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08/05/2012

Angkor Vat, le temple des superlatifs !

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(Angkor Vat, février 2012)

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Modélisation du temple en 3D, tel qu'on le découvre sur Google Earth

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Les douves étaient bordées, sur près de 10 km, de marches sculptées

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Une unique chausée en grès, longue de 200 mètres (seule une partie à été restaurée), passe par-dessus les douves et mène au "gopura", ce bâtiment large de 240 mètres qui symbolise l'entrée du complexe.

Par un effet de perspective, on n'apperçoit pas les tours du temple qui se situent 500 mètres plus loin !

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angkor vatAngkor Vat, construit au début du XII siècle, est l'objet de tout les superlatifs : le plus beau, le plus grand, le mieux préservé, etc... C'est à n'en point douter la véritable star d'Angkor !

C'est le plus vaste monument du site archéologique et l'un des plus important édifice religieux du Moyen-âge. Son harmonie, ses proportions et la pureté de ses lignes le place à l'apogée de l'art khmer, une  synthèse entre les deux principaux types de constructions de l'époque, à la fois temple "montagne" et temple "galerie".

On peut également le considérer comme un temple "funéraire", puisque Suryavarman II, l'ayant fait construire de son vivant, souhaitait qu'il abritât ses cendres !

On estime que 300 000 ouvriers, aidés dans leur tâche par quelques 6000 éléphants, participèrent à l'édification du complexe.

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A l'intérieur du gopura, une représentation de Vishnou, le dieu suprême de l'hindouisme auquel était dédié le temple

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(Angkor Vat, février 2012)

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Un des quatres bassins (aujourd'hui assèchés) situés à l'entrée du sanctuaire

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On trouve sur tout les murs du temple des apsaras, ces fameuses nymphes célestes qui symbolisent le plaisir des sens et de l'esprit

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La première enceinte-galerie abrite (sur près de 800 mètres de long et 2 mètres de hauteur) des scénes légendaires ou historiques utiles à l'édification des fidèles

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Le temple d'Angkor Vat doit son incroyable préservation à ses douves (larges de 200 mètres) qui ont freiné l'avancée de la jungle, mais également aux religieux qui n'ont jamais vraiment abandonné le site ; deux communautés bouddhistes vivent d'ailleurs toujours à proximité.

Le sanctuaire est grand, peut-être même trop grand, et de longues heures sont nécessaires pour arpenter les 1800 mètres de galeries, de couloirs et autres escaliers dont une grande partie est recouverte de somptueux bas-reliefs. Comme il est vain d'en faire une description dans un si court article, je préfère vous renvoyer ICI et LA pour une visite plus détaillée...

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Ce n'est pas le soleil qui se lève sur Angkor Vat, mais juste une montgolfière résevée aux touristes les plus aisés !

Entre la première enceinte (au premier plan) et le gopura, on trouve de chaque côté de la chaussée, longue de 400 mètres, les "bibliothèques" dont l'usage réel n'est toujours pas clairement défini !

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Entre la première et la seconde enceinte...

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Esplanade entre la seconde et la troisième (et dernière) enceinte...

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La tour centrale du sanctuaire (symbole phallique lié à Vishnu), s'élève à plus de 60 mètres au dessus du sol. Les volées de marches pour y parvenir sont volontairement de plus en plus abruptes au fur et à mesure que l'on s'en approche : de l'évidente difficulté à atteindre le royaume des dieux !

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Enfin, et pour terminer ce modeste post, sachez qu'Angkor Vat est le seul bâtiment au monde à apparaître sur un drapeau national !

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(Angkor Vat, février 2012)

05/05/2012

Ta Prohm

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(Ta Prohm, février 2012)

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Un des quatre gopuras (entrées bordant l'enceinte et toujours orientées en direction d'un point cardinal)

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Comme je l'ai indiqué dans mon post d'introduction, le nombre de visiteur à Angkor croît de façon exponentielle (de 20 à 25% chaque année). Les chiffres, même s'ils diffèrent parfois de quelques milliers, sont éloquents : de 60 000 touristes en 1999, on dépassera largement les 2 millions cette année. Si les prévisions du Ministère du Tourisme (6 millions en 2020) se concrétisent, on aura alors tout simplement multiplié par 100 le nombre des visiteurs en 20 ans !!!

