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22/02/2009

Le pont d'U Bein

Pour bien terminer une visite de Mandalay et de ses environs, le touriste "lambda" se doit d'aller passer une fin d'après-midi sur les rives du lac Taungthaman pour y admirer le coucher de soleil le plus couru de Birmanie !

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C'est étonnant comme il se trouve dans chaque pays des sites propices aux couchers de soleil (et parfois même au levers !) que l'on fini par imaginer indispensables à un séjour réussi. Pour ne citer que l'Egypte : Lever et coucher du haut du Mont Moïse, Lever à Abou-Simbel et bien entendu coucher dans un des merveilleux déserts...

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En Birmanie, c'est le pont d'U Bein et les temples de Bagan.

C'est souvent l'occasion de découvrir un lieu plein d'émotion, sauf quand des douzaines de touristes ont eu la même idée que vous et que ca devient vite alors un peu embouteillé ! 

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Dans la série "unique", le pont d'U Bein gagne la médaille du "plus long pont en teck du monde" !
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Long de 1200 mètres, il a été construit en 1849 avec des billes récupérés lors d'un déménagement d'une cité royale. 

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(Pont d'U Bein, 24 janvier 2009)

Mahamuni, le "Grand sage" de bronze et d'or

Au sud de Mandalay, la pagode Mahamuni abrite le bouddha le plus vénéré de tout le pays.

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La statue de bronze, qui mesure 4 mètres de haut est bien antérieure à la pagode maintes fois reconstruite (la dernière fois en 1884) et qui ne présente aucun intérêt architectural particulier.

On procède tout les matins, à 4h30 à la toilette du "Grand sage", selon un rituel bien défini.  On lui lave même les dents ! A cette heure matinale, les touristes ne doivent pas se presser !

Au cours de la journée, des centaines de fidèles viendront défiler autour de la statue (en passant toujours à la droite du bouddha) et déposeront une ou plusieurs feuilles d'or pur sur la divinité déjà bien boursouflée. Par endroit, la couche d'or atteint 15 à 20 cm d'épaisseur...

Les femmes n'ont pas le droit d'approcher le bouddha et restent cantonnées à quelques mètres, derrière une rangée de pots de fleurs. Sympa les traditions !

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(Pagode Mahamuni, 24 janvier 2009)

De la même façon que certains allument sans conviction précise un cierge dans une église, j'ai apposé moi aussi quelques milligrammes d'or au dos du géant. Ca ne peut pas faire de mal et j'avais justement un peu du précieux métal dans les poches.

En effet, dans la matinée, j'avais eu le loisir de visiter une échoppe où l'on découvrait la transformation de la chère matière. De jeune gens, martelant sans cesse plusieurs heures par jour, finissent par obtenir ces feuilles d'un ou deux microns d'épaisseur. 

Dans la boutique adjacente (ben oui, le birman est aussi commerçant :) on pouvait acheter des souvenirs dorés ou tout simplement ces petits carrés utilisés par les fidèles.

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(24 janvier 2009)
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mahamuni 2.jpgLa pagode Mahamuni abrite enfin un ensemble de six bronzes khmer qui, à l'origine, gardaient l'entrée du complexe d'Angkor au Cambodge. Ce sont les seules qui  subsistent aujourd'hui.

Les fidèles leurs attribuent la vertu magique de guérir les maux de la partie du corps que l'on touche !

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(Bronzes khmer -en médaillon et à droite- ; A gauche, gong monumental
Pagode Mahamuni, 24 janvier 2009)

21/02/2009

Quartiers d'artisans

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Mandalay est réputée pour ses ateliers de marbre et de bronze.
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(Le corps est sculpté par les ouvriers, le visage attendra un "maître")
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(Polissage du marbre à l'eau et au papier de verre)
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Ce sont bien évidemment les bouddhas qui sont le plus demandés et les sculptures conçues ici sont envoyées dans tout le pays et même parfois au-delà des frontières. 
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(Les mains gauches de bouddha doivent toujours être fondues à part !)
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(Mandalay, 25 janvier 2009)

19/02/2009

Bonzes, moines, nonnes et novices...

