

En 1848, lors de fouilles autour de la Basilique Sainte-Sophie, l'architecte Fossati récupéra par hasard la mâchoire supérieure de l'une d'entre elles, que l'on peut à présent admirer au Musée archéologique d'Istanbul.

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16/07/2010

L'Obélisque de Thoutmôsis III (et accessoirement de Théodose I)

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(Istanbul, mai 2010)

Les curieux qui auront parcouru quelque peu le précédent blog de mes quatre années passées en Egypte n'en douteront point : Je peux difficilement passer près d'un obélisque sans chercher à en savoir plus !

Si tant est qu'il soit en provenance d'Egypte, et plus encore d'avant la période Romaine !

On en décompte, dans ce cercle très fermé une petite cinquantaine, dont seulement 35 sont formellement identifiés. Sur ces 35, la moitié , soit 18, sont partis "agrémenter", dès le premier siècle, les places et les jardins de grandes capitales occidentales : 10 se trouvent en Italie (en majorité à Rome), 4 en Grande-Bretagne, 1 à Central Park, devant le Métropolitan de New York (l'Obélisque de Washington, haut de 169m est, lui, en maçonnerie et n'a rien "d'Egyptien" !), puis celui de Louxor, Place de la Concorde, et un autre (tout petit) à Poznan en Pologne (mais qui semble appartenir à Berlin !?)

Et enfin, celui qui nous interesse aujourd'hui...

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(Istanbul, mai 2010)

Au premier abord, il semble différent de ceux que j'ai eu l'occasion d'admirer : Les hiéroglyphes s'arrêtent nets à la base du fût et il est, plus étrange encore, soutenu par quatre cales en bronze qui répondent au quatre cubes en porphyre à la base du socle en marbre blanc, ...qui est lui de facture assurément romaine !!!

De toute évidence il manque ici la partie inférieure de l'obélisque originel, et les avis divergent parfois quant à son histoire mouvementée. 

Des deux notes du Centre Franco-Egyptien d'Etude des Temples de Karnak (voir en bas de page), dont les conclusions me paraissent les plus sérieuses, il ressort :

1) que l'obélisque était de toute évidence "entier" depuis son abattage jusqu'à son arrivée à Alexandrie

2) qu'il est resté en soufrance de longues années, quelque part sur une plage alexandrine

3) qu'il a peut-être été brisé, mais c'est peu probable, au cours de son transport jusqu'à Constantinople

4) que le monolite s'est plus vraisemblablement scindé en deux lors de sa (ou de ses) tentative(s) d'érection(s)

5) qu'après cet incident, la base de l'obélisque (les 9 mètres restants) a peut-être été dressée, elle aussi, quelque part en ville. Quoi qu'il en soit, on en a jamais depuis retrouvé la trace...

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(C'est l'obélisque de gauche...)
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Quant à ses origines, les spécialistes sont pour le coup tous d'accord : L'obélisque se dressait 14 siècles avant JC au sud du VII pylône du Grand Temple de Karnak (dans l'actuelle ville de Louxor en Egypte). Il fait parti de la paire dressée là sous le règne de Thoutmôsis III, Pharaon de la XVIIIème dynastie.

Thoutmôsis III attendit longtemps avant de pouvoir règner : En effet sa belle-mère, la célèbre Hatchepsout, s'octroya la Régence pendant une bonne vingtaine d'années ! A la mort de cette dernière, il reprit les rênes du pouvoir et entreprit de si nombreuses campagnes qu'un égyptologue américain l'avait surnommé le "Napoléon de l'Egypte antique".

C'est d'ailleurs l'une de ces campagnes (contre le le Royaume de Mitanni, au nord de l'actuelle Syrie) qui est racontée sur les quatre faces du fameux monument... 

Cet obélisque, comme tous ses semblables de Karnak, provient des fameuses carrières de granit rose d'Assouan (l'antique Syène), à quelque 200km au sud d'où il fut érigé pour la première fois !