De 4 000 à 7 000 touristes (dont plus de la moitié sont asiatiques) se pressent donc chaque jour aux portes du parc archéologique. Comme ce dernier est assez vaste et les temples très nombreux, il est encore assez aisé de flâner sans trop se faire bousculer, sauf malheureusement dans les trois sites les plus courus : Angkor Vat, Angkor Thom et le Ta Prohm, objet du présent post.

Le Ta Phrom est l'un de ces temples laissés en grande partie en ruine dans lesquels les visiteurs viennent chercher de la "racine géante" et des rêves d'explorateur ! Il est aussi situé à proximité des deux complexes pré-cités et convient donc parfaitement aux nombreux groupes qui visitent Angkor en une seule petite journée...

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Le plus compliqué fut de trouver une surface plane sur laquelle poser l'appareil :)

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Malgré que le parcours à l'intérieur du temple-monastère soit "flêché" pour les plus pressés (des estrades sont mêmes aménagées pour le cliché qui tue !), il est encore assez facile de s'égailler dans des zones plus tranquilles...

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(Ta Prohm, février 2012)

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 Le Ta Phrom est la première réalisation du plus fameux roi de l'histoire khmère, Jayavarman VII, qui règna pendant près de 40 ans. On lui doit aussi, entre autre, la construction du Preah Khan et de l'ensemble d'Angkor Thom (sa capitale), mais également l'introduction du Bouddhisme (concrétisé principalement aux yeux profanes par ces fameuses tours à quatre visages).

Avec l'arrivée du Bouddhisme, c'est l'agencement même des temple qui va changer. Ces derniers, réservés jusqu'alors au roi, aux grands prêtres et aux dieux, vont s'ouvrir à d'importantes communautés de bonzes, d'où une multiplication des bâtiments.

D'après des stèles trouvées sur place, on estime à plus de 10000 les personnes vivant à l'intérieur de l'enceinte (1000m x 700m) du "temple-monastère".

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Les Khmers n'ont jamais utilisé l'arc, se contentant simplement de l'encorbellement en pierre pour couvrir leurs bâtiments : cette technique limitait malheureusement les portées à moins de 2,5 mètres de largeur.

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(Ta Prohm, février 2012)

01/05/2012

Preah Khan

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Preah Khan fait partie de ces nombreux temples qui, pour notre plus grand bonheur, n'ont été que partiellement restaurés ; souvent à cause de l'ampleur de la tâche et du manque de moyen, mais aussi parfois pour une approche plus pédagogique souhaitée par les archéologues : certaines sections s'offrent en effet à nous dans un état voisin de celui où les temples furent découverts par les premiers explorateurs à la fin du XIXème siècle...

preah khan,angkorLe mot "temple" est d'ailleurs un peu restrictif dans le cas de Preah Khan, car il était devenu à la fin du XIIème siècle, un ensemble beaucoup plus hétérogène, abritant (d'après les stèles retrouvées sur place) jusqu'à 10 000 personnes, dont 1 000 danseuses !

Quatre allées (toutes orientées dans l'axe des points cardinaux) mènent au centre du complexe  ; celles de l'Est et de l'Ouest, bordées de bornes décoratives, débouchent sur des ponts dont les balustrades sont formées de "devas" portant le serpent "nâga".

Les douves représentant l'océan primitif et le nâga l’Être reliant le monde des hommes à celui des humains, sa symbolique était ici toute trouvée pour chacun des fidèles qui traversait le pont en direction du temple.

Avant d'arrivé à celui ci, il faut aussi passer sous les "gopuras", les entrées symboliques, reliées entre elles par une enceinte en latérite de 3 km de circonférence et décorée tous les 50 mètres de sculptures de "garudas" (l'oiseau fabuleux de la mythologie).