Je ne peux décemment pas écrire 30 articles sur la Birmanie sans qu'au moins l'un d'entre eux ne soit consacrés aux moines. 

Ce n'est pas facile, car on parle cette fois d'hommes (et de foi) et pas seulement de l'âge des stûpas ou des sourires béats de bouddhas.

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(Jeunes moines arrivant au monastère : Sur les stèles de l'enceinte sont gravées les noms des bienfaiteurs "conséquents")

Ce n'est pas une tâche aisée, car au delà des images factuelles (moines faisant l'aumône dans la rue ou déjeunant par centaines dans des monastères), il est clair que le "touriste moyen" (que je suis) ne peut avoir qu'une image assez incomplète de la réalité.

Les moines furent en premières lignes lors des manifestations de l'automne 2007 et ils payèrent un lourd tribu au cours des repressions qui s'ensuivirent. Ils manifestaient en premier lieu, comme la population, contre la vie chère, et quand on sait que leur subsistance provient à 100% des dons des fidèles, on peut comprendre qu'ils se sentaient concernés !

En effet, le moine ne posséde rien, si ce n'est quelques pièces de tissus, un bol à aumône et quelques livres. Ses repas quotidiens, son enseignement et le gîte sont pourvus par le monastère et financés totalement par des dons privés. C'est donc ainsi plus d'un demi-million de personnes qui échappe à la sphère "publique et économique" classique. Soit au moins un birman sur dix !!!

Il est difficile de compter "les troupes", mais on peut gager que dans ce pays ou la vie est parfois si difficile, les vocations voient le jours de façon peut-être exponentielle : Un fils qui entre au monastère, c'est une bouche en moins à nourrir (sachant que l'enfant pourra facilement en sortir quelques années plus tard, si il le souhaite...)

J'ai été très étonné de l'âge moyen des moines rencontrés pendant ce séjour en Birmanie et que je situerais entre 25 et 35 ans...

De la hierarchie, justement,  on ne sait pas grand chose (on ne la voit pas vraiment non plus). Certains lui prêtent des visées un peu plus politiques : Elle serait parfois mieux lotie matériellement et en partie soutenue financièrement par les autorités, qui trouveraient ainsi le moyen de mieux contrôler ce petit monde... d'un demi-million de bonzes.

Bien sûr, tout cela n'est que suppositions. Peu de gens savent vraiment (manque de transparence évident) et ceux qui savent n'en parlent pas...

Des règles plutôt strictes guident la vie des moines et deviennent de plus en plus contraignantes au fil des années : Lever à 5 heures du matin et petit déjeuner frugal. La matinée se passe à quêter pour le monastère ou à faire l'aumône de nourriture. A cette occasion, les moines déambulent dans les rue, nu-pieds, avec sous le bras leur gros bol en laque noire. De 10h30 à 12h00, tout les moines et novices se réunissent au monastère (qui garantie la satiété de tous) pour leur unique repas de la journée. Il n' aura plus rien à manger jusqu'au petit déjeuner du lendemain matin : 17 heures de jeûne quotidien et à vie ! 

L'après midi est consacré à l'enseignement et à la méditation...

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(Les plus jeunes forment une haie de chaque côté, et les plus anciens passent au milieu et seront servis les premiers)
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(Des centaines de moines attendent le "signal" du départ)
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(Monastère Mahagandayon, Amarapura, 24 janvier 2009)
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Dans de très nombreux monastères, le touriste est invité à "contempler en Live" ce fameux déjeuner, impressionnant par son déroulement codifié, le nombre de crânes rasés et des robes couleur safran, mais aussi décalé et malsain : On se croirait parfois au zoo. 

