05/08/2009
Le Machu Picchu
J'en avais si souvent rêvé, ... je le découvrais enfin !
A défaut d'avoir choisi la voie royale (le trek du Chemin de l'Inca), je tenais tout de même à "peiner "un tout petit peu pour l'atteindre, comme si je devais le mériter !
C'est pour cette raison que je m'étais levé ce matin là à 3h30. C'était peut être un brin trop tôt, mais je désirais absolument arriver parmi les premiers devant l'entrée du site pour l'ouverture des portes (à 6h...).
Armé d'un petit sac à dos et d'une lampe frontale, je sortais du village (Aguas Calientes) en longeant le torrent. Il faisait nuit noire. Je commençais mon ascension en croisant quelques chiens errants (et un peu faméliques), ce qui n'était pas fait pour me rassurer. Mais quelle idée de partir seul ?
Après plus d'une 1h30 d'ascension, j'atteignais les portes du Machu Picchu, précédé seulement par une petite dizaine de jeunes marcheurs qui m'avaient doublé sur la fin de la montée !!!
Malgré l'étendue du site, j'avais décidé de ne pas prendre de guide. D'une part pour ne pas à avoir à courir derrière lui (j'avais tout le temps), et d'autre part parce qu'il me semblait avoir déjà fait depuis des lustres le tour du propriétaire !
Je ne tenais pas vraiment non plus à entendre quelques nouvelles anecdotes ou théories oiseuses...
Car il faut bien l'avouer, si on commence à bien comprendre la vie au quotidien dans la cité, nul n'a pu déterminer de façon définitive l'utilité même de cette dernière. L'idée d'un ouvrage militaire ne tenant pas la route, les archéologues lui attribuent généralement deux fonctions : Résidence de l'Empereur, doublée d'un sanctuaire religieux...
Peuplée de 300 à 1200 habitants selon les estimations, elle à tout d'un grand village. Ses 172 constructions (lieux de culte, habitations, réserves,..) sont répartis selon un schéma bien précis : Zone sacrée, quartier des notables, des artisans, des agriculteurs, etc... C'est souvent la qualité de la construction qui nous renseigne sur son usage.
Le Machu Picchu possède également de nombreuses esplanades et 16 fontaines, sans oublier les fameuses terrasses qui sont indissociables à la magie des lieux.
Et quelle magie !!!
Bien quelle ne soit pas la seule "cité perdue" (Choquequirao n'est qu'à 70km ! ), le Machu Picchu n'a cessé, depuis sa (re) découverte en 1911, de fasciner. Peut-être parce qu'il concentre à lui seul toute la grandeur et les mystères de la civilisation Inca.
Citadelle secrète et inexpugnable, bâtie sur une crête qui surplombe (à 700m) la rivière Urubamba, "la vieille montagne" est comme un joyau au centre d'un écrin de sommets encore plus hauts. En parcourant le site, on fini vite par oublier les grandes difficultés auxquelles ont du faire face les bâtisseurs, tellement on est impressionné par l'harmonie générale qui s'en dégage. Un peu comme si la ville avait été délicatement posée là, et le piton rocheux traité non comme un ennemi qu'il fallait vaincre, mais comme une entité respectueuse avec laquelle il fallait composer...
On retrouve cette vénération de la nature dans la zone sacrée, dédié à Inti, le Dieu Solaire : Plusieurs temples dont le Torreon ("Temple du Soleil "ou "tombeau royal") précèdent l'Intiwatana (à la fois observatoire et calendrier solaire) qui domine la cité (dont d'ailleurs toutes les constructions sont orientées plein Est !).
13:42 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage au pérou, pérou, machu picchu, intanawana, wayna picchu
02/08/2009
En route pour le Machu Picchu (Cuzco-Ollantaytambo-Aguas Calientes)
Il en coûte de se rendre au Machu Picchu !
Financièrement et (ou) physiquement (pour ceux qui choisissent la version trek de 4 jours sur le Chemin de l'Inca !).
Les prix atteignent en effet ici des sommets (c'est le cas de le dire !) :
- De 300 à 400 euros minimum (tout compris) pour l'Inca trail (4 jours/3 nuits, sous tente) tout compris depuis Cuzco...