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Deva portant le serpent "nâga".

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Un des 62 "garudas" sculptés sur le mur d'enceinte de Preah Khan

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Au centre de l'immense quadrilatère, au milieu des habitations en bois, se trouvaient les bâtiments en "dur" : temples proprement dit, mais aussi des cours, bassins, bibliothèques, écoles, cellules de moines (plus de 400 !), cloîtres, etc... Une partie du complexe a semble t'il aussi un temps servi de palais à Jayavarman VII !

Cet ensemble s'étire sur plus de 300 mètres de longueur, et il est donc aisé de s'y "perdre" en évitant une foule de touristes courant derrière leur guide...

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(Preah Khan, février 2012)

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Un "lingam", pierre dressée de forme phallique, l'une des "apparences" de Shiva

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(Preah Khan, février 2012)

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La taille des portes décroît au fur et à mesure que l'on s'approche du centre du sanctuaire principal, une façon symbolique de montrer l'humilité du fidèle s'approchant du divin.

On retrouve aussi très souvent sur les linteaux les fameuses nymphes célestes, les "Apsaras".

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De nombreux arbres ont été étêté afin d'en stopper les ravages...

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Malheureusement, il n'y a pas seulement que les arbres qui aient été décapités au cours du siècle dernier ! Et les khmers rouges sont tout autant responsables que bon nombre d'autres explorateurs sans scrupule...

28/04/2012

East Mebon, Ta Keo, Banteay Samre, etc...

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(East Mebon, février 2012)

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(East Mebon, février 2012)

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En visitant Angkor on devient vite, après plusieurs jours passés les pieds dans les ruines, le nez dans le guide et les yeux écarquillés devant tant de prouesses, un amateur "éclairé" de cette civilisation millénaire.

On compare ce temple avec cet autre, on s'extasie devant cette magnifique allée processionnaire, ce plan original ou ce bas-relief plutôt bien conservé ; on compatit sincèrement devant les sculptures décapitées ; les plus curieux d'entre nous finissent même par imaginer l'atmosphère d'alors, avant que tout ces stucs ne soit détrempés par mille moussons et les pierres éparpillées par les puissants fromagers et autres Ficus Stangulosa...

On se perd aussi parfois dans la chronologie. Bien que tout ait été construit en moins de 350 ans (entre le 9ème et le 13ème siècle), Angkor n'est pas qu'une sage et logique succession de temples : le site a souffert de luttes internes et de saccages ennemis ; de délocalisation et donc de relocalisation ; de temples inachevés et d'autres remaniés ; la pierre à parfois été abandonnée pour de nouveau la brique ; et jusqu'à la religion, qui passant de l'hindouisme au bouddhisme... et puis l'inverse, à fini par s'épanouir dans un original syncrétisme.

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(Ta Keo, février 2012)

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Ta Keo est un temple inachevé du 10ème siècle. Il permet de se rendre compte de l'agencement des pierres avant que les artistes ne procèdent à la décoration proprement dite.

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(Thommanon, février 2012)

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(Chau Say Tevoda, février2012)

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Le charme de ces temples (un peu) délaissés par le plus grand nombre, vient justement du fait qu'il le soit, délaissés : on peut à loisir y déambuler (en toute liberté car les barrières et les interdits sont rares) et tranquillement rêver...

Mais une fois mis en boite, en mots ou en photos, cette magie devient par contre très vite rébarbative !

Je vais donc vite passer (le temps de ce post) sur les dizaines de temples que j'ai pu visiter et vous parler bientôt de ceux qui reçoivent en toute logique les faveurs du public : en premier lieu les temples pleins de "racines" où l'on se prend pour Pierre Loti découvrant les ruines en 1904, et les deux véritables joyaux : les complexes d'Angkor Thom et d'Angkor Wat...

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La longue allée de Banteay Samre

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Chaque pierre, y compris celles des terrasses, est finement ouvragée

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(Banteay Samre, février 2012)

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On retrouve souvent à Angkor, comme dans de nombreux autres styles architecturaux (en Égypte par exemple), le parti pris de donner différentes hauteurs aux portes en enfilade afin de multiplier l'effet de profondeur...

