10/04/2012
Autour de Muang Ngoi Neua
(Autour de Muang Ngoi Neua, 14 février 2012)
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De nombreuses promenades permettent au visiteur de découvrir l'arrière-pays. A cette saison les rizières sont totalement assèchées, et il ne nous reste que l'inspiration pour imaginer les étendues en un merveilleux "vert tendre".
La ballade est néanmoins très plaisante, et plus encore que les villages, c'est le quotidien de ses habitants que nous prennons le temps de découvrir...
Une petite halte "raffraîchissante" !
Les éminences karstiques abritent de nombreuses grottes à l'intérêt assez limité
On trouve tout au long du chemin des bouquets d'immenses bambous
La plupart des maisons ou des réserves sont, ici aussi, construites sur pilotis
Séance de gym scolaire, entre sérieux et éclats de rire !
Galettes de riz sèchant au soleil
Le khai phun est un incontournable de la cuisine nord-laotienne. Il s'agit d'algues de rivière agrémentées de fines tranches d'oignon ou de tomate et autre graines de sésame. La mixture est étendue en fine couche sur un linge et mise à sècher quelques heures au soleil. La feuille obtenue est consommée en amuse-bouche, frite, ou en accompagnement de riz gluant...
T'as un problème ?
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Après la gym, temps libre au bord de la rivière, là encore dans la bonne humeur !
(Autour de Muang Ngoi Neua, 14 février 2012)
20:13 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : muang ngoi neua, laos, khai phun
Un petit paradis : Muang Ngoi Neua
Mon petit lodge un peu "haut de gamme" : 8 euros la chambre double !
(Muang Ngoi Neua, Laos, février 2012)
Quand on voyage un mois entier sans avoir de plans très précis, on s'offre la chance de parfois tomber sur un petit paradis comme Muang Noï Neua. On profite alors d'y passer quelques jours, un peu hors du temps...
Aucune route ne mène encore au village et seule la rivière permet d'y accoster. L'électricité, générée par de rares groupes électrogènes, n'alimentent les habitations qu'à peine quatre heures en fin de journée : La nuit tombée, il nous reste la voie lactée, un bon roman à la lueur de sa lampe frontale ... et le silence !
Bien que Muang Noï Neua vive essentiellement du tourisme, les modestes guesthouses et les petits restaurants qui s'étendent le long de l'unique rue ne gâchent en rien son indéfinissable charme qui invite à chaque instant au farniente et à la contemplation.
Tout ici, jusqu'aux chiens, aux poules et leurs poussins, est définitivement zen...
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On trouve souvent à travers le pays les vestiges de ces bombes à fragmentation ou à sous-munitions américaines. Elles nous rappellent que le Laos en a reçu des millions de tonnes sur la tête lors du conflit vietnamien (on estime que ce fut d'ailleurs le pays le plus bombardé de l'histoire !).
Les spécialistes considèrent qu'environ 30% de ces engins de mort n'ont toujours pas explosés : chaque année des centaines de paysans, et surtout des enfants, se font malheureusement tués ou mutilés, les autorités laotiennes manquant de moyens pour mener à terme le déminage...
Le "vat" du village"
Farniente et Beer-Lao à l'une des nombreuses terrasses...
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...et toujours une terrasse, jusqu'au bout de la nuit : extinction des feux 22h00 !
Au petit matin, ce sont quatre jeunes moines qui se collent à la tradition de l'aumône. Aucun touriste n'est cette cette fois à l'horizon pour singer les fidèles...
(Muang Ngoi Neua, Laos, février 2012)
08:09 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : muang ngoi neua, laos, nam ou
05/04/2012
La Nam Ou (de Muang Khua à Muang Noi Neua)
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Ce 13 février restera sans doute l'un de mes plus beau souvenir du Laos et la concrétisation des raisons pour lesquelles j'avais choisi cette destination.
