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29/08/2011

Carte du voyage

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28/08/2011

Le Svalbard pour les nuls (petit point d'histoire)

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(Hornsund, Spitzberg, juillet 2011)

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La découverte « officielle » de l’archipel, en 1596, revient au navigateur néerlandais Willem Barents, même s'il est probable que des trappeurs russes l’aient précédé de quelques années.

Quant à l’éventuel passage de Vikings vers le 12ème siècle, les avis restent toujours partagés, même si nulle preuve historique tangible n’a été trouvée à ce jour.

D’ailleurs, aucun des nombreux peuples autochtones du cercle arctique n’a semble t-il choisi de s’y installer ; le Svalbard est resté totalement inhabité pendant des siècles.

A partir du 17ème siècle, l’archipel va servir de base arrière aux chasseurs de baleines et autres trappeurs de toutes nationalités qui finiront par décimer de nombreuses espèces.

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(Cabane de trappeurs sur l'île de Barents)

La baleine était chassée essentiellement pour sa graisse. L’huile obtenue servait pour la fabrication du savon, mais surtout pour l’éclairage urbain en plein développement dans les capitales occidentales. Cette chasse produisait également, à partir des grands fanons cartilagineux (les fameuses "baleines"), utilisées dans la fabrication des parapluies, des ombrelles et des corsets.

Les phoques étaient, eux, chassés pour leur graisse et leur peau, les ours et les renards pour leur fourrure et les morses pour leurs défenses en ivoire.

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C’est au tournant du 20ème siècle que débutera au Spitzberg l’exploitation du charbon.

Dernière terre avant la banquise, l’archipel sera également à partir de cette époque le passage obligé des nombreuses expéditions désireuses d’atteindre le pôle.

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(Buste de l'explorateur norvégien Roald Amundsen à Ny-Alesund)

La souveraineté de la Norvège sera reconnue en 1920 par «le traité concernant le Spitzberg» signé par une douzaine de pays dont la France, et contresigné depuis par une quarantaine de nations.

Tout ces pays ont le droit, en principe, d’exploiter sans encombre et sur le même pied d’égalité, les ressources naturelles des îles. Dans les faits, seuls les norvégiens et les russes utilisent aujourd’hui ce droit, plus pour affirmer leurs présences que par souci de rentabilité.

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(Fjord de la Recherche, Spitzberg, juillet 2011)

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27/08/2011

Le Svalbard pour les nuls (petit précis de géo)

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Le Svalbard est le nom de l'archipel, composé d’une trentaine d’îles.

Le Spitzberg est la plus grande (et de loin) de ces îles et la seule à être habitée.

 

L’archipel du Svalbard se trouve à mi chemin entre les pays scandinaves et le pôle Nord.

Il est grand, avec 62 000 km², comme deux fois la Belgique (ou, si vous préférez, sept fois la Corse !) et son plus haut sommet culmine à 1713m.

La population totale de l’archipel s’élève environ à 2500 habitants (soit ni plus ni moins que celle des ours polaires, également estimée au Svalbard à 2500 individus !)

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(Cette carte nous a été remise à l'issue du voyage. Elle indique le parcours réellement effectué autour du Spitzberg et de l'île de Barents entre le 17 et le 26 juillet. Elle signale également les zones où nous avons rencontré la banquise...)

 

Longyearbyen, capitale administrative, concentre près de 80% de cette population, soit environ 2000 personnes.

300 russes et ukrainiens travaillent à l’extraction du charbon à Barentsburg, et 200 norvégiens à la mine de Sveagruva. Quant à la base scientifique de Ny-Ålesund, la localité la plus au nord de la planète, seuls 30 à 150 chercheurs y résident selon la saison…

Il n’y a évidemment aucune infrastructure routière, si ce n’est quelques rues dans chacune de ces quatre bourgades.

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(Spitzberg, juillet 2011)

La température moyenne annuelle est de -5°, mais avec de fortes disparités : Les six mois les plus froids, il fait entre -10° et -20°, avec des pointes à -30° voire -40° (on a même atteint -46,3° en mars 1986 !).