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(Banteay Samre, février 2012)

25/04/2012

Le groupe de Roluos : Les temples de Preah Kô, Bakong et Lolei

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A tout seigneur tout honneur, la visite commence donc par l'ensemble de temples le plus ancien d'Angkor, dit "groupe de Roluos". Il se trouve à 12 km à l'est de Siem Reap.

Ces temples sont les vestiges d'Hariharalay, qui fut pendant 70 ans (et sous quatre rois successifs) la première capitale khmère. A la fin du 10ème siècle, les premiers monuments "en dur" vont sortir de terre et remplacer les précédents ouvrages, tous construits en bois ou autres matériaux légers.

Ces temples hindouistes "prè-angkoriens" vont devenir un véritable modéle architectural pour les 300 ans à venir.

C'est le quatrième roi de Hariharalay, Yasovarman I, qui posera vers 900 la première pierre du Phnom Bakeng (son nouveau temple d'Etat), déplaçant de fait sa capitale 15 km plus au nord, à Angkor...

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Preah Kô

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Le Preah Kô est le plus ancien temple "Angkorien". Consacré en 879 par Indravarman I, il inaugure la tradition des édifices religieux que chaque roi se devra d'édifier en l'honneur de ces ancètres divinisés avant même de songer à en construire un à son propre culte !

Le preah Kô est dédié à Jayavarman II, premier roi et fondateur du royaume d'Angkor.

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Dans l'hindouisme, le taureau blanc Nandin est à la fois le gardien des quadrupèdes, mais aussi la monture du dieu Shiva.

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Les constructions sont principalement en briques (seules les terrassements et certains linteaux ou encadrements de porte sont en pierre ; les tours, autrefois recouvertes d'enduit coloré, sont creuses.

On retrouve déjà, outre les fausses portes (une unique ouverture donne accès au sanctuaire), les fameuses "fenêtres" à balustre en grès qui sont un rappel des anciennes constructions en bois et semblent comme fabriquées au tour.

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(Angkor, février 2012)

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Bakong

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Le nâga (serpent à plusieurs têtes) est indissociable des temples d'Angkor. On le retrouve sur de nombreux frontons mais surtout au bord des ponts , des bassins et des terrasses. Cet animal mythologique remonte aux origines de l'hindouisme et revêt de très nombreuses significations dont principalement celle d'être un arc-en-ciel reliant le monde divin au monde humain.

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roluos,lolei,preah ko,bakongLe Bakong est de loin le plus grand temple du groupe de Roluos et le premier "temple d'Etat" censé marquer le centre de la capitale.

Construit lui aussi par Indravarman I (et dédié de nouveau à Shiva), il est le premier exemple des "temples-montagne" qui deviendront légion à Angkor.

La construction en pierre à cinq gradins et cinq tours symbolise le mont Meru (la montagne mythique considérée comme l'axe du monde). La grande tour centrale de style "Angkor" a été reconstruite postérieurement.

Le complexe s'inscrit dans un périmètre de 3km de circonférence. Il est doté de trois murs d'enceinte, de douves (certaines sont auhourd'hui assêchées), de huit tours en briques et de divers autres bâtiments conventuels.

D'imposants éléphants en pierre ornent les angles des trois premiers niveaux.

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(Angkor, février 2012)

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Lolei

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Les vestiges de Lolei ne payent pas de mine : quatre tours en briques plutôt délabrées posées sur un soubassement à deux niveaux !

En fait, ce qui le rend unique, c'est d'être le premier temple autour duquel fut creusé en 877 un "baray", immense réservoir alimantant en eau la capitale et les canaux d'irrigation.

Une fois le bassin en eau, le temple devenait comme une petite île au beau milieu...

L'ouvrage hydraulique, premier du genre, avait des dimensions colossales : 3600 x 750 mètres ! Avec une profondeur moyenne de 3 mètres on a estimé son contenu à 10 millions de mètres cubes.