D'abord le temps, magnifique après que la brume ce fut levée ; puis le confort du bateau (dans certains d'entre-eux, les planches de bois sont en effet parfois remplacées par de vrais sièges automobiles de récupération !) ; le trajet court juste ce qu'il faut (environ 70 km) et puis, bien évidemment, cette nature extraordinaire : plus on avancait, plus le relief karstique s'élevait !
Comme nous descendions plein sud, les images sont parfois un peu à contre jour. Désolé ;)
(Laos, février 2012)
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L'arrivée au très joli village de Muang Noi Neua
(Laos, février 2012)
17:47 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nam ou, laos, muang noi neua
03/04/2012
Muang Khua
(Muang Khua, Laos, février 2012)
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L'intèrêt pour Muang Khua est , somme toute, assez limité.
Le gros bourg d'environ 3500 habitants se trouve sur la route qui mène au Vietnam (il faut parait-il une dizaine d'heure pour se rendre à Dien Bien Phu qui ne se trouve qu'à 60km à vol d'oiseau de là !), mais aussi une escale obligée pour qui descend (ou remonte) la rivière.
Autour de ce village qui n'avait pas encore il y a peu l'électricité, se construisent plusieurs ponts qui à terme le contourneront : le bac deviendra alors vite obsolète, et il est à espérer que les habitants mettront un peu plus d'énergie dans le tourisme, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui...
(Muang Khua, Laos, février 2012)
Pour parer à la panne du bac, en ce mois de février 2012, ce sont des barques qui assurent le passage des marchandises, des habitants et parfois de leur moto !
(Muang Khua, Laos, février 2012)
(Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour obtenir un plus grand format)
Depuis une terrasse nous profitons des dernières heures du jour pour profiter de l'intense activité sur la rive : La nuit tombée, la vie va d'un coup s'arrêter.
(Muang Khua, Laos, février 2012)
20:29 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : muang khua, laos
02/04/2012
Modification
Depuis quelque semaines (depuis en fait le début de la publication de ces premiers posts sur le Laos), je trouvais que mes photos, une fois mise sur le blog, perdaient beaucoup de leur qualité (si tant elle qu'elles en aient ;)
Elle apparaissaient comme qui dirait avec beaucoup moins de "piqué".
A partir d'aujourd'hui, je vais les charger d'une manière différente. Vous y gagnerez (je l'espère) parce que chacune d'entre elles sera maintenant "cliquable" en un format plus grand.
Je verrais d'ici quelques semaine si c'est la bonne solution à ce problème.
Pat./.
22:28 | Lien permanent | Commentaires (2)
01/04/2012
La Nam Ou (de Hat Sa à Muang Khua)
C'est dans cette barque, longue et bariolée, que nous descendrons la rivière
Le petit port de Hat Sa
Au petit matin, nous nous rendons à la miniscule gare routière afin de prendre le bus pour Hat Sa. Le "port" fluvial se trouve à 20 km de piste (défoncées) de Phongsali.
C'est d'ici que nous allons descendre la Nam Ou sur un peu plus de 300 km, et ainsi rejoindre Luang Prabang. Comme souvent, nous devrons attendre qu'il y ait suffisamment de passagers avant de partir : si par malchance nous étions trop peu nombreux, le prix du voyage s'en trouverait majoré...
Nous effectuerons ce trajet en trois temps, avec des arrêts à Muang Khua, Muang Noi Neua et Nong Khiaw.
(Rivière Nam Ou, Nord Laos, février 2012)
Le bruit du moteur se fait vite oublier (tout comme le relatif inconfort des planches qui nous servent de sièges), nous laissant tout à la contemplation de la paisible rivière et de ses rives ; des enfants et des animaux se baignent ; des villageois pêchent...
Le niveau de l'eau, qui est très bas en cette saison, créé des "mini-rapides" que notre pilote traverse avec habileté, frôlant parfois de très près les rochers. Le bateau alors se gondole et craque ; les moins bien placés d'entre nous sont souvent copieusement arrosés !
