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08/08/2009

Inti Raymi à Cuzco, le 24 juin

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L'Inti Raymi (de Inti/soleil et raymi/fête) était la cérémonie religieuse la plus importante du calendrier Inca. La Fête se déroulait sur 9 jours, avec force de danses et de sacrifices. Le point d'orgue, le 21 juin, correspondait à la date du solstice d'hiver et au commencement de la nouvelle année (c'était aussi l'occasion de conforter les origines mythiques de l'Inca, qui avait fini par se considérer comme le fils du soleil !).

La population, venant des quatre Quartiers de l'Empire, se réunissait pour l'occasion à Cuzco et c'est l'Inca en personne qui présidait à la cérémonie (Ce qui fut le cas jusqu'en 1535). Officiellement interdite par les autorités en 1572 (qui la jugeait par trop païenne), elle survit clandestinement quelques années avant de tomber dans l'oubli.

C'est en 1944 que la première reconstitution eut lieu, jusqu'à devenir la fête folklorique et surtout touristique que l'on découvre à présent. En effet, exit le côté sacré ou spirituel de l'exercice, seul subsiste aujourd'hui la "parade" populaire, d'ailleurs pas toujours convaincante (dû à un manque cruel de moyens et de professionnalisme).

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Début de la cérémonie, au pied du Coricancha : Arrivent les musiciens, les prêtres, les nobles, les guerriers, les vierges, etc...
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(Coricancha, 24 juin 2009)
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L'Inca apparaît en haut du Coricancha
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(Coricancha, 24 juin 2009)
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A l'époque, la cérémonie commençait sur la grande place de Cuzco (la Plaza de Armas actuelle). Tous feux éteints, les participant attendaient jusqu'à l'aube que le soleil (re)apparaisse. S'ensuivait des célébrations au Temple du Soleil (le Coricancha), puis un retour sur la grande place.

Aujourd'hui, le spectacle commence vers 9h au Coricancha, continue sur la Plaza de Armas et se termine dans l'après-midi à Sacsayhuaman (le site qui surplombe la ville) avec un sacrifice virtuel de lama.

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Début de la parade depuis le Coricancha jusqu'à la Plaza de Armas 
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Le condor, le puma et le serpent avaient une place privilégiée au Panthéon des Incas : Il représentait le monde des cieux, et donc des dieux, le monde du milieu, celui des hommes et enfin le monde souterrain...
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L'épouse de l'Inca
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Momie d'Inca... enfin une reproduction !!!
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Le prêtre et ses quipu (cordelettes à noeux qui servaient à compter)
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L'Inca sur son trône en or

Si les "comédiens d'un jour" défilent à pied du Coricancha à la Plaza, c'est en bus qu'ils font la deuxième partie du parcours !

La parade est ouverte à tous dans la ville, mais la dernière partie est plus exclusive. Il faut en effet débourser entre 60 et 100 euros pour prendre place dans les gradins montés pour l'occasion sur la grande esplanade de Sacsayhuaman. Ceux qui ne veulent pas payer ce prix abusif (comme moi !) se rabattront sur les collines alentours, avec une chance .... de ne pas voir grand chose !

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La parade reste fait un arrêt sur la Plaza de Armas
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La foule se rend à Sacsayhuaman
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Ceux qui n'ont pas payé regardent le spectacle depuis les collines environnantes, les plus chanceux riches depuis les gradins...
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J'ajouterais enfin que se sont les mêmes comédiens (entre 150 et 200) qui officient tout au long de la journée, et que de fait les tableaux, les costumes et surtout la musique (live) sont terriblement redondants !

20 secondes en musique !!!

07/08/2009

Le Coricancha (ou Temple du Soleil de Cuzco)

Mon "expédition" au Machu Picchu (et surtout une trop courte nuit) m'avait un peu éreinté ; Je consacrais donc ma journée du lendemain à la visite de Cuzco.

D'abord quelques églises (j'avais déjà visité la Cathédrale, à ne manquer sous aucun prétexte !) puis différents petits musées sympatiques (bon point pour le musée d'Art précolombien)...

