blog - pat l'expat à Paname

Un avant-goût des (deux ou trois) posts à venir...

Cette monumentale et magnifique tête du dieu Quetzacoatl a été retrouvée près de la zone autrefois occupée par le palais de Moctezuma II, à Tenochtitlan.

Au même endroit où, en 1519, cet empereur trop "crédule" accueillait les bras ouverts le vil Hernàn Cortés, sincèrement persuadé que l'Espagnol était la réincarnation tant attendue du fameux dieu "Serpent à plume" !

Malheureusement, moins de deux ans plus tard, la prodigieuse capitale aztèque (et toute une civilisation !) était définitivement rayée de la carte...

Mexico naîtra de cette tragédie.

(La Cathédrale Alexandre-Nevski, symbole de Sofia ; 6 août 2010)

 

 

Si je commence ce premier post (il n'y en aura que trois, rassurez vous !) par un subtil jeux de mot, c'est qu'à priori, les raisons de s'esbaudir à propos de la capitale bulgare paraissent fort minces  ; à commencer par le nom que l'on donne à ses 1,4 millions d'habitants : les Sofiotes !

Car Sofia, je dois bien l'avouer, n'a de vraiment de joli que le nom, qui lui vient d'ailleurs tout simplement de sa basilique, construite au VIème siècle. C'était à cette époque la plus grande église byzantine hors-les-murs de Constantinople...

Malgré une implantation humaine fort ancienne (on a retrouvé des traces remontant au néolithique), l'histoire de la ville ne commence réellement qu'au VIIème siècle avant JC, lorsque les Serdes, l'une des nombreuses tribus Thraces, décide de fonder ici leur capitale : Serdica.

Conquise par Rome, pillés par les Huns, la cité finira dans l'escarcelle des Bulgares (en 809), peuple Slave, à l'issue du gigantesque maelstrom des "grandes invasions" barbares qui vit au haut Moyen Age l'Europe changer cent fois de visage !

De la Serdika d'avant notre ère il ne reste pratiquement rien, si ce n'est quelques maigres fondations découvertes ici et là au centre ville à l'occasion du percement, commencé en 1978, de l'unique ligne de métro ; ou bien encore quelques blocs de pierre taillée éparpillés dans le "Parc des Docteurs", à quelques pas de l'Ambassade de France...

On trouve également, toujours au centre ville quelques autres rares ruines vestiges remontant parfois au Vème siècle, telle l'église Saint-Georges, étrangement située au beau milieu du quadrilatère que se partagent les bureaux de la Présidence et l'hôtel Sheraton !

(Au centre-ville, les importants travaux liés à la construction de nouvelles lignes de métro apportent chaque jours leur lot de découvertes, telles ces canalisations en terre cuite plus que millénaires...) 

 

(Sofia, 6 août 2010)

 

 

La petite église Sainte-Petka-des-Selliers, étrangement coincée dans un parking du centre-ville, a été construite aux alentours du 15ème siècle grâce aux subventions des maîtres selliers de la région.

À l'époque (ottomane), l'édification d'églises était tolérée à condition que leur hauteur n'excède pas celle d'un militaire à cheval, d'où la construction de ce type de sanctuaires semi-enterrés)

 

(A droite, la "Statue de Sofia", érigée en 2001)

 

Pour résumer, le seul bâtiment très ancien assurément digne d'intérêt reste la Basilique Sainte-Sophie, qui, après avoir été transformée en mosquée jusqu'au milieu du 19ème, n'a que récemment retrouvé, après une impressionnante rénovation, son aspect byzantin originel.

... et la Tombe du Soldat inconnu sur son côté)

 

Malheureusement, et c'est là que le bât blesse, le reste du "mini" centre ville (car tout tient dans un espace d'un kilomètre de long sur à peine 400 mètres de large !) n'offre pas vraiment l'image d'une grande et captivante capitale !

On y trouve le minimum, soit une dizaine de bâtiments "imposants", construits pour la plupart au tournant du 19ème et du 20ème siècle : La Présidence, le Palais de Justice, le Parlement, l'Université, quelques musées, théâtres et églises, dont la très imposante Cathédrale Alexandre-Nevski, véritable symbole de Sofia.

Pour le reste, pas grand chose... si ce n'est quelques charmantes ambassades.

Cela a au moins un avantage : une seule journée suffit pour découvrir la ville, visite des musées compris !

Les quatres précédents posts ne donnent bien sûr qu'un bref aperçu de la Ville Eternelle ; ce n'était là qu'une promenade de quelques heures, par un bel après-midi...

Il manque à cette balade la visite de nombreux autres quartiers : Le Trastevere, le Quirinal, l'Esquilin, l'Aventin, le Pincio ou le Janicul...

Il manque aussi, bien évidemment (mais là, il serait indispensable de poser ses valises pour au minimum une semaine !), les incontournables visites : Les Musées du Vatican (et la Chapelle Sixtine), du Capitole et de la Villa Borghèse ; le Forum Romain, le Colisée, les Catacombes et les Thermes de Caracalla ; les basiliques de Saint-Pierre, Saint Jean de Latran, Saint-Paul-Hors-les-Murs, Sainte-Marie-Majeure, et les églises du Gèsu, de Saint-Louis-des-Français, de Saint-Ignace-de-Loyola !

Et j'en passe...

Malgré de nombreux séjours dans la capitale, il me reste tant de choses à découvrir !

C'est décidé : A ma prochaine visite, je m'offre en priorité une superbe randonnée le long de la Via Appia Antica, première route pavée au monde (-312 !), dont il subsiste encore aujourd'hui plusieurs kilomètres trés bien conservés...

Mais revenons à Rome (et au titre de ce post !)

Je souhaitais vous faire partager une des fonctionalités de Google Earth (application totalement gratuite dont je vous ai déjà par ailleur largement vanté les mérites -ICI- et -LA-) : La reconstitution de la Rome Antique en 3D (arrêté à l'année 320 après JC).

Une fois le module chargé (moins de 4 minutes tout compris pour ceux qui ont déjà Google Earth), on peut alors se promener dans la ville et découvrir, in situ, des centaines de monuments ainsi que leur histoire.

Cela permet également de dénicher, dans une réalité urbaine actuelle, les "traces" de l'antique cité, ... là ou l'on ne s'y attend pas forcément.

Pour exemple cette vue de la Piazza Navona qui occupe, 2000 ans après !, l'emplacement exact du Stade de Domitien ! 

(... et en 320 après JC : le Stade de Domitien, et toujours à droite, le Panthéon !)

(Petits détails techniques pour accèder à cette fonctionalité sur Google Earth :

Après vous êtes placé au dessus de la ville de Rome, cochez "La Rome antique en 3D" dans l'onglet "données géographiques - galerie".

De nombreux pictogrammes jaunes apparaissent alors. Choissisez-en un au hasard, et cliquez ensuite, l'un après l'autre et dans l'ordre, sur les 3 liens qui vous sont proposés au bas de la fenêtre.

Les trois mini-modules se chargent en moins de quatre minutes ; vous voilà fin prêt à vous prommener dans la vieille cité en 3D !)  

(Le Forum Romain en 320 après JC ! Même les inscriptions sur l'Arc de Septime Sévère -sur la droite- sont admirablement restituées...)