Quand l'étiage ne permet vraiment plus le passage, nous devons alors descendre de l'embarcation et longer la rive à pied sur quelques centaines de mètres.
Les hameaux sont toujours haut perchés, en prévision de la montée des eaux à la saison des pluies
(Rivière Nam Ou, Nord Laos, février 2012)
(Rivière Nam Ou, Nord Laos, février 2012)
(Rivière Nam Ou, Nord Laos, février 2012)
01:54 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nam ou, muang khua, hat sa
25/03/2012
L'expérience du village Akha
Guerrier Akha ;)
De nombreux treks sont proposés depuis Phongsali et Boun Tai. Celui que nous choisirons durera deux jours, avec une nuit dans un village Akha.
Il nous faudra plus de six heures de marche pour atteindre le village haut perché sur une crête. Nous nous arrêterons pour un déjeuner frugal (pousses de bambou, oeufs, poisson et riz gluant) au bord de la rivière. Des feuilles de bananier nous serviront de nappe...
C'est une incroyable expérience que nous avons vécu là ; comme un retour dans le passé. Peu importe d'ailleurs que ce village perdu soit peuplé d'Akha ou bien d'une autre ethnie : plus encore que les costumes, qui sont particuliers à chacune d'entre elles, c'est d'abord le "style" de vie commun à toutes qui nous interpelle.
Le village est difficilement accessible ; j'entends par là qu'on ne trouve ni route ni piste avant plusieurs heures de marche ; il n'y a aucun engin motorisé ; un seul groupe électrogène fonctionne quelques heures le soir, mais uniquement dans une seule des maisons du village, à tour de rôle.
Les maisons, toutes de bois (et parfois un peu de tôle), sont distribuées sans aucun plan. Les animaux (vaches, buffles, porc et poules) vaquent partout autours en totale liberté.Il n'y a aucune cultures aux abords des habitations.
Il n'y a pas non plus de point d'eau. Il faut donc aller la chercher un peu plus loin. La seule source que l'on ai vu ressemblait plus à une flaque de boue. Nous sommes à la saison sêche et il est clair que l'eau devient à cette période (et en altitude) une denrée rare. Ce sera d'ailleurs la seule fois où nous trouverons des enfants un peu "pouilleux", ce qui n'est jamais le cas dans les vallées, au bord des torrents et des rivières...
L'école
Une femme rapporte de l'eau au village...
Les jeunes garçons, malgré une petite appréhension, sont les seuls à se prêter au jeu des photos.
Un vieil homme travaille le métal avec de bien modestes outils ! Le "four" est creusé à même la colline et le soufflet (à droite) est un piston calé dans un tronc évidé.
(Village Akha, Nord Laos, février 2012)
Dans l'habitation au sol en terre battue, on trouve un coin cuisine où le feu brûle jour et nuit ; tout est noir de suie. Le reste de la pièce est un grand espace plutôt vide autour duquel sont distribuées les "chambres", séparée par de frêles cloisons qui n'offrent aucune intimité. Les meubles sont quasi innexistants, si ce n'est une malle ou une étagère ici et là. Pour s'assoir, seulement quelques tabourets d'une vingtaine de centimètres de haut !
Seule concession à la modernité, une antique télé dont on se demande bien ce qu'elle peut capter... quand elle est branchée !
Les échanges avec les habitants seront malheureusement des plus limités : Notre jeune guide n'est en effet pas très au fait des us et coutumes de cette ethnie, et a donc bien du mal à répondre (dans un anglais très limité) à nos nombreuses questions.
Il avait aussi, en fait, beaucoup de difficulté à comprendre la langue de nos hôtes !
Le dîner sera, comme le déjeuner, assez frugal et sans viande. Le chef du village, à qui nous avons remis quelques présents, nous offrira par contre de nombreuses rasades de lao-lao, l'alcool traditionnel fabriqué à base de riz gluant fermenté.