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(Monastère Mahagandayon, Amarapura, 24 janvier 2009)
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Notons enfin que la vie des moines fait intrasèquement partie du quotidien de chaque birman et que le don semblent être un des piliers fondamental de sa religiosité.

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(On s'affaire en cuisine pour préparer le repas du lendemain)
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PS : Moine et bonze signifie peu ou prou la même chose ; Les novices sont les jeunes enfants qui se préparent à devenir moines ; Les nonnes (ou bonzesses), plutôt rares, ont des règles de vie différentes et ne partagent pas le quotidien des moines. Elle sont de toute évidence beaucoup moins bien considérés que ces derniers. Un ordre religieux plutôt machiste ? : rien de très nouveau sous le soleil, fût il d'Asie... 

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(Monastère Mahagandayon, Amarapura, 24 janvier 2009)
PS 2 : Dans la série "article sensible", je vous parlerais bientôt de la façon dont j'ai ressenti l'existence de cette fameuse junte au pouvoir depuis 1962...

18/02/2009

Sur la route...

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(Transports religieux...)
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(Jasmin pour les offrandes)
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(Rickshaw ou tuc-tuc)
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(Marchand ambulant)
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(Transport de poulets)
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(Jolies bonzesses tout en rose ; on peut dire aussi "nonnes")

17/02/2009

Mandalay et les dernières cités royales

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(Pagode Sandamani, 22 janvier 2009)

Après Yangon, me voici arrivé à Mandalay, deuxième ville du pays, remarquable pour au moins deux raisons : D'abord parce que les alentours comptent pas moins de 5 cités royales : Awa, Amarapura, Sagaing, Mingun et Mandalay, qui furent tour à tour le siége du pouvoir du 14ème au 19ème siècle, jusqu'à la chute de la royauté.

La deuxième raison, c'est cette impressionnante concentration de plus de 700 pagodes et monastères. Près de 100 000 moines et bonzes demeurent dans ces anciennes cités royales (sur les 400 à 800 000 -suivant les sources- que compte le pays !!!).

La ville surprend tout d'abord par son incessant ballet de deux roues qui sont, ici, autorisés. Ca change de Yangon !

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Tout comme la capitale, elle est construite au "carré", vestige de la domination anglo-saxone. 

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Le coeur de Mandalay, c'est sans aucun doute son Palais Royal, dont il ne reste plus que l'impressionnant périmètre ainsi que les fortifications : Imaginez un carré de 1600 mètres de côté entouré de douves de 75 mètres de large ! 

Le palais, lui, fut totalement brûlé durant la Seconde guerre mondiale, et de nouvelles constructions tentent de lui faire retrouver sa spendeur.

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(Enceinte du Palais Royal ; Au fond, la colline de Mandalay)
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(Pagode Sandamani, 22 janvier 2009) 
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(En haut de la colline, dans la pagode Sataungpyai, ce bouddha au doigt tendu -plutôt rare- le représente montrant à son disciple l'endroit ou s'élèvera la future Mandalay !
Ok, il à l'air de loucher légèrement : il doit suremenr fixer son doigt !!! :)

Au coin nord-est du Palais s'élève Mandalay Hill, truffée de pagodes en tout genre, auxquelles on accéde par des dizaines d'escaliers couverts.

Du haut de cette colline, on découvre en contrebas les pagodes de Kuthodaw et Sandamani, dont les centaines de stûpas immaculés abritent chacun une stèle gravée de textes bouddhiques : C'est en somme le plus grand livre à ciel ouvert du monde !

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En contrebas, on visite également la pagode Sataungpyai, qui accueille un monumental bouddha taillé dans un bloc de marbre, ainsi que le monastère Shwenandaw, unique vestige de l'ancien Palais Royal (il avait été déplacé avant les incendies). Ce bâtiment à étages est entièrement construit en teck, des fondations jusqu'aux merveilleuses sculptures qui ornent salles, toits et facades.

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(Monastère Shwenandow, 22 janvier 2009)
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(Repos ; Pagode Shwenandaw, 22 janvier2009)