blog - pat l'expat à Paname

Je suis allé l'autre jour découvrir le Musée du Quai Branly.

A mon retour, je n'étais en fait pas vraiment enchanté.

Moins peut-être du musée que du fait même qu'il "existât" !

En fait deux souvenirs (au moins :) me revenaient à chaque fois à l'esprit :

- Celui de mes nombreuses visites, enfant-ado ébahi, au Palais de la Porte Dorée (situé dans le XIIème, à l'orée du Bois de Vincennes), bâtiment qui fut construit pour servir de pavillon d'honneur à l'Exposition Coloniale de 1931.

Par la suite, il devint le musée des Colonies, fut rebaptisé en 1935 musée de la France d’Outre-mer, en 1960 musée des Arts africains et océaniens, puis enfin en 1990 musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie !

C'était un musée original, dans un superbe écrin, ou l'on pouvait admirer, en plus des collections, des tortues géantes et des crocodiles vivants !!! (ca n'a peut être rien de si original, mais j'étais gosse et c'était les années 70 !!!!)

- Mon second souvenir est celui de la maquette du projet d'un centre de conférences internationales, placée dans un salon du Ministère des Affaires Etrangéres, au début des années 90.

 Ce projet, voulu par Mitterand et Dumas devait être construit à l'emplacement de l'actuel Musée. Il ne vit pas le jour sous pretexte d'une opposition des riverains ! Le maire tout puissant de l'époque n'était autre que Jacques Chirac, comme par hasard...

-

Car c'est lui et lui seul, amateur éclairé de ces Arts dit "Premiers", qui a voulu ce nouveau Musée. Et il l'a bien placé, évidemment.

Il voulait laisser sa trace, comme Pompidou et Beaubourg, Giscard et Orsay, Mitterrand et le Louvre...

Le terrain (linguistique) étant glissant, les termes Arts Premiers, Primitifs, etc.. passérent au rouleau compresseur du politiquement correct pour devenir finalement "musée du Quai Branly" ! Bof !

Pour remplir ce nouveau musée on a dépouillé de ses plus de 300 000 piéces l'ancien du Bois de Vincennes, et aussi quelque peu le musée de l'Homme. Comme l'objectif était le "dialogue des cultures" on a ajouté sur le tard au musée une partie "Asie" et comme on avait rien sur certaines populations (comme les Inuits par exemple), alors on a zappé !

La visite, très peu pédagogique à mon goût (et merci l'audioguide à 5 euros en plus des 8,50 de l'entrée !) est tout de même passionnante, même si le parcours est un peu tortueux. Il n'y a pas assez d'indications, surtout sur le rôle ou l'utilité des objets présentés qui ont le plus souvent rapport à l'initiation, au sacré, au culte des ancêtres, etc...

D'avoir choisi de "gommer" le côté ethnographique, tenter d'oublier un passé par trop"colonial" (mais qui est dupe?), l'origine douteuse et très marchande de beaucoup de ces collections, et surtout la spoliation (assez récente) d'objets identitaires nécessaires uniquement à ceux qui les ont produit, ça m'a un peu gâché la visite...

J'aurais préfèré en fait, que l'on utilise une partie de ces centaines de millions d'euros à rénover les musées ou se trouvaient déjà toutes ces merveilles, plutôt que d'en construire un nouveau qui n'apporte rien de plus.

PS 1 : Il reste des trésors dans les musées de l'Homme, Guimet et Jacquemart André...

PS 2 : L'ancien musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie, Bâtiment de 16000m² est devenu depuis 2007 la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (!) projet également voulu par Chirac et ou Ni Sarkozy ni Hortefeux ne furent présent lors de l'innauguration en octobre dernier !!!

Encore un "machin" qui a coûté un max et que personne ne visite, à part peut-être les scolaires qui n'ont pas le choix :)

Le week end dernier, Florent (un ancien VI de la ME du Caire : comprenne qui pourra :) nous invitait à pendre sa crémaillère. 

Ce tout nouveau castrothéodoricien (ou castelthéodoricien) du nom de cette petite ville (Château-Thierry) sise entre Picardie et Champagne (et un peu connue pour avoir vu naître Jean de La Fontaine), nous faisait rater par là même la Techno-Parade parisienne et compromettait largement nos chances de profiter des Journées du Patrimoine.

En guise de session de rattrapage, nous avons toutefois eu le loisir de déambuler dans les ruines médiévales de l'ancien château où était organisé le 13ème "Festival Patrimoine Vivant".

Au milieu d'un campement "moyenâgeux", d'échoppes de toutes sortes et de scènes musicales, des comédiens costumés d'un jour tentaient de nous faire revivre les grandes heures de l'an mille !!!

Cela tenait tout à la fois de la fest noz , de la cour des miracles et des marchands du Temple.

Kitch à souhait...

l'Espagne ne fait pas partie de ces pays qui se sont servis, parfois j'usqu'à l'outrance au XIXème siècle, dans les réserves patrimoniales de l'ancienne Egypte. Ici, pas de musées qui débordent d'antiquités , ni de places ornées d'obélisques, comme à Rome qui en compte à elle seule pas moins de treize !!! 

(Il faut dire qu'après les exactions perpétrées pendant plusieurs siècles en Amérique du Sud, les Espagnols n'avaient plus qu'à bien se tenir...)