Les photos sont prises au flash, car il n'y a qu'une petite lampe à huile pour éclairer toute la pièce plongée jour et nuit dans la pénombre...
Le coin cuisine
A l'extrème gauche, l'entrée (sans porte !) de notre coin "chambre".
Allongés côte à côte tous les quatres comme des sardines, presque à même le sol, c'est peu dire que notre nuit fut peu réparatrice ! C'est bête, car neuf heures de marche nous attendaient pour rejoindre Phongsali !
En déambulant dans le village, nous rencontrerons de nombreuses femmes et jeunes filles, toutes vétues de leur tenue traditionnelle. Sans que nous en ayons compris (réellement) la raison, elles refuseront toutes de se faire photographier et ces quelques image sont, comme qui dirait, volées...
Une soupe comme petit-déjeuner...
Le jour est à peine levé que les femmes sont déjà de corvée !
(Village Akha, Nord Laos, février 2012)
Ces femmes partaient travailler aux champs, pieds nus sur les sentiers rocailleux. A la vue de mon appareil photo, elles ont vite disparu...
(Village Akha, Nord Laos, février 2012)
20:33 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laos, akha, village, phongsali
24/03/2012
Phongsali... et alentour
(Phongsali, Laos, février 2012)
Rues pavées de la "Vieille ville" de Phongsali.
Au laos, dés qu'il y a un rayon de soleil, on sèche quelque chose : dans le champ, sur le toit, à même la rue ! Ici, c'est du gingembre...
Phongsali est la ville la plus peuplée (6000h) à l'extrême Nord du Laos. Elle est aussi la capitale de la province éponyme, enclavée entre la Chine et le Vietnam.
La petite cité, qui s'étend le long des crêtes escarpées à 1400 mètres d'altitude, est en train de se faire détrôner par la localité voisine de Boun Neua, mieux située sur l'axe routier Chine-Laos et qui accueille déjà un aéroport.
La population, composée de Phu Noi (une ethnie d'origine birmane) et de migrants plus récents venus du Yunnan voisin, tire l'essentiel de ses revenus de la culture du thé.
Notre cantine (on y mangera 4 fois !) à Phongsali.
Pour choisir son menu, il faut passer côté cuisine et montrer du doigt (ou bien parler lao !) la viande et les légumes que l'on désire. Devant le manque de précision de la commande, ce qui arrive dans l'assiette resulte généralement de l'imagination de la cuisinière ! Ces petits plats, plus chinois que Lao, étaient néanmoins délicieux...
Comme plusieurs fois durant ce voyage, la location d'une moto se révèlera le meilleur moyen de découvrir les villages alentours. Ce 9 février sera mon baptème du feu : c'est en effet la première fois que je pilotais un deux-roues à vitesses (merci à Eric pour la formation accélérée !).
(Phongsali, Laos, février 2012)
Tout au long de la journée les villages sont endormis, vidés de leurs habitants qui sont aux champs. Seul les vieux vaquent à quelques occupations ou gardent les tout petits. C'est à patir de la sortie des classes que les bourgs retrouvent un peu d'animation...
Les théiers poussent ici à l'état sauvage et des spécimens plusieurs fois centenaires bordent parfois les chemins (enfin, quand on les remarque, car le théier est un arbre somme toute assez banal !).
Ce que l'on remarque par contre, ce sont les plantations, où la hauteur des arbustes est contenue afin de récolter plus facilement les jeunes pousses. On remarque également qu'à cause des terrains pentus, rien ne peut être mécanisé...
Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, il n'existe à travers le monde qu'une seule espèce de théier, le "camelia sinensis" (proche cousin d'ailleurs du camélia décoratif que nous connaissont). C'est le traitement réservé (ou pas) aux feuilles (trempage, oxidation, séchage, chauffage, fermentation, etc...) qui fera la différence !