En juillet et août, le climat est évidemment plus clément, avec des températures allant de 2° à 12°.

26/08/2011

Voyage en eau pure

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(Ce panneau, juste à la sortie de l'aérogare, a droit à l'attention de tous les nouveaux arrivants !)

 

Il est des voyages à nul autre pareils…

La découverte des mondes polaires fait partie de  ceux là.

S’il existe de nombreuses façons de vivre cette expérience (du trek en raquettes au raid en traineaux, motoneige ou même canoë-kayak - réservés aux plus sportifs- !) les voyageurs optent généralement pour la croisière... et son approche plus "confortable".

Choisir entre l’Arctique, l’Antarctique ou le Groenland, cela dépend bien sûr de son porte-monnaie, des attentes de chacun (préférer les colonies de manchots qu’on ne trouve que dans l’hémisphère sud aux ours qui eux ne se promènent qu’autour du pôle nord), mais aussi de son bassin géographique (les américains choisiront plus facilement la relative proximité du Groenland)…

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(Aéroport de Longyearbyen)

J’ai quant à moi choisi le grand nord et c’est à Longyearbyen que notre avion s’est posé le 16 juin, après 4h30 d’un vol direct depuis Paris.

Dès la sortie du petit aéroport (1 ou 2  avions par jour!) nous aperçûmes dans la baie toute proche le Plancius qui nous attendait.

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Avec le recul, je dois tout de même avouer que la chance fût avec nous tout au long de ces dix jours de croisière : Chance d’avoir pu observer un éventail complet de la faune et la flore, chance aussi d’avoir régulièrement côtoyé la banquise et chance enfin d’avoir eu un temps magnifique (pas une minute de pluie, ci ce n’est un léger crachin le premier jour à Longyearbyen.

Ah, j'oubliais ! C'était aussi le "soleil de minuit" ; vous savez, quand il fait jour 24 heures sur 24 !

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(Spitzberg, Juillet 2011)

22/08/2011

La fin du voyage... (avant le début d'un prochain!)

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Il est temps maintenant de clore cette série d’articles sur l’Ouzbékistan.

J’imagine que vous devez commencer à être saturé de toutes ces majoliques bleues et ces briques vernissées !

Comme chaque fois, les photos ne racontent qu’une infime partie de la découverte et des ressentis : les échanges avec les habitants, les marchés animés, le bord des routes, les nuits sur la natte, la steppe infinie, la chaleur étouffante, les repas typiques et tant d’autres choses…

J’espère que vous aurez néanmoins apprécié cette petite balade qui reflète au mieux mes deux semaines passées là-bas en juin dernier…

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Dans quelques jours, nous passerons du chaud au froid, avec des posts qui seront, à n’en point douter, tout aussi dépaysants !

20/08/2011

La nécropole Shah-i-Zinda

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(Samarcande, juin 2011)

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Située à flanc de colline, aux portes de l’antique Afrosyab, voici Shah-i-Zinda. Les origines de cette nécropole  remontent au IXème siècle. Elle est depuis le XIème siècle un lieu de pèlerinage, les croyants affluant depuis lors autour du tombeau d’un saint qui fut selon la légende un cousin du prophète Mahomet.

C’est à l’époque Timouride (au XIVème et XVème siècle) que la nécropole sera dotée de ses constructions les plus remarquables.

Tout comme à Khiva, où nous mîmes les pieds quelques 15 jours auparavant, nos sentiments furent de nouveau partagés : La succession des mausolées glacés et vernissés fait évidemment son petit effet ; tout est (plus ou moins) aligné et les espaces dégagés. Mais si l’on regarde d’un peu plus près, on perçoit vite des finitions approximatives et des restaurations un peu trop clinquantes… quand elles ne sont pas déjà partiellement détériorées !

Pas besoin d’être un spécialiste pour remarquer l’herbe pousser sur l’un des dômes à l’entrée ou quelques assemblages de mosaïques pas vraiment "raccord".