J'étais un peu déçu, je l'avoue, de ne pas trouver ici un grand musée à la hauteur du passé de l'ancienne capitale : Il faudra pour cela attendre d'être à Lima. 

Deux surprises m'attendaient pourtant :

La première, c'est le Musée d'Art religieux qui présente ses belles collections dans un ancien palais colonial, bâti sur une structure inca (au dessus du mur où se trouve la pierre à 12 angles ).

La seconde, et pour moi de loin la plus impressionnante, c'est le Coricancha.

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Vestiges (en gris foncé) de l'enceinte inca au dessus des terasses ; Au sommet, l'extremité sud de l'Eglise Santo Domingo
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Côté Est de l'Eglise Santo Domingo, construite sur le Coricancha
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Le Coricancha n'était rien de moins que le lieu le plus sacré de tout l'Empire ! ; Le seul et unique Temple du Soleil (tout les autres, ici et là, comme par exemple au Machu Picchu, n'étant en quelque sorte que des "annexes" du Temple principal).

C'est dans le Coricancha qu'avaient lieu les sacres, les mariages et les funérailles de l'Inca. C'est là qu'étaient conservées les momies royales, assises sur des trônes en or. Dans le Temple, dédié principalement à l'Inti (la divinité du soleil), on adorait également d'autres "idoles" : Viracocha, la Lune, le Tonnerre ou l'Arc-en-ciel... C'est dans le Coricancha enfin qu'avait lieu, en partie, la célébration de la Fête du Soleil, en présence de l'empereur.

Coriancha signifiant "enceinte (ou cercle, enclos) de l'or (ou doré)", de nombreux ouvrages (dont le Routard 2009/2010) le réduisent uniquement à un "endroit qui était un vaste dépôt d'or"(dixit le Routard, page 174), lui ôtant par là même son importance et sa symbolique infiniment plus primordiales.

Même si l'endroit regorgeait de trésors inouïs qui continuent d'enflammer l'imagination, cela restait avant tout "LE" Temple, le centre cosmogonique de toute une civilisation !

Les conquistadors le pillèrent consciencieusement dès leur arrivée et décidèrent de construire en lieu et place l'Eglise et le Couvent Santo Domingo. Les pierres d'origine servirent à la construction des nouveaux édifices, mais miraculeusement, une partie de l'enceinte inca ainsi que quatre bâtiments furent, pour des raisons inconnues, épargnés !

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Reconstitution du Coricancha (maquette du musée de Lima, 28 juin 2009)
Point jaune : Partie de la muraille qui a été conservé (et que l'on voit sur la première photo)
Points rouges : Les quatre structures incas encore visibles aujourd'hui de part et d'autre du cloître actuel (voir ci-dessous)
L'Egise Santo Domingo a , elle, été construite sur l'emplacement des deux bâtiments que l'on trouve à gauche des points rouges...
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C'est du haut de ce morceau de muraille, visible depuis l'Avenuda El Sol, qu'apparaîtra demain l'Inca pour donner le départ de L'Inti Raymi, la Fête du Soleil...

A l'intérieur, c'est encore plus surprenant : Le cloitre ayant été positionné au beau milieu des constructions incaïques existantes, de curieux mélanges architecturaux ont vu le jour, comme ces arches (inconnues des incas) qui viennent s'adosser aux murs typiquement précolombiens !

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Le cloître du couvent.
Au fond des "wiphala", drapeaux des communautés andines
Celui de gauche est généralement associé à l'Empire Inca, celui de droite au peuple Aymara (l'aymara qui était la langue des incas...)
On retrouve ces drapeaux (et leur variantes) de l'Equateur au Chili
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Construction inca, reconnaissable à la perfection de la taille des pierres, ainsi qu'aux portes trapézoïdales
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Arches hispaniques et mur inca
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Un des quatre bâtiments incas (dont personne ne connaît l'usage qui en était fait) ; Derrière, les arcades du cloître
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Reconstitution (assez libre) d'une des salles du Coricancha juste avant son pillage
(Musée à Lima, 28 juin 2009)
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Le Temple était le palais le plus richement orné de son époque. Les chroniqueurs espagnols parlent de richesses fabuleuses : Des murs recouverts de 700 feuilles d'or de 2kg chacune ; des corniches, d'or encore ; des encadrements de porte en métal précieux ornés de pierres toutes aussi précieuses ; des idoles d'or et d'argent, et même un jardin ou les arbres, les fleurs et les animaux étaient fait du même noble métal. L'Inca y plantait chaque printemps des épis de maïs en or afin de favoriser les récoltes !