(Phongsali, Laos, février 2012)
La maison traditionnelle des Phu Noi est généralement construite sur pilotis, eux-mêmes fixés sur une épaisse terrasse en pierres sèches.
Si le "joug humain" (une simple planche de bois avec une échancrure au milieu pour y placer le cou) a depuis longtemps disparu des campagnes françaises, il reste par ici encore très utilisé...
Ces rondins évidés et percés d'un unique trou sont tout simplement des rûches sommaires !
De nouvelles plantations de théiers voient le jours un peu partout sur des parcelles défrichées par le feu. Cela ajoute peut-être un peu à la déforestation du Laos, mais vraiment à la marge.
Car le vrai drame du pays, c'est la combinaison de plusieurs problèmes : le pillage des essences rares (mais aussi des arbres de grande taille), la déforestation massive afin de fournir du bois de chauffage, et enfin la replantation exclusive d'hévéa (ce dernier, qui fourni le latex, vide tellement le sous-sol de sa substance que rien ne repousse après lui ! Il faut donc trouver de nouvelles parcelles...)
Cette déforestation catastrophique, que rien ne semble arrêter, est en plus précipitée par la demande jamais satisfaite des deux grands voisins (Chine et Vietnam), et par l'incurie et la corruption dans les rangs des autorités laotiennes.
(Phongsali, Laos, février 2012)
10:59 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0)
20/03/2012
Muang La, sur la route du Nord
Juste une petite carte pour vous expliquer le déroulé de la dizaine de jours qui suivit mon séjour à Luang Prabang.
En noir, le trajet en bus (local) pour rejoindre Phongsali, en passant par Oudom Xai. A Boun Neua, la frontière chinoise ne se trouve qu'à 15km !
En Bleu, c'est la descente en bateau sur la Nam Ou, ... pour revenir à Luang Prabang.
Dans la brume du petit matin, à Muang La
Des enfants sur le chemin de l'école
Maison traditionnelle, en bois et sur pilotis
Des jeunes filles se préparent à tisser
Nous prendrons notre (délicieux) dîner dans l'unique gargote du village
Cuisson à la vapeur du riz gluant
(Nord Laos, février 2012)
Oudom Xai devait être notre premier arrêt après Luang Prabang. Devant le peu de chaleur que dégageait cette grande ville, nous décidons, avec mes compagnons de rencontre, de continuer quelques kilomètres plus au nord.
Arrivé à Muang La, nous sommes enfin plongés dans le Laos profond : les touristes ici se comptent au mieux sur les doigts des deux mains...
On trouve au bord de la rivière des sources naturelles d'eau chaude. Les habitants s'y relaient tout les soirs pour se baigner : il suffit pour ça de pousser un peu les galets...
Le lendemain, nous aurons la chance de nous arrêter quelques instants sur un marché, à la croisée de la piste défoncée qui nous menera ensuite à Phongsali (9 heures d'enfer !).
Ce sera pour moi la seule occasion de rencontrer des femmes en habits traditionnels de plusieurs ethnies différentes, descendues des villages alentours. Le Laos compte plus de 100 de ces ethnies...
La plupart des pièces en argent qui ornent les coiffes sont des "piastres de commerce", la monnaie Indochinoise que les français mirent en circulation de 1885 à 1952.
(Nord Laos, février 2012)
Pour la petite histoire : nous apprenons qu'à Muang La, en plus des deux petites guest-houses (5 à 7$ la nuit), il existe un "Lodge" tenu par un français. Curieux, nous nous y rendons. Le petit hôtel semble vide et ensommeillé : il ne reçoit les clients que sur réservation, et aujourd'hui il n'y en a pas.
Devant notre persévèrence, mais aussi parce que nous sommes français, le responsable fini par accepter du bout des lèvres de nous garder pour la nuit : ...contre 200$ par personne !
