15/02/2009
Bouddhas : Entre dévotion et vanité
Des bouddhas, j'en aurais vu plusieurs milliers en 3 semaines (rien que 8000 dans la grotte de Pindaya, à la fin de mon séjour).
On en trouve dans des temples bien sûr, mais aussi parfois en pleine nature, dans la rue, dans les commerces ou chez les fidèles.
J'en aurais vu de toutes les matières (en marbre, en bronze, en briques, en pierre, en or, en bois, etc), dans toutes les positions (assis à même le sol, sur une chaise, debouts ou allongés) et dans toutes les formats imaginables... Des beaux et parfois (rarement) des beaucoup moins beaux !
Malgré tout, presque à chaque fois, la magie opère : On le trouve "tellement" différent des autres (et c'est souvent le cas), par sa facture, son emplacement ou son histoire. Et hop, une photo de plus :)
Dans cette multiplication effrènée d'effigies à la hauteur de la dévotion des fidèles, il s'est toujours trouvé des hommes qui voulaient faire encore mieux, encore plus grand. Chaque pays, chaque région, chaque roi voulait son bouddha géant, plus géant que tous les autres.
Ils se sont donc multipliés depuis des siècles, avec chacun sa spécificité : Le plus grand du monde indoor, outdoor, en bronze, en jade, sculpté dans la roche, debout, couché, le plus vieux plus grand, le plus grand plus beau, et j'en passe...
Tout le monde se souvient des bouddhas de Bamiyan (50m de haut), qui furent détruits par les talibans. L'un des plus prestigieux est aujourd'hui celui de Leshan en Chine (71m de haut et sculpté dans la roche ; il date du VI siècle) . Dans les plus récents, le Japon nous propose (ICI) la plus grande sculpture debout du monde : 120m de haut, soit plus du double que la Statue de la Liberté !. Enfin, pour terminer et toujours dans la démesure, en voici un (ICI) de 416 mètres de long qui se trouve aussi en Chine !!!
Mais revenons à la Birmanie...
La pagode Kyaukhtagyi à Yangon abrite, elle, un "modeste" bouddha couché de 63 métres de long !
23:24 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage en asie, myanmar, birmanie, yangon, bouddha, kyaukhtatgyi
14/02/2009
Shwedagon, la pagode d'or
La pagode Shwedagon à Yangon est de loin le plus important centre religieux Birman, un des plus beau d'Asie, et son stûpa central un des plus haut du Monde...
Pour la décrire, ce ne sont toujours que superlatifs, certains auteurs ne se privant pas d'en rajouter, que ce soit en tonnes d'or ou en milliers de diamant et autres pierres précieuses !
Peu importe en fait car l'ensemble est vraiment magnifique (malgré le délicat échaffaudage en bambou, présent pour encore une année) et c'est un véritable plaisir d'y passer plusieurs heures à errer jusque dans chaque recoin...
Les origines de la Shwedagon (shwe signifie or et Dagon est l'ancien nom de Yangon) remontent au VI siècle, même si la légende la vieillit de 12 autres siécles afin de la rendre contemporaine au Bouddha Gautama en personne (elle abriterait quatre cheveux de ce dernier !)
Une colline fut en partie arasée pour créer cette platforme de 5 hectares, à laquelle on accéde par quatre rampes de 200m de long. L'ensemble est dominé par le majestueux stûpa central dont le sommet culmine à environ 150 mètres au dessus de la ville (le stûpa de 100m + les 50m de la colline ; C'est à Bago, à 80km au nord de yangon que l'on trouve le plus grand stûpa de Birmanie : 114m)
Les stûpas sont érigés avec des milliers (voir des millions) de briques, et leurs stucture est pleine. Les plus petites ont parfois une niche pour y loger un bouddha.
Tout autour, des centaines de temples, pagodes, pagodons, stûpas et autres oratoirs ajoutent à la majesté du lieu, relevé aussi par l'or, les couleurs vives et le marbre blanc du sol.