C'est sous le règne de Constantin I qu'il fût abattu (vers 330 ap. JC), sous celui de son fils Constance II qu'il remonta le Nil et peut-être traversa la méditerannée et enfin sous celui de Théodose I (vers 390 ap. JC) que sa partie supérieure prit place, définitivement, au centre du Circus Maximus de Constantinople !

Des 29 mètres (sa taille à l'origine) seul un peu moins de 20 mètres sont aujourd'hui offerts à notre curiosité...

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(Istanbul, mai 2010)

Sur les bas-reliefs du piédestal en marbre, on découvre Théodose I, entouré de sa cour, remettant une courone de laurier au vainqueur (de la course de char ?), mais aussi les spectateurs, les musiciens et les danseurs ou bien encore la représentation du transport de l'obélisque jusque là... 

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(Istanbul, mai 2010)

Note du Centre Franco-Egyptien d'Etude des Temples de Karnak (CFEETK) à propos du transport de l'obélisque...

Note du même CFEETK quant à la dimension initiale de ce dernier

14/07/2010

L'Hippodrome de Byzance ou de Constantinople (au choix)

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(Istanbul, mai 2010)

Il y a tout juste deux mois, je découvrais Istanbul.

Je n'avais encore rien écrit à ce sujet pour trois raisons. D'une part, ce séjour s'étant déroulé à la même période que mon voyage en Roumanie, je ne voulais pas désorienté le lecteur. D'autre part, le projet me parraissait assez délicat si je commencais à mettre un doigt dans l'engrenage passionnant de l'Histoire de cette cité, unique entre toutes. Enfin, devant tant de merveilles mille fois racontées par d'autre, je doutais (à juste titre) de pouvoir apporter à mon propos quoi que ce soit de bien original.

Nobobstant ces considérations, et faisant fi d'icelles, je décide pourtant de me lancer enfin...

J'espère me faire ainsi plaisir, mais aussi de vous le faire partager.

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(Reconstitution de Byzance vers le IV siècle : on apperçoit en haut à droite la "première" Basilique Sainte-Sophie. Au centre de l'hippodrome, les deux obélisques) 

Pour commencer ce petit voyage à travers les siècles, le choix de l'Hippodrome m'est apparu le plus opportun : La place At Meydanı (la Place aux Chevaux) est aujourd'hui, a n'en point douter le centre névralgique du tourisme de masse en Turquie.

Outre les (rares) vestiges même de l'ancien hippodrome, cette longue promenade au coeur du quartier de Sultanahmet est bordée à l'est par la majestueuse Mosquée Bleue, au nord par la vénérable Basilique Sainte-Sophie et l'impressionnante Citerne souterraine. 

Quatre des plus fameux monuments de la ville dans un même lieu ! : je vous laisse imaginer le nombre de parapluies multicolores de guides inquiets de perdre leur troupeau parfois hagard, les commentaires hurlés dans toutes les langues ainsi que l'incessant ballet des bus climatisés. Vous avez maintenant une image de l'ambiance torride (dans tout les sens du terme, sous ce beau soleil de printemps !)

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(L'Hippodrome de Septime Sévère sera considérablement agrandi et embelli par Constantin. A son apogée, l'édifice mesure 470 mètres de long et peut accueillir près de 100 000 spectateurs !)

Mais j'ai également choisi la Place de l'Hippodrome car c'est là le premier monument construit par Septime Sévère (en 203) , juste après que ce dernier ai presque totalement rasé la ville, après un siège de trois longues années. Byzance, ancienne colonie grecque, avait alors déjà presque mille ans ! .

Septime Sévère donc, conscient de l'importance stratégique de la ville, mais aussi poussé par son fils Caracalla, décide de rebâtir la ville et de la doter de tout les attributs architecturaux de l'époque, à commencer par un hippodrome, véritable coeur de la cité, où se déroulent à la fois les jeux (pour distraire le bon peuple) mais également les grandes cérémonies officielles (pour assoir un peu plus le pouvoir !).

