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15/07/2009

L'île de Taquile

Nous ne passerons que quelques petites heures sur Taquile, à notre plus grand regret...

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(Taquile, 10 juin 2009)

A peine débarqué, nous prenons le long sentier qui mêne au village. Il n'y a aucune route, comme sur Amantani, et donc aucun engin motorisé (pas de vélo non plus et toujours pas de chiens !)

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(Taquile, 10 juin 2009)
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L'île nous semble encore plus belle, plus verte et plus fleurie ; la belle lumière de ce mois de juin baigne les terrases entourées de petits murets ; On pourrait se croire quelques part en Mer Egée ! Nous croisons les habitants qui nous disent bonjour comme si nous étions voisins ; Ils sourient...

L'île respire vraiment la sérénité, ...et je n'ai pourtant pas abusé sur la coca !!!

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Cantua ou fleur de l'Inca ; C'est la "fleur nationale" de la Bolivie, car elle se pare quelquefois des 3 couleurs du drapeau bolivien : le rouge, le jaune et le vert...

Sur le bord du chemin, notre guide nous explique que les traditions vestimentaires remontent pour la plupart à l'époque de la colonisation par les conquistadors, il y a près de 500 ans (d'ailleurs, un des premiers propriétaires de l'île fut un certain Comte de Taquila !). On s'y perd un peu entre l'espagnol et l'anglais, mais on comprend vite que tout est important : un véritable code ! Du premier regard, suivant le nombre de pompons dans les cheveux pour les femmes, la forme et à la couleur du bonnet pour les hommes et de plein d'autres subtilités, on sait si untel est marié, célibataire ou veuf...

L'île est également réputée pour son tissage (L'UNESCO l'a d'ailleurs ajouté à sa liste du patrimoine immatériel de l'Humanité (eh oui, ca existe !). On croise parfois sur les sentiers des hommes qui tricotent et il parait même que c'est indispensable afin de pouvoir se marrier !

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(Taquile, 10 juin 2009)
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La coopérative sur la place du village
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No comment :)

Tout comme sur Amantani, la plupart des travaux de l'île sont fait en communauté, les réalisations artisanales sont vendues à la coopérative du village et les prix ne prêtent à aucune discussion. L'ouverture des rares restaurants se fait également à tour de rôle. Sur l'île, pas de police. C'est un "Conseil", dont les membres changent régulièrement et de façon démocratique, qui gère les éventuels conflits. On fait aussi bien sûr appel aux anciens...

Un monde un peu à part, mais finalement pas si rare que cela et que l'on retrouve souvent à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie...

C'est fou de voir à quel point un monde solidaire, respectueux de ces origines, des autres, mais aussi de la nature peut nous faire rêver...

Mais bon, sans Internet, sans chauffage l'hiver et les toilettes au fond du jardin... 

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(Taquile, 10 juin 2009)
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Ce "cabinet de toilette" gagne est à mon avis le premier prix pour sa vue panoramique !!!

14/07/2009

L'île d'Amantani

Ce sont deux magnifiques journées que nous avons passé sur les îles d'Amantani et de Taquile, situées à une quarantaine de kilomètres de Puno.

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Un "ancien" -reconnaissable à son chapeau- attend sur le quai

Le tourisme de masse finira sans doute un jour par avoir raison de l'authenticité de ces communautés : D'un côté : 40 000 visiteurs chaque année ; De l'autre : moins de 6000 villageois répartis sur les deux petites îlots (5 et 10 km²). La messe est dite...

J'ajoute que ce tourisme de masse n'existe seulement que depuis quelques années (15 tout au plus) et que l'argent qu'il génère n'a pas encore modifié fondamentalement la vie sur les îles. Mais il viendra le jour ou l'electricité aura ici toute sa place, puis ce sera la télévision et enfin des jeunes qui voudront découvrir la ville et le monde... et alors tout changera. 

C'est là mon point de vue, et il va dans le sens de l'histoire...

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(Amantani, 09 juin 2009)
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Mais revenons à aujourd'hui, ou l'on profite encore pleinemant de ce temps qui semble s'être arrêté...