Les batîments ont été remaniés (voir reconstruits) au fil des siècles, suite aux incendies, aux destructions (dues principalement aux tremblements de terre) et à l'usure du temps. L'ensemble tel que l'on découvre de nos jours remonte au 18 et 19ème siècle.
Une grande partie des stûpas sont recouverts de plaques d'or ou de feuilles d'or déposées sur un aprêt de stuc et de laque. Le sommet du grand stûpa s'orne d'ombrelles ou pendent des centaines de petites cloche d'or et d'argent et d'une girouette couverte de pierres précieuses. Tout en haut de la flèche se trouve un globe en or incrusté de milliers de diamants !
Quelques stûpas et autres décorations sont parfois juste recouvert de peinture dorée.
La pagode est à la fois un lieu de receuillement et de vie. Les fidèles viennent (seul ou en famille) y prier, proposer des offrandes, méditer, manger, et parfois même dormir !
10:55 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage en asie, myanmar, birmanie, yangon, pagode shwedagon
12/02/2009
Yangon au Myanmar (ou Rangoon en Birmanie)
Il y a 20 ans que la junte à officiellement rebaptisé et le pays et la capitale. Dans les faits, la communauté internationale continue d'employer l'un ou l'autre des termes, et les populations idem : On dit plus facilement "birman" que "myanmarais" !!!
De toute façon, Yangon (Rangoon) n'est même plus la capitale depuis 2007, date à laquelle les huiles de la junte ont préfèrés allez se planquer dans un petit village au centre du pays : Naypidaw... ou bien sûr personne ne se rend, puisque il n'y a rien à voir...
Le ton est donné, je me rend vite compte que Singapour est déjà loin.
Yangon est la plus grande ville (4 millions d'habitants), la capitale économique du pays et le passage obligé de tout touriste pour uniquement deux raisons : La première, c'est la quasi obligation administrative de rentrer au Myanmar par cette porte (et d'en sortir idem). La seconde, c'est la "Shwedagon" la plus grande pagode du pays (et l'une des plus belle d'Asie), avec son stupâ d'or qui s'élève à 150 mêtres de haut au dessus de la ville.
La capitale qui fût au début du XX siécle un modéle pour ses voisines (avec des infrastructures comparables à celle de Londres), s'est doucement endormie. Il ne reste de cette époque que le tracé des rues (à la new-yorkaise) et quelques batiments élimés. Les grandes avenues sont en bon état, ce qui est loin d'être le cas pour autres artères.
Peu de tours dans le paysage, quelques musées quelconques et beaucoup de relents d'égout...
Seuls les parcs de la ville, aménagés autour de grands lacs ont fière allure, mais sont pratiquement déserts puisque payant !
La rue est très animée de la fin de matinée au coucher du soleil, où elle se retrouve très souvent dans le noir suite aux coupures d'électricité quotidiennes. A 21 heures, c'est déja une ville morte qui s'endort au son de quelques groupes électrogènes.
Les rangoonais semble prendre tout leurs repas de la journée dans la rue, installé à même le trottoir sur des mini-tabourets en plastique de toutes les couleurs.
Autre particularité de Yangon : Les motos, vélos et rickshaws y sont interdits ! soit disant par mesure de sécurité (routière !). Ca ne facilite pas les déplacements quand on sait que l'essence est rationnée par le gouvernement...
Rationnement dis donc marché noir, comme c'est le cas pour la monnaie (Le Kyat -prononcé "chiate"). Le touriste attend donc patiemment de se faire aborder dans la rue et se voir proposer des espèces locales en échange de billets américains qui se doivent, eux, d'être pratiquement neufs !!!
Vu ainsi, tout ca ne semble pas donner envie, mais après un ou deux jours on prend ses marques et puis on s'habitue, comme partout :)
Cette ballade dans la ville m'a aussi permis de découvrir (de loin) mes première pagodes (et bouddha sait qu'il y en aura quantité d'autres au cours de ce voyage...
23:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage en asie, myanmar, birmanie, yangon, pagode shwedagon, pagode sule