- Pour ceux qui viennent par le seul autre moyen, le rail (monopolisé par Perurail), les prix vont de 45 euros (version chip, aller/retour depuis Ollantaytambo) à 450 euros (version Orient Express depuis Cuzco !!!)
- En plus de l'hébergement à Aguas Calientes, il faudra encore débourser 4 euros pour se rendre en bus jusqu'aux ruines (à 6 km du village, alors que je n'ai payé que 3,50 euros pour faire les 76 km de Cuzco à Ollantaytambo !), et pour finir les 30 euros pour entrer sur le site...
- Mieux vaut aussi ne pas avoir trop soif : La bouteille d'eau de 50 cl se retrouve ici à 2 euros, contre 70 cents les deux litres six kilomètres plus bas !!!
Enfin, le seul hôtel qui se trouve sur le site, le Sanctuary Lodge, propose des prix qui démarent modestement à ... 722 euros !!!
Tout ça ressemble fort à du racket organisé, et avec ses 800 à 1500 visiteurs/jours, la "Vieille montagne" reste assurément une prodigieuse poule aux oeufs d'or...
13:29 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : perou, aguas calientes, ollantaytambo, perurail
26/07/2009
Cuzco, nombril du Monde
La découverte de la ville fut un vrai coup de coeur. Peut-être parce que nous partions du postulat qu'étant le passage obligé pour accèder au Machu Picchu et aux autres sites de la Vallée Sacrée, l'ancienne capitale des Incas ne pouvait être qu'une cité archi-touristique et sans âme... Il n'en est rien.
On ne peut pas faire un pas dans la ville sans être immergé dans son passé. Des églises et des monastère s'égrennent le long des rues dont les fondations et les soubassements sont ceux des anciens palais et demeures incas !
C'est là la première découverte : La ville fut la capitale de l'Empire et cela se voit ! Les principales places, à commencer par l'incroyable Plaza de Armas, sont les mêmes qu'au moment de l'invasion par les conquistadors. Seuls les monuments qui les bordent ont changé, ...comme par exemple la Cathédrale de l'Assomption, construite en lieu et place du palais (détruit pour l'occasion) de l'empereur Viracocha Inca.
La seconde découverte, c'est que l'on se trouve au coeur d'une situation historique sans pareil : Les espagnols qui prennent Cuzco en 1533, c'est un peu comme si le Quattrocento italien avait débarqué directement dans la Rome des 12 Césars ! Deux mondes qui n'ont pas grand choses en commun, ...un choc des civilisations.
Cuzco (qui vient de Qusqu, ce qui signifie nombril en Quechua) est une ville moyenne (300 000h) où il fait bon vivre. Ses 3300 mètres d'altitude lui confère un climat très agréable d'environ 20° (la journée) tout au long de l'année.
Elle fut, d'après la légende, fondée par Manco Capac (le Premier Inca) et sa soeur-épouse Oqllo, nés tout deux des eaux du lac Titicaca par le pouvoir de Viracocha, le Dieu créateur.
C'était entre le XI et XIIème siècle, soit moins de 500 ans avant l'arrivée des conquistadors !
Pendant quatre siècles, La cité fut le coeur religieux, politique et administratif du Tahuantinsuyu (l'Empire Inca) qui s'étendait de l'Equateur jusqu'au Sud du Chili.
Elle fut aussi le lieu de résidence des treize empereurs successifs !
Après l'arrivée des espagnols La ville resta quelques temps la plus importante du sous-continent : C'est par exemple à Cuzco que fut établi le premier évêché d'amérique latine qui couvrait à lui seul l'immensité des nouveaux territoires conquis.
21:23 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pérou, cuzco, compagnie de jésus, catthédrale de l'assomption
15/07/2009
L'île de Taquile
Nous ne passerons que quelques petites heures sur Taquile, à notre plus grand regret...
A peine débarqué, nous prenons le long sentier qui mêne au village. Il n'y a aucune route, comme sur Amantani, et donc aucun engin motorisé (pas de vélo non plus et toujours pas de chiens !)