C'est sur Amantani, la plus grande des deux îles qu'accostent généralement le bateau des touristes qui choisissent le séjour de deux jours /une nuit. c'est également sur Amantani qu'ils dormiront chez l'habitant.

Dés l'arrivée, on se rends compte que des règles communautaires régissent bien souvent les activités des villageois, à commencer par l'hébergement des visiteurs. En effet, les nuitées sont partagées à tour de rôle entre les familles de l'île, afin que chacune d'entre elle ait au final le même revenu !

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Les hôtesses patientent pendant que s'établissent la partition des visiteurs... 
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On tricote en attendant...
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Un paysan trie des tubercules...

La partition du groupe est faite par un responsable de la communauté et les touristes, par 4 ou 3, sont invités à suivre leur hôte d'un jour (très souvent une hôtesse !) jusqu'à la maison familiale. C'est dans la cuisine que nous prendront (très tôt) notre dîner bien frugal !

D'aucun aura peut-être la chance (suivant sa famille d'accueil) de déguster du poisson, ou, plus rarement, de la viande, mais tous auront droit à une soupe (maïs, lentille ou quinoa) et à diverses tubercules qui poussent sur l'île, à commencer par l'oca.

Cette dernière (l'oca) à d'ailleurs bien failli détrôner en Europe la pomme de terre, au milieu du XIXeme, quand le mildiou s'attaquant aux récoltes fut la cause d'importantes famines, comme en Irlande par exemple (Un traitement à base de sulfate de cuivre et de chaux fut découvert quelques années plus tard)...

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Ci-dessus : de l'oca et du fromage de brebis frit
Ci-dessous : du maté de "mounia" (muna) qui a les mêmes effets bénefiques (contre les maux d'altitude) que le maté de coca
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La fin d'après midi est généralement l'occasion d'aller admirer le coucher de soleil depuis l'un des deux sommets de l'île (encore une petite marche à 4000m !), près des temples (qui ressemblent plus à des enclos) de Pacha Tata ou Pacha Mama (Terre-père et Terre-Mère).

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(Amantani, 09 juin 2009)
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Au loin, côté bolivien, les sommets enneigés de la Cordilière Royale
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(Amantani, 09 juin 2009)
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Le Pacha Tata, au sommet de l'île
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(Amantani, 09 juin 2009)
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Traditionnellement, les villageois organisent en fin de soirée une fête "à touriste" à laquelle vous êtes conviés à danser en costume local (évidemment prêté par vos hôtes) ! C'est le moment "Disney" de la journée...

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(Amantani, 09 juin 2009)
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Après une nuit fraîche (sous trois couvertures) mais d'un calme absolu (il n'y a aucun engin motorisé sur l'île et aucun chien non plus !!!) et le petit-déjeuner (pancake et banane), nous redescendrons au port afin d'embarquer pour rejoindre Taquile.

13/07/2009

Le Lac Titicaca

Avant de continuer le voyage, quelques mots sur ce lac exceptionnel...

Il faisait évidemment partie des lieux que je voulais absolument visiter au cours de ce voyage, au même titre que le Machu Picchu, Tihuanako ou Nazca.

Le lac est véritablement la pierre angulaire de la cosmogonie andine (et donc Inca), le commencement de tout...

C'est de l'Ile du Soleil (Isla del Sol) que Viracocha, le dieu créateur, a fait surgir le soleil, ...puis la lune et les étoiles. C'est sur l'Ile du Soleil que sont apparus les premiers Incas, Manco Capac et sa soeur Mama Ocllo, qui allaient partir fonder Cuzco. C'est enfin sur l'Ile du Soleil que l'on trouve le "Roc du puma (Titi Karkha)" qui allait donner son nom au lac.

Sans être spécialiste des légendes Incas, on devine l'importance qu'il a acquis au fil des millénaires auprès des population andines. La majesté de l'immense étendue y est certainement, elle aussi, pour beaucoup. L'Ile du Soleil est encore de nos jours considéree comme un lieu sacré...

Le Titicaca est aussi, paraît-il, "le plus haut lac naviguable du monde (!)", ce qui ne veut rien dire pour moi : Il me semble qu'une petite barque peut aussi "naviguer" dans 3 mètres d'eau, sur un lac encore plus haut ! 