Deux autres baray seront construits par la suite à Angkor, aux 10ème et 11eme siècle. Ils garderont la même orientation (est-ouest) mais seront juste deux fois plus grand !

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22/04/2012

La Civilisation Khmère et le site d'Angkor

Après vous avoir raconté (un peu) le Nord-Laos, c'est tout de suite moins facile de se lancer dans la description de la région d'Angkor et de toutes les merveilles qu'elle abrite.

Il n'est plus question ici d'ethnies ou de tribus, de montagne et de rivières, mais tout simplement de l'une des plus incroyables civilisations qui se soit développée en Asie et qui fut pendant plus de 500 ans, entre le 9ème et le 14ème siècle, le coeur et l'esprit de cette partie du monde...

angkor,civilisation khmère L'empire Khmer s'étendait sur un grande partie du Laos et du Vietnam actuel et englobait la totalité du territoire thaïlandais, le Siam. C'est ce dernier qui se developpera à son tour à partir du 13ème siècle et, prenant le dessus, deviendra le nouveau maître de la région...

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(carte du Cambodge)

Angkor a été la destination "de rêve" de bon nombre d'adolescents (dont votre serviteur) au même titre que les Pyramides d'Egypte, de Petra, de la Grande muraille ou du Machu Picchu (entre autre !). De pouvoir enfin en mesurer de visu la grandeur m'a fait, à posteriori, vite oublier le passage obligé par la ville de Siem Reap, voisine du site, exclusivement interessée par les dollars de ses visiteurs. Le nombre de ces derniers, qui étaient plus de 2 millions l'an dernier augmente d'ailleurs de façon exponentielle, au grand dam des archéologues !

A mettre le pied sur ces terres, on touche à quelque chose de rare et d'exceptionnel ; il fallait un post d'introduction pour tenter avant tout de vous sensibiliser sur la "globalité" et l'immensité du site. J'essaierai d'aileurs de limiter le nombre d'articles à venir afin de vous éviter trop de lassitude devant tant de "ruines" : c'est un peu comme si vous visitiez dans la même journée une quinzaine de cathédrales (plus ou moins décaties) en plein coeur de Paris !

L'actuel site archéologique d'Angkor est vaste, très vaste : Il y a plus de 20 km entre l'extrémité des deux "baray", ces immenses bassins (de 8 km de long) qui servaient à la fois de réservoirs mais aussi de régulateur lors des crues annuelles.

La ville, à son apogée, aux environs du 13ème siècle, s'étendait pourtant largement au délà de ces limites et ce n'est pas moins de 280 temples qui sont aujourd'hui dénombrés dans toute cette zone !

La cité comptait alors plus de 700 000 habitants, alors qu'à Paris, la plus grande ville d'Europe de l'époque, il étaient moins de 100 000 !

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Pour découvrir le complexe d'Angkor, vous pouvez opter pour le vélo (les motos sont interdites depuis plusieurs années). Sachez tout de même que le "petit" et le "grand" circuit sont respectivement long de 15 et 24 km ! Ajoutez à cela les 16 km aller-retour pour se rendre jusqu'au site depuis Siem Reap et vous comprendrez qu'il faut avoir de bon molets pour attaquer la ballade sous les 30 ou 35°  ! Je ne parle pas même pas d'autres temples plus éloignés, comme par exemple celui de Banteay Srei, situé à 25 km plus au nord...

J'ai quand à moi choisi le tuk-tuk, qui procure quelques bienfaisantes minutes de répit entre chacune des visites.

Trois passes sont proposés aux visiteurs, de 1, 3 et 5 jours. J'ai pris celui de trois jours à 40$ et n'ai eu le temps de (bien) visiter "que" 21 temples !

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Ci-dessous : le centre du complexe et les principaux temples, avec en son coeur le Bayon, la fameuse "montagne magique" qui culmine à 43 mètres et dont chacune des 37 tours restantes est ornée des quatre visages illustrant les vertus du Bouddha.