L'île nous semble encore plus belle, plus verte et plus fleurie ; la belle lumière de ce mois de juin baigne les terrases entourées de petits murets ; On pourrait se croire quelques part en Mer Egée ! Nous croisons les habitants qui nous disent bonjour comme si nous étions voisins ; Ils sourient...
L'île respire vraiment la sérénité, ...et je n'ai pourtant pas abusé sur la coca !!!
Sur le bord du chemin, notre guide nous explique que les traditions vestimentaires remontent pour la plupart à l'époque de la colonisation par les conquistadors, il y a près de 500 ans (d'ailleurs, un des premiers propriétaires de l'île fut un certain Comte de Taquila !). On s'y perd un peu entre l'espagnol et l'anglais, mais on comprend vite que tout est important : un véritable code ! Du premier regard, suivant le nombre de pompons dans les cheveux pour les femmes, la forme et à la couleur du bonnet pour les hommes et de plein d'autres subtilités, on sait si untel est marié, célibataire ou veuf...
L'île est également réputée pour son tissage (L'UNESCO l'a d'ailleurs ajouté à sa liste du patrimoine immatériel de l'Humanité (eh oui, ca existe !). On croise parfois sur les sentiers des hommes qui tricotent et il parait même que c'est indispensable afin de pouvoir se marrier !
Tout comme sur Amantani, la plupart des travaux de l'île sont fait en communauté, les réalisations artisanales sont vendues à la coopérative du village et les prix ne prêtent à aucune discussion. L'ouverture des rares restaurants se fait également à tour de rôle. Sur l'île, pas de police. C'est un "Conseil", dont les membres changent régulièrement et de façon démocratique, qui gère les éventuels conflits. On fait aussi bien sûr appel aux anciens...
Un monde un peu à part, mais finalement pas si rare que cela et que l'on retrouve souvent à travers le monde, de l'Afrique à l'Asie...
C'est fou de voir à quel point un monde solidaire, respectueux de ces origines, des autres, mais aussi de la nature peut nous faire rêver...
Mais bon, sans Internet, sans chauffage l'hiver et les toilettes au fond du jardin...
14:34 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage au pérou et bolivie, pérou, lac titicaca, ile taquile
14/07/2009
L'île d'Amantani
Ce sont deux magnifiques journées que nous avons passé sur les îles d'Amantani et de Taquile, situées à une quarantaine de kilomètres de Puno.
Le tourisme de masse finira sans doute un jour par avoir raison de l'authenticité de ces communautés : D'un côté : 40 000 visiteurs chaque année ; De l'autre : moins de 6000 villageois répartis sur les deux petites îlots (5 et 10 km²). La messe est dite...
J'ajoute que ce tourisme de masse n'existe seulement que depuis quelques années (15 tout au plus) et que l'argent qu'il génère n'a pas encore modifié fondamentalement la vie sur les îles. Mais il viendra le jour ou l'electricité aura ici toute sa place, puis ce sera la télévision et enfin des jeunes qui voudront découvrir la ville et le monde... et alors tout changera.
C'est là mon point de vue, et il va dans le sens de l'histoire...
Mais revenons à aujourd'hui, ou l'on profite encore pleinemant de ce temps qui semble s'être arrêté...
C'est sur Amantani, la plus grande des deux îles qu'accostent généralement le bateau des touristes qui choisissent le séjour de deux jours /une nuit. c'est également sur Amantani qu'ils dormiront chez l'habitant.
Dés l'arrivée, on se rends compte que des règles communautaires régissent bien souvent les activités des villageois, à commencer par l'hébergement des visiteurs. En effet, les nuitées sont partagées à tour de rôle entre les familles de l'île, afin que chacune d'entre elle ait au final le même revenu !
La partition du groupe est faite par un responsable de la communauté et les touristes, par 4 ou 3, sont invités à suivre leur hôte d'un jour (très souvent une hôtesse !) jusqu'à la maison familiale. C'est dans la cuisine que nous prendront (très tôt) notre dîner bien frugal !
D'aucun aura peut-être la chance (suivant sa famille d'accueil) de déguster du poisson, ou, plus rarement, de la viande, mais tous auront droit à une soupe (maïs, lentille ou quinoa) et à diverses tubercules qui poussent sur l'île, à commencer par l'oca.