Il probable que le Coricancha recèlait également des dons fait au Idoles ou à l'Inca, ainsi que divers tributs (prises de guerre, etc...)...

On ne connaîtra jamais vraiment l'étendue de ces richesses qui, une fois fondues, participèrent à propulser la Couronne d'Espagne au faîte de sa puissance...

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(Coricancha, Couvent Santo domingo, 23 juin 2009)

05/08/2009

Le Machu Picchu

 

DSC_5031bbb.jpg(clicquez sur la photo pour l'agrandir)

J'en avais si souvent rêvé, ... je le découvrais enfin !

A défaut d'avoir choisi la voie royale (le trek du Chemin de l'Inca), je tenais tout de même à "peiner "un tout  petit peu pour l'atteindre, comme si je devais le mériter !

C'est pour cette raison que je m'étais levé ce matin là à 3h30. C'était peut être un brin trop tôt, mais je désirais absolument arriver parmi les premiers devant l'entrée du site pour l'ouverture des portes (à 6h...).

Armé d'un petit sac à dos et d'une lampe frontale, je sortais du village (Aguas Calientes) en longeant le torrent. Il faisait nuit noire. Je commençais mon ascension en croisant quelques chiens errants (et un peu faméliques), ce qui n'était pas fait pour me rassurer. Mais quelle idée de partir seul ?

Après plus d'une 1h30 d'ascension, j'atteignais les portes du Machu Picchu, précédé seulement par une petite dizaine de jeunes marcheurs qui m'avaient doublé sur la fin de la montée !!!

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(22 juin 2009)
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On voit aisément sur cette photo les portes et les fenêtres trapézoïdale, typique des constructions incas.
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Les assemblages de pierres surprennent toujours, mais j'avoue que ce "demi-escalier" m'a laissé coi ! D'aucun aurait totalement taillé dans le rocher pour y inclure l'escalier. Mais non !, on cherche là à respecter l'existant...
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Le temple des "Trois-Fenêtres" : La seule construction vraiment "cyclopéenne"du site ! Les ouvertures sont taillés d'une manière parfaite dans d'énormes blocs...
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Malgré l'étendue du site, j'avais décidé de ne pas prendre de guide. D'une part pour ne pas à avoir à courir derrière lui (j'avais tout le temps), et d'autre part parce qu'il me semblait avoir déjà fait depuis des lustres le tour du propriétaire !

Je ne tenais pas vraiment non plus à entendre quelques nouvelles anecdotes ou théories oiseuses...

Car il faut bien l'avouer, si on commence à bien comprendre la vie au quotidien dans la cité, nul n'a pu déterminer de façon définitive l'utilité même de cette dernière. L'idée d'un ouvrage militaire ne tenant pas la route, les archéologues lui attribuent généralement deux fonctions : Résidence de l'Empereur, doublée d'un sanctuaire religieux... 

Peuplée de 300 à 1200 habitants selon les estimations, elle à tout d'un grand village. Ses 172 constructions (lieux de culte, habitations, réserves,..) sont répartis selon un schéma bien précis : Zone sacrée, quartier des notables, des artisans, des agriculteurs, etc... C'est souvent la qualité de la construction qui nous renseigne sur son usage.