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Un ingénieux système de routes et de canaux (qu'on estime aujourd'hui à 90 km), quadrillait les temples et les 2600 bassins qui ont été recensés. Les habitations, quelle que soit l'importance de leurs locataires étaient toutes de bois et il n'en reste donc absolument rien à présent. Seuls les temples, comme dans de nombreuses autres civilisations, méritait la pierre.

Une pierre, malheureusement fragile, qui à grandement souffert des 1000 années de moussons successives et du cannibalisme de la couverture forestière...

Un dernier mot pour vous dire que la "re-découverte" d'Angkor date seulement de la fin du 19ème siècle, et que la mainmise des khmers rouge sur le pays entre les années 1975 et 2000 (ainsi que des mines dont ils avaient truffé le sol) à longtemps ralenti le déroulement des recherches archéologique, la reconstruction et la sauvegarde du site qui fut logtemps utilisé comme réserve d'armes et aussi largement dépouillé de ses plus belles sculptures.

Le site est classé patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1992.

Ces dernières années, chaque campagne de fouille apporte son lot de précisions ... et de tout autant de nouvelles questions quant au degré d'avancement de cette incroyable civilisation... 

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Le Temple d'Angkor Wat, à l'entrée du site, est l'un des plus vastes mais aussi l'un des plus fastes de tout le complexe. C'est lui qui sert d'emblème au drapeau cambodgien.

16/04/2012

Eléphants et rizières

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(Autour de Luang Prabang, Laos, février 2012)

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Juste pour le fun, je suis parti à la recherche des très rares rizières qui soient en eau à cette époque de l'année : j'en ai trouvé quelques-unes en allant visiter les chutes de Tat Khuang Si...

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En général, la forêt ressemble plutôt à ça en ce mois de février : d'immenses étendues d'hévéas désèchés ! La culture intensive de cette espèce d'arbre, dont on extrait le latex, commence à devenir un véritable fléau au Laos...

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Ce jour là, c'était feuilles d'ananas à volonté !

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Je profitais d'être en moto pour partir à la recherche des fameux éléphants, symboles millénaires du Laos ; j'en trouvais six dans un camps "à touristes", à une vingtaine de kilomètres de Luang Prabang...

Comme dans tout le pays, ils deviennent de plus en plus rares.

Les chiffres que j'ai pu trouver sur le Net quant à leur population actuelle sont souvent fantaisistes (et comme toujours indéfiniment rabâchés)  :  sont-ils  500, 1000, 1500 ou 2000, domestiqués ou bien sauvages à vivre au Laos, je ne le saurai jamais exactement !

Le manque de précisions dans la connaissance de cette espèce, surtout à l'état sauvage, marque d'ailleurs le peu de volonté et de moyens qui président à sa sauvegarde. Il ne semble pas non plus qu'il y ait une réelle coopération entre les pays limitrophes (Chine, Thailande, Cambodge, Vietnam et Birmanie) qui abritent eux aussi des populations conséquentes. Est-ce peut-être aussi tout simplement le signe que l'on baisse les bras devant un problème qui n'a plus, au XXIème siècle, de solutions vraiment viables... 

Toujours est-il qu'avec 10 décès pour 2 naissances, la poursuite du braconnage, le manque d'espaces préservés, le besoin énorme de nourriture (250 kg par jour et par animal), la déforestation (à laquelle ont fait participer l'animal, et qui donc détruit son propre habitat !), ainsi que la coahabitation parfois très houleuse avec les paysans, il est fort à parier que ce chiffre va encore baisser, et de façon exponentielle, dans les toutes prochaines années...

Il y avait environ 400 000 éléphants en Asie au début du siècle dernier ; il n'en resterait aujourd'hui qu'entre 20 et 40 000...

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(Autour de Luang Prabang, Laos, février 2012)

14/04/2012

Les chutes de Tat Kuang Si

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De nombreux treks sont organisés autour de Luang Prabang, mais en cette saison sèche il faut reconnaître que les paysages sont un peu décevant. Les jolies chutes de Tat Khuang Si (à une trentaine de kilomètres de Luang Prabang) sont la destination idéale pour qui cherche un peu de fraîcheur et surtout de couleur ! Nombreuses sont d'ailleurs les familles qui viennent pique-niquer ici le week-end.