Trève de querelle de prédominance, le lac Titicaca reste évidemment hors norme : 3800 mètres d'altitude ; une profondeur qui peut atteindre 281 mètres ; 8562 Km² (soit la superficie de la Corse ou 15 fois celle du Lac Léman) ; Avec ses 204 km de long et 65 km de large, c'est aussi le plus grand lac d'Amérique du Sud (plus de 1000km de rivages !) ; C'est enfin un exceptionnel réservoir d'eau douce avec ses 893 milliards de m3 ! ...

Sur les 41 îles du lac, seules quelques unes sont habitées. Les plus connues sont donc au sud (côté bolivien) celles du Soleil et de la Lune, et au nord (côté péruvien) celles d'Amantani et de Taquile. Ce sont ces dernières que nous choisirons de visiter (il faut bien faire des choix...  :)

12/07/2009

Les Iles flottantes des Uros

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(Le port et la ville de Puno, 09 juin 2009)
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Je savais que j'allais ramer. Au sens figuré...

Un petit arrêt sur une de ces îles flottantes, ca allait ressembler un peu à une visite au Parc Astérix, avec ses irréductibles Aymaras !

Pire : On n'a pas vraiment le choix ! Tout les bateaux qui se rendent pour un trip de 2 jours (avec une nuit chez l'habitant) sur l'une ou les deux grandes îles au au large de Puno (Amantani et Taquile) font un arrêt obligé sur l'un de ces îlots...

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J'ai écouté ce jour là les explications oiseuses de notre guide (pas vraiment fameux) et n'ai eu de cesse à mon retour d'aller fouiller plus avant, afin de mieux comprendre ce qu'il nous avait été donné d'entrevoir...

Pour commencer, nous n'étions pas au bon endroit ! Les deux petites îles que nous avons visité se trouvent en plein milieu du lac, sur le chemin qui mêne à Taquile et Amantani ! Des créations de toute pièce, a t'on fini par nous avouer, afin de laisser en paix "les vrais habitants des vraies îles Uros". Moitié faux, car les "vraies" îles se visitent toujours, comme j'ai pu le constater sur certains carnets de voyageurs...

L'image (Google Earth) ci-dessous nous montre bien où se situent les "vraies" îles (une petite trentaine), à quelques kilomètres de Puno, et qui ne sont pas celles que nous avons visité... 

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Je suppute que les quelques îles factices sont à la fois une façon de gagner du temps sur le trajet minuté, mais aussi peut-être un moyen d'échapper à une sorte de "taxe de passage" imposées dans les vrais îles...

Dans ces "vraies îles", il existe semble t'il une vie (presque) normale de village, avec une école et une église et des petites maisons 2 pièces-cuisine. Les "fausses" îles tiennent plus du shopping center...

Je ne saurais jamais le fin mot de l'histoire, mais j'espère sincèrement que la plus raisonnable des raisons invoquées (le désengorgement des "vraies" îles, littérallement assaillies de touristes) soit à l'origine de la création de ces petites "reproductions"...

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(Ile flottante des Uros, 09 juin 2009)
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L'accueil personalisé... pour tout le monde et chaque jours de l'année...
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Les maisons en arc de cercle, une petite carte et une maquette et un long banc en roseaux attendent chacun des groupes de touristes pour un petit cours historico-ethnologique, ...suivi de 30mn chrono de shopping !
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(Ile flottante des Uros, 09 juin 2009)
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(Ile flottante des Uros, 09 juin 2009)
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Une naïve maquette pour nous expliquer la construction des îles...
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Pour un petit tour en bateau, il en coûte quelques euros supplémentaires ! ...
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L'autre interrogation concerne les origines de ces îles et leurs actuels habitants. L'histoire nous dit que les Uros, autour du 13siècle, créérent ce type d'habitat afin d'échapper à la l'emprise des Inca. Cela se passait à l'époque au sud du lac (côté bolivien actuel).

Pendant des siècles, les îles ont été déplacées par les Uros, probablement au gré de zones plus poissonneuses... Il semble que leur venue si près de Puno soit assez récente et qu'elle fût fortement incitée par les autorités locales afin, déjà, de developper le tourisme...