Quoi qu'il en soit, c'est un vrai cadeau que ce temple, fait par l'Egypte à l'Espagne pour la remercier de sa participation active (et surtout financière) au sauvetage de nombreuses merveilles qui allaient être englouties en 1970 par les eaux du nouveau Lac Nasser. 

Ce santuaire, dédié à Amon, date du IIème siècle av.JC et sa construction fût initiée par Adilajamanie, souverain kouschite originaire de Méroé... 

Le Parc de L'Ouest, à quelques centaines de mètres du Palacio Réal, fût choisit pour la reconstitution (pas moins de 1300 blocs) de ce temple au milieu d'un petit plan d'eau. Il est ouvert au public depuis 1972.

Bon, je vais essayer de faire un post court :)

Une des raisons pour laquelle je suis parti à Madrid la semaine passée, c'était la "Peinture".

Non pas que je sois un amateur éclairé, mais juste un amateur curieux... et les musées madrilènes manquaient au cercle restreint de ceux incontournables de la "vieille Europe" que j'avais déjà visité : Les Offices et Le Vatican en Italie, L'Hermitage de Saint- Petersbourg, La "National" et la "Tate" à londres, le Rijksmuseum d'Amsterdam et j'en passe, sans évidemment oublié nos collections parisiennes...

L'intérêt de Madrid (et Tolède), mis à part le fait de voir enfin de visu des chefs-d'oeuvre incontournables (Les Ménines, Le Jardin des Délices, Guernica, ...), c'était surtout de pouvoir découvrir l'incroyable production espagnole qui y est bien évidemment très bien représentée : Le Gréco, Ribera, Murillo, Velasquez et Goya entre autres...

A Madrid, trois musées d'exception, Le Prado, Thyssen-Bornemisza et Reine Sofia, nous proposent un passionnant voyage de l'Art médieval au XXème Siècle...

J'avais ajouté, pour le plaisir, un petit tour à Tolède ou vécu et mourut El Gréco.

J'en ai pris plein le coeur et les yeux et je ne vais pas retourner au Louvre de sitôt :)

Edifiant ces trois posts de Catherine Weibel qui nous décrivent un stage "sécurité sur le terrain"  s'adressant à des humantaires ou des journalistes présents dans des zones de conflit...

This is the blood of your frrrrriend (1)

This is the blood of your frrrrriends (2)

This the blood of your frrrrriendsss (3)

La vieille dame à l'hôtesse de bord :

- pourriez vous me donner SVP un verre d'eau ?, je dois prendre mon médicament

L'Hôtesse :

- mais bien-sûr madame, cela vous fera 1,50 euro

Impensable il y a à peine quelques années, mais nous y sommes pourtant arrivés ! Bientôt il faudra peut être donné 1 euros pour que le stewart vous sourit ou 10 pour que le capitaine vous dise "au revoir" à la sortie de l'avion...

Vous me direz : dans le TGV, on ne vous offre pas non plus l'eau. Peut-être, mais dans le TGV, on ne vous emmerde pas pour une bouteille à moitié vide embarquée, sans compter que pour certain, comme c'est plutôt l'angoisse de prendre l'avion, les petites attentions avaient le don de les faire penser à autre chose...

Tu te lèves pour aller au WC et tu découvres l'équipage au fond de l'avion à glander ou bien lire le jounal. Ils ont vendu leur 6 sandwichs et leur 2 parfums, alors basta...

Maintenant plus rien, service minimum.

Mais je n'avais encore rien vu !

A destination, pas de bagage ! pas seulement le mien, mais ceux d'une trentaine de passagers, autant dire qu'un chariot complet de valises avait pris la tangente.

Aprés une bonne heure d'attente et ne voyant rien venir, la préposée : Remplissez une fiche, on vous rappelle ce soir ! (j'attends toujours !!!)

Le lendemain, ne voyant toujours rien venir, j'appelle un charmant monsieur 0 800 vers 14h : Désolé, nous n'avons encore aucune idée d'où se trouvent les bagages.

A 16 heures, monsieur 0 800 me rappelle. Il souhaite mon adresse que j'ai déjà donné la veille : J'ai votre valise sous le bras, on va vous la livrer dare dare...

A 20h toujours rien. Je rappelle 0 800 qui s'aperçoit alors qu'il avait juste oublier de me préciser que la livraison se ferait entre 20h et 23h. Rien que ça : Pas content d'avoir foutu ma journée en l'air, il s'attaque maintenant à ma soirée...

A 22h30, le bagage est enfin là, 28h après l'atterrissage. Pour le mot d'excuse, je crois que je vais m'assoir dessus et aller directement me coucher...

(A tout hasard j'avais également appelé l'assurance de ma carte bancaire, après avoir lu dans mon contrat qu'elle indemnisait la perte d'un bagage ou son seul retard.

 - Pour le retard c'est juste pour l'aller, mais jamais pour le retour, me répond t'on.

Mais bien sûr !!!)

PS : Juste le souvenir de ces bus à 2 euros le trajet, où l'on vous offre de l'eau et un bonbon à la menthe... c'était l'été dernier, en Syrie...

Le lendemain de notre dernier adieu à Guillaume, Pierre nous tirait à son tour sa révérence...

Même âge, à quelques mois près, et même lieu de rencontre : Le Caire.

Le destin n'est vraiment pas classe sur ce coup là.

Trouve la paix, mon Pierre.

Encore quelques musées et quelques promenades avant le retour vendredi...

Je m'absente pour quelques jours...

Au programme : Madrid et tolède