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31/08/2011

Longyearbyen, 17 juillet

tour du spitzberg

Nous atterrîmes à Longyearbyen un peu après midi, accueillis par un léger crachin.

Ces quelques gouttes (qui furent pratiquement les seules rencontrées au cours du voyage ! ) cessèrent vite de tomber, et c’est sous un soleil timide que nous embarquâmes vers 16 heures.

Entre-temps, nous eûmes eu le loisir (ou plutôt l’obligation : le bateau n’étant pas encore prêt ! ) de passer quelques heures à déambuler dans la petite ville, parcourir les collines avoisinantes, visiter le musée ou bien tout simplement rester au chaud dans une des cafétérias du centre ville ; chacun selon son humeur…

tour du spitzberg

(Longyearbyen, Spizberg, 17 juillet 2011)

tour du spitzberg

tour du spitzberg

tour du spitzberg

tour du spitzberg

Cette première impression sous ce ciel gris et chargé était conforme à mon attente ; c’est sans doute ce climat que nous allions rencontrer durant une bonne partie du voyage.

Il ne faisait pas très froid, peut être 10°…

Ville, village, localité : on ne sait pas trop bien par quel vocable désigner Longyearbyen, la capitale administrative du Svalbard, fondée en 1906 par un certain Monsieur Longyear (cet américain venait ici ouvrir la première mine de charbon).

Du village, il a la superficie et surtout le nombre d’habitant : 2075 au dernier recensement.

De la ville, il a tout le reste, avec une économie presque entièrement dévolue au secteur tertiaire.

Petit inventaire des services :

Hôpital, musées, aéroport, université, cinéma, hôtel, commissariat, taxis, institut de recherche écoles, hôtels, guest houses, banque, poste, église, piscine, magasins de souvenirs, agence de voyage, supermarchés, fleuriste, pubs et restaurants !

Il y aussi de nombreux magasins spécialisés dans l’équipement pour bateaux et motoneiges, mais également pour les raids de toute sorte…

Cerise sur le gâteau, on trouve même un improbable terrain de camping près de l’aéroport, qui, cela va de soi, est le plus septentrional au monde !

tour du spitzberg

tour du spitzberg

(Longyearbyen, Spizberg, 17 juillet 2011)

tour du spitzberg

tour du spitzberg

Les habitations, toutes alignées côte à côte, font penser à des "préfabriqués" auxquels ont aurait apporté des couleurs pimpantes en prévision d’une éminente déprime.

Les abords des routes, plutôt défoncées, ainsi que les centaines de motoneiges anarchiquement dispersés nous rappellent que c’est bien la neige qui règne ici en maître la plus grande partie de l’année !

tour du spitzberg

L'église de Longyearbyen

tour du spitzberg

tour du spitzberg

L'ancienne mine de charbon

tour du spitzberg

Cette première journée se termine avec l'installation dans les cabines, puis les obligatoires exercices d'évacuation.

Ce sera aussi le premier soir... de jour permanent ; pas facile d'aller se coucher !

30/08/2011

La banquise et autres glaçons...

spitzberg floes icebergs_02.JPGCliquer sur l'image pour l'agrandir

J'ai longtemps hésité sur la manière de vous relater ce voyage. Si une présentation par article thématique à d'abord eu ma préférence, j'ai vite compris que cela ne vous donnerait pas une idée très juste du déroulement de nos journées et de nos découvertes quotidiennes.

Les posts seront donc chronologiques, avec sans doute quelques quelques digressions quand cela sera nécessaire.

Je vais donc avancer avec vous tout au long des prochaines semaines, un peu à l'aveugle (car rien n'est préparé à l'avance), et j'espère réussir à vous faire partager la magie d'un voyage aussi court qu'intense.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, un dernier post "de présentation".

tour du spitzberg

 

Mais qu'est ce que la banquise ? Quand on pose cette question, les réponses restent généralement très prudentes. Les régions froides de la terre sont pour beaucoup d'entre nous un "même et unique univers", où la neige, l'eau et la glace, telles des images d'Epinal, se mélent pour ne former qu'un seul monde "polaire".