Les Uros n'existent plus. On affirme que la dernière descendante de ce peuple millénaire est décèdée en 1959. Entre temps, des indiens Aymara avaient pris la relève, reprenant à leur compte les us et coutumes de leurs prédécesseurs : On peut difficilement croire qu'entre les années 40 et 70 ce choix releva d'un quelconque calcul interessé : Le mot tourisme n'existant même pas, ici, à cette époque...

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(09 juin 2009)
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11/07/2009

Puno en fête !

Il nous faudra un peu plus de six heures de bus pour relier Aréquipa à Puno, ville de 92000h sans grand intêret, située au bord du lac Titicaca et passage obligé pour découvrir ce dernier...

Ce long trajet, comme tant d'autres, est un brin frustrant : Nous traversons des paysages grandioses entre (3500m et 4500m) sans jamais pouvoir nous y arrêter !

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(Marché de taureaux)
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Pour cette fois, j'avais une bonne place au devant du bus...

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(Dans le bus...)
Nous arrivons à Puno vers 15h ; Recommencent alors nos recherches quasi quotidiennes : D'abord un lit, puis un billet pour le trip du lendemain (2 jours sur les îles du lac).
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(Puno, 08 juin 2009)
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Depuis notre arrivée dans la ville, nous entendions des pétards ici ou là. Nous croisons à présent une procession avec fanfare et lamas (On commence à s'habituer !) ...

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La nuit est tombée, et le froid avec elle : Nous sommes à 3800 mètres tout de même ! La fête de semble pas vouloir s'arrêter et on à même droit à un modeste feux d'artifice. Nous décidons d'aller y regarder de plus près.

Une rue, pas loin de notre hôtel est totalement bloquée : La procession s'est arrêtée ici ! La fanfare joue à tue-tête et les verres circulent de main en main. Des tables et des bancs sont dressés autour des gens qui commencent à danser.

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(Puno, 08 juin 2009)
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Nous allons rester là plus d'une heure. Nous sommes les seuls étrangers et les habitants de Puno nous prouvent leur satisfaction en nous offrant quelques verres. Les dames, parfois quelque peu avinées, nous engagent à danser ; Le Nikon me sauve de ce mauvais pas (je peux pas, je fais des photos, etc....)

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(Après coup, je me suis renseigné sur le pourquoi de cette manifestation très festive, et j'ai trouvé ceci : Le Senior de Ccoyllorrity (nom que l'on apperçoit sur les reliques de la procession et qui signifie en quechua "Seigneur de la neige qui brille") est le coeur d'une des plus importantes Fête andine. Tout les ans, autour du solstice d'hiver, des fidèles, partant de toutes les localités, se réunissent par milliers au sommet d'une montagne sacrée, à 300km de Cuzco et à presque 5000 mètres d'altitude, au milieu des neiges éternelles. Ce pélerinage spirituel à trait entre autre à la purification de l'âme...)

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(Puno, 08 juin 2009)

10/07/2009

De Colca à Arequipa (le retour:)

canyon de colca 00.jpgSur le chemin du retour, et malgré notre retard certain (enfin, celui du bus !) nous nous arrêtons tout de même quelques minutes au bord de la route afin de profiter de la vue vue magnifique sur ces terrasses millénaires qui semblent partir à l'assaut des montagnes. 

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(Canyon de Colca, 07 juin 2009)
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(Canyon de Colca, 07 juin 2009)
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(A propos des terrasses, "Le guide du routard" pour ne pas le nommer, nous assène sa vérité : Ces terrasses auraient été "sculptés dans la montagne par les indiens Colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne que celles des Incas" (page 261 du guide 2009)

Curieux quant à cette tribu peu connue, j'ai cherché plus avant : aucune trace sur le Net, ni sur Wikipedia ou ailleurs. Rien de rien ; Nulle part ! 