De cet hippodrome originel, il ne reste plus aujourd'hui que trois monuments qui ornait alors la "spina" (le terre-plein central autour duquel tournaient les chevaux, dans le sens opposé des aiguilles d'une montre !) : L'Obélisque de Thoutmôsis III, l'Obélisque Muré et la Colonne Serpentine, que nous découvrirons dans de prochains posts.

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(Venise, décembre 2009)

Je ne pouvais pas terminer cet article sans évoquer l'incroyable histoire des Chevaux de bronze de Constantin, plus connu sous le nom de "Chevaux de Saint-Marc". Le quadrige antique, que l'on date du II siècle, ornait à l'origine l'hippodrome qui nous occupe aujourd'hui. En 1204, lors de la Quatrième croisade, les vénitiens s'en emparent et l'installent sur la façade de la basilique Saint-Marc de Venise.

En 1797, à l'issue de sa Campagne d'Italie, Napoléon Bonaparte rapporte les quatres chevaux dans ses valises ! Ils seront d'abord placés sur les grilles des Tuileries, puis au sommet du tout nouvel Arc de Triomphe du Carrousel (édifié de 1807 à 1809).

En 1815, à la chute de l'Empereur, les chevaux feront leur dernier voyage, de nouveau vers Venise...

De nos jours, ce sont des répliques du fameux quadrige qui trônent sur le Carrousel de Paris ainsi que sur la façade de Saint-Marc :  Les originaux se reposent eux enfin, après cette longue course , à l'intérieur de la superbe Basilique... (voir mon post de décembre 2008)

10/07/2010

Bigorneau trip

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(Entre Ault et Bois-de-Cise, Picardie, 3 et 4 juillet 2010)
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(Entre Ault et Bois-de-Cise, Picardie, 3 et 4 juillet 2010)
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Je me fait souffrance à arrêter là cette litanie crayeuse (car rassurez vous, c'est le dernier post de bord de mer !), tellement je pourrais vous montrer encore et encore de telles images ; immense bonheur, ... immense solitude...
Mais je vous évite peut-être ainsi une souffrance plus grande encore ;)
Je me suis promené des heures, mais c'eût pu être des jours entiers : Je ne me lasse jamais de ce spectacle dont ces modestes photos ne restituent malheureusement ni le bruit, celui des vagues et des roulement des galets, ni celui des goélands ; encore moins celles des odeurs iodées de l'écume, des silex fracassés ou des goémons deshydratés !
***
Même s'il est difficile de le deviner, au travers du prisme de ces images sauvages et d'humanité absente, ce fameux WE de la semaine passée fût principalement consacré à dignement fêter le passage à l'âge adulte de Stéphane (ben oui : 30 ans !), entouré à cette occasion d'une vingtaine de ces amis les plus chers.
Pour maintes raisons, je ne pense pas que ce blog ce devait d'être le témoin de nos libations... juste ce qu'il faut d'excessives ;) 
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(Entre Ault et Bois-de-Cise, Picardie, 3 et 4 juillet 2010)
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00:12 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : potes, we

09/07/2010

'The" French Embassy in London

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Bon d'accord ! , vu comme ça cela ne casse pas des briques, mais elle sera pourtant dans quelques semaines plus éblouissante encore que l'ambassade du Koweit qui lui fait face !
Toutes deux se trouvent à Knightsbridge, au sud d'Hyde Park.... à 300 mètres d'Harrods.
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(Londres, 8 juillet 2010)

06/07/2010

Le sentier sur la falaise

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(Entre Bois-de-Cise et Ault, Picardie, 04 juillet 2010)

05/07/2010

Falaise (1/34)

Non je déco..e  ;)

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(Falaises entre Bois-de-Cise et Ault, Picardie, 3 et 4 juillet 2010)