Si l'on souhaite éviter la cohue des touristes qui débarquent par cars entiers en début d'après-midi , la meilleure solution est de louer un vélo ou une moto et d'arriver en matinée.

Le grand sportif que je suis avait bien entendu choisi ... la moto ;)

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(Chutes de Tat Khuang Si, Luang Prabang, Laos, février 2012)

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A l'entrée du parc se trouve un "rescue centre" ou se prélassent une vingtaine d'ours, sauvés des griffes de trafiquants en tout genres.

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Il est permis de se baigner dans quelques-uns des nombreux bassins. En ce mois de février, les prétendants ne sont pas si nombreux à défier l'eau plutôt fraîche !

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(Chutes de Tat Khuang Si, Luang Prabang, Laos, février 2012)

12/04/2012

Le palais royal de Luang Prabang

 musée du palais royal,luang prabang

La pagode "Haw Pha Bang", construite très récemment, est censée accueillir le "Phra Bang", un ancestral et vénéré bouddha en or, argent et bronze de 50kg. Si le trône et le baldaquin (ci-dessous) semble prêts, je n'ai nulle part trouvé trace de la fameuse statue...

musée du palais royal,luang prabang

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musée du palais royal,luang prabang

Autant vous le dire tout de suite, et à mon humble avis de voyageur parfois blasé, le Palais Royal n'a vraiment pas grand chose d'extraordinaire. L'un de ses atouts majeurs reste d'ailleurs la pagode munificente qu'on découvre à l'entrée, et qui est loin d'être une antiquité : elle a en effet été construite entre 2000 et 2010 !

Le palais à proprement parler, est, dixit les guides, d'inspiration laotienne et "Beaux-Arts français" (sic). Il se situe au milieu d'un quadrilatère paysagé bordé d'un côté par le Mékong et d'un autre par l'artère principale de l'ancienne capitale.

Le bâtiment date du début du 20ème siècle (1904-1910), tout comme le théatre "royal", le garage "royal" et autres communs. Les appareils photo étant interdits à l'intérieur du palais devenu musée, vous en serez quitte pour une visite guidée ! Disons simplement que de nombreuses pièces, souvent vastes (comme les chambres ou la salle-à-manger), n'ont pratiquement pas changées depuis le départ des derniers occupants en 1975.

Quand à cette époque, les communistes prennent le pouvoir, le souverain, "porté" comme ses prédecesseurs par les colonisateurs français depuis la fin du 19ème siècle, n'est plus alors qu'un roitelet d'opérette...

musée du palais royal,luang prabang

L'entrée du palais est surmonté du symbole royal : trois éléphants surmontés d'un parasol

musée du palais royal,luang prabang

Le Laos a pourtant connu un certain âge d'or, entre le 14ème et le 18ème siècle, chèrement acquis face à ses puissants et encombrants voisins khmers, siamois, birmans et vietnamiens. Ce royaume du "million d'éléphants et le parasol blanc" dont Luang Prabang fut la capitale primitive, sera scindé entre 1704 et 1713 en quatre royaumes plus petits qui déclinerons chacun leur tour.

Le palais-musée abrite malgré tout quelques jolies collections et des bouddhas assez anciens. Le garage "royal" est quand à lui limite pathétique, avec entre autre quelques américaines particulièrement décaties et une citroën DS dont il ne reste pratiquement que la carcasse !

musée du palais royal,luang prabang

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(Luang Prabang, février 2012)

11/04/2012

Passons à la suite du voyage...

LaosCambodge_1500b.JPG

C'est avec cette image de la rivière au petit matin que se termine le récit de cette descente de la Nam Ou. Il reste bien près de 120 km jusqu'à Luang Prabang (en passant par Nong Khiaw), mais les images deviendraient vite par trop répétitives.

Il est donc maintenant temps de passer à la suite du voyage...