Cette dernière (l'oca) à d'ailleurs bien failli détrôner en Europe la pomme de terre, au milieu du XIXeme, quand le mildiou s'attaquant aux récoltes fut la cause d'importantes famines, comme en Irlande par exemple (Un traitement à base de sulfate de cuivre et de chaux fut découvert quelques années plus tard)...
La fin d'après midi est généralement l'occasion d'aller admirer le coucher de soleil depuis l'un des deux sommets de l'île (encore une petite marche à 4000m !), près des temples (qui ressemblent plus à des enclos) de Pacha Tata ou Pacha Mama (Terre-père et Terre-Mère).
Traditionnellement, les villageois organisent en fin de soirée une fête "à touriste" à laquelle vous êtes conviés à danser en costume local (évidemment prêté par vos hôtes) ! C'est le moment "Disney" de la journée...
Après une nuit fraîche (sous trois couvertures) mais d'un calme absolu (il n'y a aucun engin motorisé sur l'île et aucun chien non plus !!!) et le petit-déjeuner (pancake et banane), nous redescendrons au port afin d'embarquer pour rejoindre Taquile.
18:24 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage au pérou et bolivie, perou, île d'amantani, lac titicaca
13/07/2009
Le Lac Titicaca
Avant de continuer le voyage, quelques mots sur ce lac exceptionnel...
Il faisait évidemment partie des lieux que je voulais absolument visiter au cours de ce voyage, au même titre que le Machu Picchu, Tihuanako ou Nazca.
Le lac est véritablement la pierre angulaire de la cosmogonie andine (et donc Inca), le commencement de tout...
C'est de l'Ile du Soleil (Isla del Sol) que Viracocha, le dieu créateur, a fait surgir le soleil, ...puis la lune et les étoiles. C'est sur l'Ile du Soleil que sont apparus les premiers Incas, Manco Capac et sa soeur Mama Ocllo, qui allaient partir fonder Cuzco. C'est enfin sur l'Ile du Soleil que l'on trouve le "Roc du puma (Titi Karkha)" qui allait donner son nom au lac.
Sans être spécialiste des légendes Incas, on devine l'importance qu'il a acquis au fil des millénaires auprès des population andines. La majesté de l'immense étendue y est certainement, elle aussi, pour beaucoup. L'Ile du Soleil est encore de nos jours considéree comme un lieu sacré...
Le Titicaca est aussi, paraît-il, "le plus haut lac naviguable du monde (!)", ce qui ne veut rien dire pour moi : Il me semble qu'une petite barque peut aussi "naviguer" dans 3 mètres d'eau, sur un lac encore plus haut !
Trève de querelle de prédominance, le lac Titicaca reste évidemment hors norme : 3800 mètres d'altitude ; une profondeur qui peut atteindre 281 mètres ; 8562 Km² (soit la superficie de la Corse ou 15 fois celle du Lac Léman) ; Avec ses 204 km de long et 65 km de large, c'est aussi le plus grand lac d'Amérique du Sud (plus de 1000km de rivages !) ; C'est enfin un exceptionnel réservoir d'eau douce avec ses 893 milliards de m3 ! ...
Sur les 41 îles du lac, seules quelques unes sont habitées. Les plus connues sont donc au sud (côté bolivien) celles du Soleil et de la Lune, et au nord (côté péruvien) celles d'Amantani et de Taquile. Ce sont ces dernières que nous choisirons de visiter (il faut bien faire des choix... :)
13:24 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyage au pérou et bolivie, pérou, lac titicaca
12/07/2009
Les Iles flottantes des Uros
Je savais que j'allais ramer. Au sens figuré...
Un petit arrêt sur une de ces îles flottantes, ca allait ressembler un peu à une visite au Parc Astérix, avec ses irréductibles Aymaras !
Pire : On n'a pas vraiment le choix ! Tout les bateaux qui se rendent pour un trip de 2 jours (avec une nuit chez l'habitant) sur l'une ou les deux grandes îles au au large de Puno (Amantani et Taquile) font un arrêt obligé sur l'un de ces îlots...
J'ai écouté ce jour là les explications oiseuses de notre guide (pas vraiment fameux) et n'ai eu de cesse à mon retour d'aller fouiller plus avant, afin de mieux comprendre ce qu'il nous avait été donné d'entrevoir...