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La réalité est toute autre...

Au nord, on trouve un océan entouré de terres ; au sud une terre entourée d'océans !

L'Océan Arctique, est comme son nom l'indique une "mer", d'une profondeur moyenne de 1000 mètres (et un maximum 4000 mètres) pour une surface d'environ 14 millions de km².

Cet océan est totalement ou partiellement (suivant la saison) recouvert d'une couche d'eau de mer gelée (et donc salée) de 1,50 mètres à 2 mètres d'épaisseur : la fameuse banquise !

C'est quand l'eau de mer atteint la température de -1,86° que les premières paillettes de glace cristallisent...

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L'antarctique est quant lui un continent, composé de 95% d'eau douce gelée pour seulement 5% de roche !

Ses 13 millions de km² et son épaisseur moyenne de 1600 mètres de glace (avec un maximum de 5000 mètres) représentent 70% des réserves d'eau douce de la planète!

Ces immenses étendues d'eau douce gelée sont également appelés "inlandsis" ou calotte glacière. Le Groenland, au nord, est le second des inlandsis par la taille... 

Suivant la saison, une banquise (d'eau de mer salée, donc) se forme également autour de ces inlandsis (d'eau douce). 

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Les précipitations de neige et de pluie glacée qui tombent sur les terres polaires forment des glaciers qui s'écoulent lentement vers la mer.

Les pans de glaciers qui tombent dans la mer en entrant à son contact deviennent des icebergs, qui flottent sur la mer : Ce sont ces "petits" icebergs que nous rencontrerons au cours de notre voyage.

Les très grands icebergs (comme celui du Titanic) sont des "morceaux" qui se détachent des immenses inlandsis ; le plus grand connu à ce jour mesurait 295 km de long et 37 km de large !

Au cours de notre voyage au Spitzberg, nous naurons de cesse de différencier les "floes", ces plaques de banquise et les icebergs, ce qui n'est pas toujours facile quand ils sont "imbriqués" les uns avec les autres !

 

FLOES de BANQUISE :

tour du spitzberg

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tour du spitzberg

  (Spitzberg, juillet 2011)

tour du spitzberg

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tour du spitzberg

 

ICEBERGS :

tour du spitzberg

tour du spitzberg

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tour du spitzberg

  (Spitzberg, juillet 2011)

tour du spitzberg

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tour du spitzberg  (Spitzberg, juillet 2011)

29/08/2011

Carte du voyage

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28/08/2011

Le Svalbard pour les nuls (petit point d'histoire)

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(Hornsund, Spitzberg, juillet 2011)

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La découverte « officielle » de l’archipel, en 1596, revient au navigateur néerlandais Willem Barents, même s'il est probable que des trappeurs russes l’aient précédé de quelques années.

Quant à l’éventuel passage de Vikings vers le 12ème siècle, les avis restent toujours partagés, même si nulle preuve historique tangible n’a été trouvée à ce jour.

D’ailleurs, aucun des nombreux peuples autochtones du cercle arctique n’a semble t-il choisi de s’y installer ; le Svalbard est resté totalement inhabité pendant des siècles.

A partir du 17ème siècle, l’archipel va servir de base arrière aux chasseurs de baleines et autres trappeurs de toutes nationalités qui finiront par décimer de nombreuses espèces.

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(Cabane de trappeurs sur l'île de Barents)

La baleine était chassée essentiellement pour sa graisse. L’huile obtenue servait pour la fabrication du savon, mais surtout pour l’éclairage urbain en plein développement dans les capitales occidentales. Cette chasse produisait également, à partir des grands fanons cartilagineux (les fameuses "baleines"), utilisées dans la fabrication des parapluies, des ombrelles et des corsets.

Les phoques étaient, eux, chassés pour leur graisse et leur peau, les ours et les renards pour leur fourrure et les morses pour leurs défenses en ivoire.

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C’est au tournant du 20ème siècle que débutera au Spitzberg l’exploitation du charbon.