En regardant ces photos prisent entre 2001 et 2004 (cliquez ici) et les commantaires de leur auteur, Patrick Ringgenberg, on comprend vite que cette restauration fut menée à marche forcée (pour satisfaire au plus vite des touristes de plus en plus nombreux), au détriment évidemment peut-être de la préservation de vestiges et d’une mémoire millénaires…

A ceux qui souhaitent mieux connaître l’histoire du site et en faire une visite (très) détaillée, je vous conseille cette page Web des plus complètes !

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Ci dessus et ci dessous, le même angle de vue pris avant (2004) et après (par moi cette année) la restauration !

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(Samarcande, juin 2011)

17/08/2011

Le Gur Emir à Samarcande

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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A l’origine s’élevait en ces lieux un ensemble comprenant mosquée, madrasa et khanaka, dont la construction avait été entreprise (tout à la fin du 14éme siècle) par Mohamed Sultan.

Ce dernier, petit fils de Tamerlan et successeur au trône désigné, va malheureusement mourir au combat en 1403. Tamerlan décide alors de transformer le complexe initié par son petit fils en un mausolée digne de recevoir sa dépouille.

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Deux ans plus tard, lors d’une campagne militaire en Chine Tamerlan décède à son tour.

Il sera lui aussi inhumé, pour des raisons "politiques", dans ce même mausolée, alors qu’il souhaitait reposer dans à sa ville natale de Shahrisabz (il avait d’ailleurs déjà prévu une crypte à cet effet !)

Le Mausolée va alors devenir "Gur Emir" , le Tombeau du Souverain, et servir par la suite de caveau familial à une partie de la dynastie timouride (dont Oulourgh Beg, qui repose lui aussi entre ces murs…)

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Sous la coupole (15 m de diamètre et 13 m de hauteur) et dans le reste du bâtiment, aucun espace n’a semble-t-il été épargné ! C’est une débauche de marbre, de jade, de lapis lazuli et d’onyx, de sourates en papier mâché et doré, de muqarnas (stalactites) en stuc peint, de motifs géométriques et floraux ou l’or et le bleu dominent.

Un improbable lustre vénitien ajoute au baroque du lieu. 

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Les stèles que nous découvrons sous le dôme sont en réalité des cénotaphes : les dépouilles des timourides sont en fait inhumées juste au-dessous, dans une modeste crypte.

Au centre, Le grand bloc en néphrite (sorte de jade vert foncé) correspond à la sépulture de Tamerlan.

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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14/08/2011

Autocraties d'Asie Centrale

Alors qu'il reste encore deux posts à venir avant de clore cette balade Ouzbèke, je ne pouvais faire l'impasse sur la situation politique dans la région.

Je ne rentrerais pas dans les détails (que tout à chacun peut trouver à loisir sur le Net) mais seulement vous fournir quelques indications sur ces pays qui semblent si loin de l'Europe et dont on ne parle jamais.

Vous montrer également que c'est en toute connaissance de cause que j'ai tout de même décidé d'y aller faire un tour en tant que touriste...

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A la chute de l'URSS, chacun de ces cinq pays (ex-soviétiques) à retrouvé son indépendance. Dans chacun d'entre eux, un satrape (issu de l'ancien pouvoir) s'est fait élire président.

Trois d'entre eux sont encore là 20 ans après (Rahmon au Tadjikistan, Nazarbaïev au Kazakhstan et Karimov en Ouzbékistan), tous réélus depuis, généralement avec des scores à la soviétique (entre 85% et 95% des voix !)

Le Turkmène Nyazow, mort en 2006 est à présent remplacé par un clone, et seul le Khirghistan (le plus pauvre des cinq) tente à l'heure actuelle une émancipation politique, déjà bien compromise...

Je ne vais pas vous gaver de chiffre, car ces deux tableaux devraient suffire :

- le premier est le classement des pays en fonction de leur "indice de démocratie" :

1/3 de ces pays sont considérés comme "autoritaires".