Pour commencer, nous n'étions pas au bon endroit ! Les deux petites îles que nous avons visité se trouvent en plein milieu du lac, sur le chemin qui mêne à Taquile et Amantani ! Des créations de toute pièce, a t'on fini par nous avouer, afin de laisser en paix "les vrais habitants des vraies îles Uros". Moitié faux, car les "vraies" îles se visitent toujours, comme j'ai pu le constater sur certains carnets de voyageurs...
L'image (Google Earth) ci-dessous nous montre bien où se situent les "vraies" îles (une petite trentaine), à quelques kilomètres de Puno, et qui ne sont pas celles que nous avons visité...
Je suppute que les quelques îles factices sont à la fois une façon de gagner du temps sur le trajet minuté, mais aussi peut-être un moyen d'échapper à une sorte de "taxe de passage" imposées dans les vrais îles...
Dans ces "vraies îles", il existe semble t'il une vie (presque) normale de village, avec une école et une église et des petites maisons 2 pièces-cuisine. Les "fausses" îles tiennent plus du shopping center...
Je ne saurais jamais le fin mot de l'histoire, mais j'espère sincèrement que la plus raisonnable des raisons invoquées (le désengorgement des "vraies" îles, littérallement assaillies de touristes) soit à l'origine de la création de ces petites "reproductions"...
L'autre interrogation concerne les origines de ces îles et leurs actuels habitants. L'histoire nous dit que les Uros, autour du 13siècle, créérent ce type d'habitat afin d'échapper à la l'emprise des Inca. Cela se passait à l'époque au sud du lac (côté bolivien actuel).
Pendant des siècles, les îles ont été déplacées par les Uros, probablement au gré de zones plus poissonneuses... Il semble que leur venue si près de Puno soit assez récente et qu'elle fût fortement incitée par les autorités locales afin, déjà, de developper le tourisme...
Les Uros n'existent plus. On affirme que la dernière descendante de ce peuple millénaire est décèdée en 1959. Entre temps, des indiens Aymara avaient pris la relève, reprenant à leur compte les us et coutumes de leurs prédécesseurs : On peut difficilement croire qu'entre les années 40 et 70 ce choix releva d'un quelconque calcul interessé : Le mot tourisme n'existant même pas, ici, à cette époque...
13:19 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : voyage au pérou et bolivie, pérou, puno, iles flottantes, uros, aymara, titicaca
11/07/2009
Puno en fête !
Il nous faudra un peu plus de six heures de bus pour relier Aréquipa à Puno, ville de 92000h sans grand intêret, située au bord du lac Titicaca et passage obligé pour découvrir ce dernier...
Ce long trajet, comme tant d'autres, est un brin frustrant : Nous traversons des paysages grandioses entre (3500m et 4500m) sans jamais pouvoir nous y arrêter !
Pour cette fois, j'avais une bonne place au devant du bus...
Depuis notre arrivée dans la ville, nous entendions des pétards ici ou là. Nous croisons à présent une procession avec fanfare et lamas (On commence à s'habituer !) ...
La nuit est tombée, et le froid avec elle : Nous sommes à 3800 mètres tout de même ! La fête de semble pas vouloir s'arrêter et on à même droit à un modeste feux d'artifice. Nous décidons d'aller y regarder de plus près.
Une rue, pas loin de notre hôtel est totalement bloquée : La procession s'est arrêtée ici ! La fanfare joue à tue-tête et les verres circulent de main en main. Des tables et des bancs sont dressés autour des gens qui commencent à danser.
Nous allons rester là plus d'une heure. Nous sommes les seuls étrangers et les habitants de Puno nous prouvent leur satisfaction en nous offrant quelques verres. Les dames, parfois quelque peu avinées, nous engagent à danser ; Le Nikon me sauve de ce mauvais pas (je peux pas, je fais des photos, etc....)