Dernière terre avant la banquise, l’archipel sera également à partir de cette époque le passage obligé des nombreuses expéditions désireuses d’atteindre le pôle.

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(Buste de l'explorateur norvégien Roald Amundsen à Ny-Alesund)

La souveraineté de la Norvège sera reconnue en 1920 par «le traité concernant le Spitzberg» signé par une douzaine de pays dont la France, et contresigné depuis par une quarantaine de nations.

Tout ces pays ont le droit, en principe, d’exploiter sans encombre et sur le même pied d’égalité, les ressources naturelles des îles. Dans les faits, seuls les norvégiens et les russes utilisent aujourd’hui ce droit, plus pour affirmer leurs présences que par souci de rentabilité.

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(Fjord de la Recherche, Spitzberg, juillet 2011)

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27/08/2011

Le Svalbard pour les nuls (petit précis de géo)

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Le Svalbard est le nom de l'archipel, composé d’une trentaine d’îles.

Le Spitzberg est la plus grande (et de loin) de ces îles et la seule à être habitée.

 

L’archipel du Svalbard se trouve à mi chemin entre les pays scandinaves et le pôle Nord.

Il est grand, avec 62 000 km², comme deux fois la Belgique (ou, si vous préférez, sept fois la Corse !) et son plus haut sommet culmine à 1713m.

La population totale de l’archipel s’élève environ à 2500 habitants (soit ni plus ni moins que celle des ours polaires, également estimée au Svalbard à 2500 individus !)

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(Cette carte nous a été remise à l'issue du voyage. Elle indique le parcours réellement effectué autour du Spitzberg et de l'île de Barents entre le 17 et le 26 juillet. Elle signale également les zones où nous avons rencontré la banquise...)

 

Longyearbyen, capitale administrative, concentre près de 80% de cette population, soit environ 2000 personnes.

300 russes et ukrainiens travaillent à l’extraction du charbon à Barentsburg, et 200 norvégiens à la mine de Sveagruva. Quant à la base scientifique de Ny-Ålesund, la localité la plus au nord de la planète, seuls 30 à 150 chercheurs y résident selon la saison…

Il n’y a évidemment aucune infrastructure routière, si ce n’est quelques rues dans chacune de ces quatre bourgades.

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(Spitzberg, juillet 2011)

La température moyenne annuelle est de -5°, mais avec de fortes disparités : Les six mois les plus froids, il fait entre -10° et -20°, avec des pointes à -30° voire -40° (on a même atteint -46,3° en mars 1986 !).

En juillet et août, le climat est évidemment plus clément, avec des températures allant de 2° à 12°.

26/08/2011

Voyage en eau pure

tour du spitzberg

(Ce panneau, juste à la sortie de l'aérogare, a droit à l'attention de tous les nouveaux arrivants !)

 

Il est des voyages à nul autre pareils…

La découverte des mondes polaires fait partie de  ceux là.

S’il existe de nombreuses façons de vivre cette expérience (du trek en raquettes au raid en traineaux, motoneige ou même canoë-kayak - réservés aux plus sportifs- !) les voyageurs optent généralement pour la croisière... et son approche plus "confortable".

Choisir entre l’Arctique, l’Antarctique ou le Groenland, cela dépend bien sûr de son porte-monnaie, des attentes de chacun (préférer les colonies de manchots qu’on ne trouve que dans l’hémisphère sud aux ours qui eux ne se promènent qu’autour du pôle nord), mais aussi de son bassin géographique (les américains choisiront plus facilement la relative proximité du Groenland)…

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(Aéroport de Longyearbyen)

J’ai quant à moi choisi le grand nord et c’est à Longyearbyen que notre avion s’est posé le 16 juin, après 4h30 d’un vol direct depuis Paris.

Dès la sortie du petit aéroport (1 ou 2  avions par jour!) nous aperçûmes dans la baie toute proche le Plancius qui nous attendait.

tour du spitzberg

Avec le recul, je dois tout de même avouer que la chance fût avec nous tout au long de ces dix jours de croisière : Chance d’avoir pu observer un éventail complet de la faune et la flore, chance aussi d’avoir régulièrement côtoyé la banquise et chance enfin d’avoir eu un temps magnifique (pas une minute de pluie, ci ce n’est un léger crachin le premier jour à Longyearbyen.