Les uniques références sur lesquelles je suis invariablement tombé venaient toutes de blogueurs français en goguette au pérou qui, eux aussi, nous affirmaient sans le moindre doute, et dans le texte, que " Ces terrasses auraient été "sculptés dans la montagne par les indiens Colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne que celles des Incas" !!! Il n'y a en tout cas pas à douter du guide qu'ils avaient choisi ! :)

Pour ce qui est de cette civilisation qui sort d'un chapeau, mystère !

Je n'ai rien contre Le Routard, dont je me sers aussi copieusement, mais je voulais juste montrer les éventuelles limites de l'exercice...

PS : Excusez moi à l'avance si, par le plus grand des hasards, je laissais à mon tour passer quelques inepties induement recopiées  :)

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Nous aurons moins d'une heure pour nous délasser dans les thermes d'eau chaude de La Calera, toute proche de Chivay (Il y a plusieurs piscines, car plusieurs sources à différentes températures !) avant de repartir vers Aréquipa.

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(La Calera, Chivay, 07 juin 2009)

Nous traverserons à nouveau la pampa désertique, avec un arrêt de quelques minutes au Col de Patapampa (à 4800m !) sur lequel se dressent des milliers de caïrns, petits tas de pierre destinés aux divinités de la montagne...

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Nous croiserons sur le bord de la route, dans ce qui ne semble être qu'un désert rocailleux, des lamélidés de toute sorte.

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(et petit tour à Aréquipa avant d'aller faire dodo :)
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09/07/2009

Parade au village

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La nuit a été plutôt glaciale : 3200 d'altitude et pas de lac pour tempérer !

Nous prenons le petit déjeuner chez nos hôtes (ambiance locale garantie !). Comme il y un peu de temps avant notre bus, le guide a prévu une toute petite ballade matinale pour aller découvrir le panorama de l'autre côté de Cabanonde : Superbe, il va de soit...

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(Cabanaconde, 7 juin 2009)
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(Cabanaconde, 7 juin 2009)
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A notre retour, on apprend que le bus aura plus de retard que prévu (aléas des voyages...) et que nous allons passer une heure ou deux sur la Grand place. Pour notre plus grande chance, c'est jour de commémoration, et on commence a entendre à chaque coin du village des accords de trompettes et des roulements de tambours.

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(Cabanaconde, 7 juin 2009)
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Après quelques dizaines de minutes, déboule de toute les rues de petites fanfares colorées. Si tout cela semble un peu brouillon, c'est pourtant bien organisé. Chaque formation, après avoir paradé au son de "SA musique", vient prendre place près des autres, sur un des côtés de la place.

Au vu des étendards, il s'agit des différentes écoles de Cabanaconde. L'ambiance est bon enfant et le "vacarme" agréablement entêtant...

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Salut à toi !!! :)

Les édiles se réunissent au milieu de cette foule d'enfants, et après quelques mots (??) vont lever les couleurs.

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(Cabanaconde, 7 juin 2009)
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Le spectacle nous réjouis, et nous ne savons pas encore que nous reverrons à maintes reprises ce type de manifestation...

08/07/2009

Retour à Cabanaconde

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Le gîte au lever du soleil

Après une excellente nuit dans notre gîte à flanc de coteau, nous reprenons le sentier qui relie entre eux les îlets.

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Un réservoir d'eau de source dans un des villages.
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(Canyon de Colca, 06 juin 2009)
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La responsable du "musée" en habit traditionnel
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Quelques-unes des variétés de maïs cultivées. 

Nous effectuons un bref arrêt dans un musée "art et traditions populaires" de poche afin de mieux appréhender les particularismes locaux, puis c'est parti pour, de nouveau, une descente dans le fond de la vallée : A l'oasis, car tel est le nom du lieu ou nous allons, nous attend un déjeuner au bord de la piscine...

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On distingue à peine les piscines au fond de l'oasis, mais plutôt bien le sentier de retour qui part en zigzag !
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Un dernier pont...
 

La promenade, qui longe le versant verdoyant, est délicieuse. A peine arrivé, nous goûtons aux joies de l'eau à peine fraîche qui provient des sources alentours.

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On se croirait au Paradis !!! :)
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(Canyon de Colca, 06 juin 2009)

A 3 heures, le départ est annoncé : il va falloir avant la nuit, remonter les 1000m mètres jusqu'au village...