Le Kazakhstan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan en font partie. Ces deux derniers "brillant" d'ailleurs par leur position, respectivement 164 et 165ème sur 167 (juste devant le Tchad et la Corée du Nord !)

- le second est le classement des pays selon " l'indice de la perception de la corruption", élaborée par Transparency International :

Le Kazakhstan se trouve à la 105ème place (sur 178), le Tadjikistan à la 154ème place, le Kirghistan à la 164ème place et, toujours bons derniers, le Turkménistan et l'Ouzbékistan arrivent ex-aequo à la 172ème place, suivis seulement par L'Irak, l'Afghanistan, la Birmanie et la Somalie !

Tout est dit...

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(Gulnara Karimova)

Dans la famille Karimov, il y a bien entendu le père (président de l'Ouzbékistan depuis maintenant 20 ans) mais aussi ses deux filles dont Gulnara, qui déjà milliardaire, s'imaginerait bien maintenant en digne successeur de papa !

Cela nous fait évidemment penser à de nombreux pays arabes qui font l'actualité depuis ces derniers mois !

Je vous renvoie à ces quelques articles qui vous donneront une idée plus précise de la méthodologie de la belle :

- Gulnara Karimova, Madame-sans-scrupules, par La Dépêche

- la saga des Karimova, par l'Hebdo suisse

- la dictature ouzbeke s'invite à Cannes et La joyeuse fifille du president par Bakchich-info

Ces articles sont bien évidemment un peu plus mordant que ce que l'on trouve sur le site officiel de "Madame la future présidente", et qui s'intitule très sobrement : Gulnara

10/08/2011

La Mosquée Bibi Khanum à Samarcande

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La Mosquée telle qu'on la découvre depuis la Rue Tachkent, en venant du Régistan. Le dôme sud est actuellement en restauration...

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Le portail d'entrée, haut de 35 mètres

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

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Le portail de la mosquée principale

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Tamerlan rentrait d’une campagne en Inde (il venait accessoirement de raser New Delhi !), quand il s’attela de la réalisation d’une mosquée dont la splendeur surpasserait tout ce qui existait alors ! De son voyage il avait rapporté de nouvelles idées, comme l’usage de la pierre en appoint aux briques cuites ou crues traditionnellement utilisées en Asie centrale.  

Les travaux de la  Mosquée Bibi Khanum (du nom d’une épouse de Tamerlan) ou "Mosquée du Vendredi" démarrèrent en 1399.

Les architectes et les artisans venus des quatre coins de l’empire furent secondés par des dizaines d’éléphants chargés de mouvoir les énormes blocs de pierre.

Achevé vers 1404, le complexe comptait deux portails de 40 mètres de haut flanqués de quatre minarets encore plus élevés, deux mosquées latérales en plus de la principale et quatre galeries pavées de marbre. Ces dernières étaient protégées par 400 coupoles, elles-mêmes soutenues par 400 colonnes ! Aux angles de l’immense cour intérieure (plus de 100m de côté) s’élevaient quatre autres minarets…

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Le centre de la cour est toujours occupé par le lutrin monumental (en marbre, évidemment !) qui soutenait pendant les offices le Coran d'Othman

Ce coran « géant » (plus de 1000 pages et 80kg) est considéré comme la plus ancienne copie manuscrite du Livre sacré et se trouve aujourd’hui à Tachkent…

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Le monument s’est dégradé rapidement… dés la fin de sa construction, probablement trop hâtive ! Les architectes ne possédaient sans doute pas non plus les techniques nécessaires pour répondre aux souhaits mégalos de l’empereur.

La restauration a rendu à l’ensemble, vu de l’extérieur, un semblant de majesté, dont on profite nonchalamment à l’ombre des muriers blancs. Les parties intérieures sont-elles, par contre, encore largement en ruine…

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Les entrées de la grande mosquée sont latérales alors qu'un immense moucharabieh occulte la principale. De nombreuses années seront nécessaires à une éventuelle restauration...