Ah, j'oubliais ! C'était aussi le "soleil de minuit" ; vous savez, quand il fait jour 24 heures sur 24 !

tour du spitzberg

(Spitzberg, Juillet 2011)

22/08/2011

La fin du voyage... (avant le début d'un prochain!)

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Il est temps maintenant de clore cette série d’articles sur l’Ouzbékistan.

J’imagine que vous devez commencer à être saturé de toutes ces majoliques bleues et ces briques vernissées !

Comme chaque fois, les photos ne racontent qu’une infime partie de la découverte et des ressentis : les échanges avec les habitants, les marchés animés, le bord des routes, les nuits sur la natte, la steppe infinie, la chaleur étouffante, les repas typiques et tant d’autres choses…

J’espère que vous aurez néanmoins apprécié cette petite balade qui reflète au mieux mes deux semaines passées là-bas en juin dernier…

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Dans quelques jours, nous passerons du chaud au froid, avec des posts qui seront, à n’en point douter, tout aussi dépaysants !

20/08/2011

La nécropole Shah-i-Zinda

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(Samarcande, juin 2011)

balade ouzbéke

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Située à flanc de colline, aux portes de l’antique Afrosyab, voici Shah-i-Zinda. Les origines de cette nécropole  remontent au IXème siècle. Elle est depuis le XIème siècle un lieu de pèlerinage, les croyants affluant depuis lors autour du tombeau d’un saint qui fut selon la légende un cousin du prophète Mahomet.

C’est à l’époque Timouride (au XIVème et XVème siècle) que la nécropole sera dotée de ses constructions les plus remarquables.

Tout comme à Khiva, où nous mîmes les pieds quelques 15 jours auparavant, nos sentiments furent de nouveau partagés : La succession des mausolées glacés et vernissés fait évidemment son petit effet ; tout est (plus ou moins) aligné et les espaces dégagés. Mais si l’on regarde d’un peu plus près, on perçoit vite des finitions approximatives et des restaurations un peu trop clinquantes… quand elles ne sont pas déjà partiellement détériorées !

Pas besoin d’être un spécialiste pour remarquer l’herbe pousser sur l’un des dômes à l’entrée ou quelques assemblages de mosaïques pas vraiment "raccord".

En regardant ces photos prisent entre 2001 et 2004 (cliquez ici) et les commantaires de leur auteur, Patrick Ringgenberg, on comprend vite que cette restauration fut menée à marche forcée (pour satisfaire au plus vite des touristes de plus en plus nombreux), au détriment évidemment peut-être de la préservation de vestiges et d’une mémoire millénaires…

A ceux qui souhaitent mieux connaître l’histoire du site et en faire une visite (très) détaillée, je vous conseille cette page Web des plus complètes !

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Ci dessus et ci dessous, le même angle de vue pris avant (2004) et après (par moi cette année) la restauration !

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(Samarcande, juin 2011)

17/08/2011

Le Gur Emir à Samarcande

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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A l’origine s’élevait en ces lieux un ensemble comprenant mosquée, madrasa et khanaka, dont la construction avait été entreprise (tout à la fin du 14éme siècle) par Mohamed Sultan.

Ce dernier, petit fils de Tamerlan et successeur au trône désigné, va malheureusement mourir au combat en 1403. Tamerlan décide alors de transformer le complexe initié par son petit fils en un mausolée digne de recevoir sa dépouille.

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Deux ans plus tard, lors d’une campagne militaire en Chine Tamerlan décède à son tour.

Il sera lui aussi inhumé, pour des raisons "politiques", dans ce même mausolée, alors qu’il souhaitait reposer dans à sa ville natale de Shahrisabz (il avait d’ailleurs déjà prévu une crypte à cet effet !)