Nous devrons malheureusement décliner la proposition...
21:29 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2012
Or et safran
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
On trouve à Luang Prabang une impressionnante concentration de wats (temples) dont certains sont parmis les plus vénérés du pays.
Si plusieurs religions cohabitent au Laos, la grande majorité des habitants est de confession bouddhique (dans certaines ethnies, ce bouddhisme est souvent mâtiné de rites animistes).
Le wat est, dans sa version la plus simple, composé d'un temple ainsi que des logements pour les moines. Il peut également y avoir plusieurs autres petites chapelles, stupas, salles d'enseignement, bibliothéque, abri pour la pirogue de course ou pour le tambour, jardin, potager, etc...
Les temples sont rarement très anciens : ils ont pour la plupart été rénové ou reconstruits à l'identique après le sac de la ville en 1887. On trouve néanmoins quelques bâtiments épargnés.
Généralement entouré d'un petit muret, le wat reste pourtant toujours grand ouvert, et c'est un réel plaisir d'y déambuler en croisant les moines qui vaquent à leurs occupations.
Les moines, justement. C'est assez difficile de s'y retrouver, car presque tout les Laotiens, un jour ou l'autre, vêtiront la robe safran. Ils seront moines pour une semaine, un mois ou quelques années ; d'autres pour la vie. Durant cette période, ils se plieront à la vie monacale faite de prière, d'étude, de tâches "ménagères" et d'entretient du wat. Lever 4h, coucher 18h. Les relations sexuelles et le tabac seront proscrits, et les moines, en plus d'un petit-déjeuner frugal, se contenteront (avant midi) du seul repas de la journée.
Beaucoup de moines sont très jeunes car c'est souvent les parents qui leur choisissent cet "apprentissage". En plus du prestige, cela reste pour les familles les plus défavorisée un moyen très économique d'offrir une éducation à ses enfants.
En arrivant au pouvoir dans les années 70, les communistes on bien dû s'accommoder de la religion, et c'est toujours, encore aujourd'hui, le parti qui "régule" toutes les activités religieuses...
Pirogues de course
L'abri du tambour
Petite chapelle dans le wat Xieng Thong. Les parois sont décorées par des mozaïques en éclats de miroirs colorés.
Restauration de la toiture au wat Xieng Thong
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
Vue de la Nam Khan depuis le wat qui se trouve au sommet du Mont Phusi
Repas (dans le temple même!) à la mémoire d'un disparu, représenté ici par sa statue plus vraie que nature...
Vous ne trouverez pas un guide ou un blog qui ne parle du "tak bat", la fameuse procession de l'aube ou les moines vont, pieds nus, quêter de la nourriture auprès de la population.
On y lit d'ailleurs parfois quelques inepties, comme par exemple que les moines font le voeu de ne se nourrir que de ces dons du matin : plusieurs années au riz gluant et à la barre chocolatée, c'est moyen comme régime !
On critique aussi souvent les touristes qui manquent parfois d'un peu de discrétion... et c'est vrai. Certain ont même l'air carrément stupide, assis sur des chaises devant leur hôtel de luxe, a distribuer le riz remis par la réception !
Je pense quant à moi que toute cette démonstration a surtout une valeur symbolique, pour que ni le moine, ni le "donateur" n'oublie qu'en définitive le wat ne vit que grâce aux dons (sans cesse renouvelés) des fidèles.
Je pense également que cette manifestation très photogénique est accessoirement "touristiquement" profitable. Je dis ça, je dis rien...
J'ai par contre été touché en découvrant des enfants en haillons, placés à la suite des généreux donateurs et attendant que les moines leur rétrocèdent une partie du produit de l'aumône.
(Luang Prabang, Laos, février 2012)
Par curiosité, découvrez ce post que j'ai fait en 2009 : Moines en Birmanie
21:51 Publié dans Laos, Laos -Cambodge | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laos, moines, luang prabang