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(Canyon de Colca, 06 juin 2009)

Galère :) 

Descente dans le canyon de Colca

Après notre arrêt au Cruz del Condor , nous arrivons pour déjeuner au petit village de Cabanaconde (3200m).

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(Cabanaconde, 05 juin 2009)
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(Cabanaconde, 05 juin 2009)
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(Cabanaconde, 05 juin 2009)
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(Cabanaconde, 05 juin 2009)
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L'après midi est consacré à la descente jusqu'au fond du canyon...

Le paysage est magnifique et le temps au beau fixe. Cette partie du trek n'est pas vraiment difficile et la seule inquiétude vient du fait de savoir qu'il faudra regrimper dès le lendemain chacun de ces mètres descendus !

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(05 juin 2009)
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(05 juin 2009)
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Nous apercevons sur le versant d'en face un chapelet de petits hameaux, où se trouve notre gîte pour la nuit. Il nous reste à passer le pont suspendu et remonter à travers les jardins verdoyants.

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Une cochenille (insecte parasite) propre à cette région recouvre les Cactus ; Elles sont ramassées avec soin et fournissent le carmin, un colorant naturel...
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(05 juin 2009)

07/07/2009

Et "el condor pasa"...

La journée s'annonce rude, à commencer par un réveil à 3h30 ! : Nous avons choisi "le" trek 3jours/2nuits qui va nous emmener d'Arequipa au Canyon de Colca, le second plus profond du Monde, avec 3400 de profondeur ! (le premier n'est autre que le canyon de Cotahuasi, voisin de quelques kilomètres et profond de 3535m !). 

Un petit arrêt s'impose vers 5h30 en haut des plateaux, à plus de 4000m, sur la route pour Chivay (prononcer chivaille) ; Le soleil darde ses premiers rayons sur les montagnes alentours. Le spectacle est magnifique, mais également glacial (il y a du givre aux fenêtres du bus !) ; Peu de touristes sortent pour en profiter : ils finissent leur nuit...

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En milieu de matinée, après avoir longé le canyon sur des kilomètres, nous arrivons enfin à la Croix du Condor (Cruz del Condor dans le texte), à 3800m. Ca risque d'être un peu surpeuplé, mais nous le savons déjà !

Les condors et les touristes sont donc là, au rendez-vous. Ils sont là comme les surfeurs sur la Grande Plage à Biarritz ou les naturistes au Cap d'Agde ! C'est un spot incontournable, et c'est comme ça depuis des années. Les petites vendeuses sont là aussi...

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(Cruz del Condor, 05 juin 2009)

Passé ce petit malaise "disneylandien", le paysage grandiose nous ramène vite à une réalité plus contemplative, et, tout comme nos voisins, nous cherchons à apercevoir les mytiques volatiles : Nous ne serons pas déçus...

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Les condors ne sont pas ici sponsorisés par une quelconque marque de soda, ou discrètement nourris quelques centaines de mètres plus bas ! : Ils ont choisi cette vallée pour ses aires inacessibles à l'homme (et où ils peuvent tranquillement nicher leur progéniture), mais surtout pour ses courants ascensionnels remarquables.

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(Cruz del Condor, 05 juin 2009)
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(Cruz del Condor, 05 juin 2009)
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Ce sera pendant près d'une heure un ballet incessant, ponctué des OH ! de la foule chaque fois qu'un de ces charognards s'approche de l'à-pic. Les appareils photo chauffent allègrement, même s'il est difficile d'obtenir un très joli cliché : Le souvenir est, lui, dans la boîte...

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(Cruz del Condor, 05 juin 2009)
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(Cruz del Condor, 05 juin 2009)
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Le condor arrive second pour son envergure après l'albatros : 3,50m maximum ; Et il peut vivre jusqu'à 90 ans ! Il est vite devenu un des symboles des Andes et bien sûr du Pérou.

Je ne pouvais finir ce post sans un petit clin d'oeil à ce tube planétaire, qui bien que repris en 1970 par Simon et Garfunkel (qui avaient évidement changé les paroles !) est péruvien à 100% et date de 1913.

Depuis 2004, il est même devenu "Patrimoine culturel de la Nation".