(Après coup, je me suis renseigné sur le pourquoi de cette manifestation très festive, et j'ai trouvé ceci : Le Senior de Ccoyllorrity (nom que l'on apperçoit sur les reliques de la procession et qui signifie en quechua "Seigneur de la neige qui brille") est le coeur d'une des plus importantes Fête andine. Tout les ans, autour du solstice d'hiver, des fidèles, partant de toutes les localités, se réunissent par milliers au sommet d'une montagne sacrée, à 300km de Cuzco et à presque 5000 mètres d'altitude, au milieu des neiges éternelles. Ce pélerinage spirituel à trait entre autre à la purification de l'âme...)
18:42 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage au pérou et bolivie, voyage, pérou, puno, ccoyllorrity
10/07/2009
De Colca à Arequipa (le retour:)
Sur le chemin du retour, et malgré notre retard certain (enfin, celui du bus !) nous nous arrêtons tout de même quelques minutes au bord de la route afin de profiter de la vue vue magnifique sur ces terrasses millénaires qui semblent partir à l'assaut des montagnes.
(A propos des terrasses, "Le guide du routard" pour ne pas le nommer, nous assène sa vérité : Ces terrasses auraient été "sculptés dans la montagne par les indiens Colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne que celles des Incas" (page 261 du guide 2009)
Curieux quant à cette tribu peu connue, j'ai cherché plus avant : aucune trace sur le Net, ni sur Wikipedia ou ailleurs. Rien de rien ; Nulle part !
Les uniques références sur lesquelles je suis invariablement tombé venaient toutes de blogueurs français en goguette au pérou qui, eux aussi, nous affirmaient sans le moindre doute, et dans le texte, que " Ces terrasses auraient été "sculptés dans la montagne par les indiens Colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne que celles des Incas" !!! Il n'y a en tout cas pas à douter du guide qu'ils avaient choisi ! :)
Pour ce qui est de cette civilisation qui sort d'un chapeau, mystère !
Je n'ai rien contre Le Routard, dont je me sers aussi copieusement, mais je voulais juste montrer les éventuelles limites de l'exercice...
PS : Excusez moi à l'avance si, par le plus grand des hasards, je laissais à mon tour passer quelques inepties induement recopiées :)
Nous aurons moins d'une heure pour nous délasser dans les thermes d'eau chaude de La Calera, toute proche de Chivay (Il y a plusieurs piscines, car plusieurs sources à différentes températures !) avant de repartir vers Aréquipa.
Nous traverserons à nouveau la pampa désertique, avec un arrêt de quelques minutes au Col de Patapampa (à 4800m !) sur lequel se dressent des milliers de caïrns, petits tas de pierre destinés aux divinités de la montagne...
Nous croiserons sur le bord de la route, dans ce qui ne semble être qu'un désert rocailleux, des lamélidés de toute sorte.
21:31 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage au pérou et bolivie, voyage, pérou, canyon de colca, cabanaconde, la calera, chivay, arequipa
09/07/2009
Parade au village
La nuit a été plutôt glaciale : 3200 d'altitude et pas de lac pour tempérer !
Nous prenons le petit déjeuner chez nos hôtes (ambiance locale garantie !). Comme il y un peu de temps avant notre bus, le guide a prévu une toute petite ballade matinale pour aller découvrir le panorama de l'autre côté de Cabanonde : Superbe, il va de soit...
A notre retour, on apprend que le bus aura plus de retard que prévu (aléas des voyages...) et que nous allons passer une heure ou deux sur la Grand place. Pour notre plus grande chance, c'est jour de commémoration, et on commence a entendre à chaque coin du village des accords de trompettes et des roulements de tambours.
Après quelques dizaines de minutes, déboule de toute les rues de petites fanfares colorées. Si tout cela semble un peu brouillon, c'est pourtant bien organisé. Chaque formation, après avoir paradé au son de "SA musique", vient prendre place près des autres, sur un des côtés de la place.
Au vu des étendards, il s'agit des différentes écoles de Cabanaconde. L'ambiance est bon enfant et le "vacarme" agréablement entêtant...
Les édiles se réunissent au milieu de cette foule d'enfants, et après quelques mots (??) vont lever les couleurs.
Le spectacle nous réjouis, et nous ne savons pas encore que nous reverrons à maintes reprises ce type de manifestation...
13:02 Publié dans Bolivie,perou, perou | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage au pérou et bolivie, voyage, pérou, canyon de colca, cabanaconde