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(Samarcande, Ouzbékistan, juin 2011)

07/08/2011

La Place du Régistan de Samarcande

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Avec le recul, je me souviens avoir été plutôt déçu par ma visite au Régistan.

Il y eu d'abord la découverte de ces gradins verts, installés là pour le spectacle "son et lumière", qui cassaient grave la magie du lieu. Peut-être faisait-il trop chaud, peut-être aussi que le guide, rongé par des soucis personnels, était-il moins disponible.

Je n'ai pas  non plus apprécié la guichetière acariâtre, ni le flic ripou qui cherchait des pigeons pour monter au sommet des minarets. Je n'ai pas aimé tout ces vendeurs qui envahissaient les anciennes cellules.

Une lumière trop forte à décourager le gentil photographe et une visite sur les chapeaux de roue ont fait le reste...

Avec le recul, je me dis que j'aurais mieux fait de prendre un peu sur moi et mieux profiter de cet ensemble exceptionnel.

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Le Régistan est "La place" d'Ouzbékistan. Au 13éme siècle, Gengis Khan ayant rasé Afrasyab sur la colline voisine, les habitants concentrèrent alors leurs activités autour de cette place. Tamerlan en fera le centre de sa capitale. Elle est alors principalement un lieu de commerce, mais aussi d'exécutions (ces derniéres nécessitant pas mal de sable pour éponger le sang des suppliciés : Régistan signifie sable !)

Une fois de plus c'est Oulough Begh, le petit fils de Tamerlan, qui va profondément modifier la place et (presque) lui donner son aspect comtemporain. Il décide de construire (vers 1417) une madrasa, une khanaka, un caravansérail et une mosquée. Cet ensemble va devenir la plus grande université de toute l'Asie centrale, où plus d'une centaine d'élèves viendront étudier, outre le Coran, les mathématiques, l'astrologie, la philosophie et la littérature, ...voire la poésie.

Cette ouverture, un brin excessive au regard des tenants de l'orthodoxie musulmane, lui coûtera (par la main de son propre fils) la mort !

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Samarcande s'assoupit à nouveau et le pouvoir repassa à sa rivale Boukhara.

Au 17ème siècle (soit deux siècles plus tard) un nouveau gouverneur décide alors d'entreprendre de grands travaux. Entre 1619 et 1635 il va raser la Khanaka d'Oulough Begh et la remplacer par une nouvelle madrasa : Chir Dor. L'ancien caravensérail disparaît lui aussi à son tour, pour laisser place à la magnifique mosquée Tilla Kari.

Il y 60 ans, la place du Régistan était encore le coeur grouillant de la ville. Aujourd'hui, les vastes jardins qui l'entourent, la réduise à son rôle, somme toute éminent, de magnifique vestige historique...

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La madrasa d'Oulough Begh est le monument le plus ancien de la place. Erigée entre 1417 et 1420, elle est réputée pour son portail orné de majoliques qui rappellent les étoiles et la voûte céleste : Oulourgh Begh était aussi un très grand astronome !

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On reconnaît la mosquée Tilla Kari (1646-1649) à sa spendide coupole et à ses nombreuses cellules donnant vers l'extérieur. Elle n'a pas de grands minarets comme ses voisines...

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Le dôme de la mosquée Tilla Kari

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L'intérieur du Dôme

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(Régistan, Samarcande, juin 2011)

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La madrasa Chir Dor (1619-1635) est surtout fameuse pour son portail orné de tigres-lions couleur de feu et portant le soleil ! Bien que les pouvoirs succéssifs aient toujours su mêler harmonieusement les différentes influences religieuses et composer avec les règles islamiques de non-représentation,  la légende raconte que ce (trop) grand écart fut toutefois fatal à l'architecte !

La madrasa Chir Dor (qui signifie : qui porte le lion) est également dotée de deux ravissantes petites coupoles cannelées...

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Les trois monuments souffrent de remontées salines de la nappe phréatique, de régulières secousses telluriques et de décollement des décorations. La restauration y est donc permanente.

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(Régistan, Samarcande, juin 2011)