Le Mausolée va alors devenir "Gur Emir" , le Tombeau du Souverain, et servir par la suite de caveau familial à une partie de la dynastie timouride (dont Oulourgh Beg, qui repose lui aussi entre ces murs…)

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Sous la coupole (15 m de diamètre et 13 m de hauteur) et dans le reste du bâtiment, aucun espace n’a semble-t-il été épargné ! C’est une débauche de marbre, de jade, de lapis lazuli et d’onyx, de sourates en papier mâché et doré, de muqarnas (stalactites) en stuc peint, de motifs géométriques et floraux ou l’or et le bleu dominent.

Un improbable lustre vénitien ajoute au baroque du lieu. 

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Les stèles que nous découvrons sous le dôme sont en réalité des cénotaphes : les dépouilles des timourides sont en fait inhumées juste au-dessous, dans une modeste crypte.

Au centre, Le grand bloc en néphrite (sorte de jade vert foncé) correspond à la sépulture de Tamerlan.

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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14/08/2011

Autocraties d'Asie Centrale

Alors qu'il reste encore deux posts à venir avant de clore cette balade Ouzbèke, je ne pouvais faire l'impasse sur la situation politique dans la région.

Je ne rentrerais pas dans les détails (que tout à chacun peut trouver à loisir sur le Net) mais seulement vous fournir quelques indications sur ces pays qui semblent si loin de l'Europe et dont on ne parle jamais.

Vous montrer également que c'est en toute connaissance de cause que j'ai tout de même décidé d'y aller faire un tour en tant que touriste...

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A la chute de l'URSS, chacun de ces cinq pays (ex-soviétiques) à retrouvé son indépendance. Dans chacun d'entre eux, un satrape (issu de l'ancien pouvoir) s'est fait élire président.

Trois d'entre eux sont encore là 20 ans après (Rahmon au Tadjikistan, Nazarbaïev au Kazakhstan et Karimov en Ouzbékistan), tous réélus depuis, généralement avec des scores à la soviétique (entre 85% et 95% des voix !)

Le Turkmène Nyazow, mort en 2006 est à présent remplacé par un clone, et seul le Khirghistan (le plus pauvre des cinq) tente à l'heure actuelle une émancipation politique, déjà bien compromise...

Je ne vais pas vous gaver de chiffre, car ces deux tableaux devraient suffire :

- le premier est le classement des pays en fonction de leur "indice de démocratie" :

1/3 de ces pays sont considérés comme "autoritaires".

Le Kazakhstan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan en font partie. Ces deux derniers "brillant" d'ailleurs par leur position, respectivement 164 et 165ème sur 167 (juste devant le Tchad et la Corée du Nord !)

- le second est le classement des pays selon " l'indice de la perception de la corruption", élaborée par Transparency International :

Le Kazakhstan se trouve à la 105ème place (sur 178), le Tadjikistan à la 154ème place, le Kirghistan à la 164ème place et, toujours bons derniers, le Turkménistan et l'Ouzbékistan arrivent ex-aequo à la 172ème place, suivis seulement par L'Irak, l'Afghanistan, la Birmanie et la Somalie !

Tout est dit...

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(Gulnara Karimova)

Dans la famille Karimov, il y a bien entendu le père (président de l'Ouzbékistan depuis maintenant 20 ans) mais aussi ses deux filles dont Gulnara, qui déjà milliardaire, s'imaginerait bien maintenant en digne successeur de papa !

Cela nous fait évidemment penser à de nombreux pays arabes qui font l'actualité depuis ces derniers mois !

Je vous renvoie à ces quelques articles qui vous donneront une idée plus précise de la méthodologie de la belle :

- Gulnara Karimova, Madame-sans-scrupules, par La Dépêche

- la saga des Karimova, par l'Hebdo suisse

- la dictature ouzbeke s'invite à Cannes et La joyeuse fifille du president par Bakchich-info

Ces articles sont bien évidemment un peu plus mordant que ce que l'on trouve sur le site officiel de "Madame la future présidente", et qui s'intitule très sobrement : Gulnara