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Le Torreon (ou Temple du Soleil) semble être juste posé sur l'énorme rocher ; Au dessous se trouve le "tombeau royal".
La fenêtre du temple, orientée plein Est et sûrement ornée à l'époque d'or et d'argent, laissait passer le premier rayon de soleil du solstice d'hiver...
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Sous la tour, on trouve comme une sorte de caverne. On reste sans voix devant cet ensemble où se mêle à la fois la pierre naturelle brute, la roche taillée dans la masse et une maçonnerie presque irréelle !
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(22 juin 2009)
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Le Machu Picchu possède également de nombreuses esplanades et 16 fontaines, sans oublier les fameuses terrasses qui sont indissociables à la magie des lieux.

Et quelle magie !!!

Bien quelle ne soit pas la seule "cité perdue" (Choquequirao n'est qu'à 70km ! ), le Machu Picchu n'a cessé, depuis sa (re) découverte en 1911, de fasciner. Peut-être parce qu'il concentre à lui seul toute la grandeur et les mystères de la civilisation Inca.

Citadelle secrète et inexpugnable, bâtie sur une crête qui surplombe (à 700m) la rivière Urubamba, "la vieille montagne" est comme un joyau au centre d'un écrin de sommets encore plus hauts. En parcourant le site, on fini vite par oublier les grandes difficultés auxquelles ont du faire face les bâtisseurs, tellement on est impressionné par l'harmonie générale qui s'en dégage. Un peu comme si la ville avait été délicatement posée là, et le piton rocheux traité non comme un ennemi qu'il fallait vaincre, mais comme une entité respectueuse avec laquelle il fallait composer...

On retrouve cette vénération de la nature dans la zone sacrée, dédié à Inti, le Dieu Solaire : Plusieurs temples dont le Torreon ("Temple du Soleil "ou "tombeau royal")  précèdent l'Intiwatana (à la fois observatoire et calendrier solaire) qui domine la cité (dont d'ailleurs toutes les constructions sont orientées plein Est !).

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Le fameux observatoire et calendrier solaire : L'Intiwatana (ou Intihuatana). Son nom signifie "le lieu ou l'on attache le soleil" ou "qui accroche le soleil...
Adolescent, j'ai longtemps pensé que cette mystérieuse pierre taillée (à l'aspect si "moderne") devait être une sorte d'autel sacrificiel...
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On devine sur cette petite roche (située près de l'intiwatana) les mêmes formes que les montagnes situeés au loin ! 
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Tout bon marcheur désire gravir le Wayna Picchu, la montagne en forme de pain de sucre qui surplombe le site.
Il faut une petite heure de grimpette parfois ardue pour découvrir une vue magnifique de la cité, 300 métres plus bas !
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On apperçoit la piste en lacet empruntée par les bus pour accéder au site. Encore plus haut, on devine le "chemin de l'inca" qui part du haut des ruines et rejoint la crête de la montagne...
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Les escaliers sont parfois abruptes et étroits, et donc passablement dangereux sous la pluie !
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La rivière Urubamba coule au fond de la vallée, près de 1000 mètres plus bas !
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La cité ressemble étrangement, vue d'en haut, à un volatile. On pense évidemment tout de suite au Condor !
Certains prétendent même que la ville (si on la regarde depuis les sommets opposés) a la forme d'un puma dont l'estomac serait la carrière et l'anus l'entrée de la cité (voir ICI) !!! Les mystères du Machu Picchu ont encore de beaux jours...
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Comme souvent en milieu de journée, les nuages, qui ont réussis à passer au dessus des montagnes alentours, viennent se déverser sur le site. C'est le signe pour moi du retour, mais cette fois ci en bus !!!
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Un visa de plus ! Je sais, c'est pas glorieux (ni même peut-être autorisé), mais je me suis laissé tenté :)

03/08/2009

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(Machu Picchu Hostal, Aguas Calientes, 22 juin 2009)

02/08/2009

En route pour le Machu Picchu (Cuzco-Ollantaytambo-Aguas Calientes)

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Les terrasses Inca d'Ollantaytambo
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(Ollantaytambo, 21 juin 2009)
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Comme souvent au Pérou, 2 taureaux en terre cuite trônent sur le faîte des maisons. Accompagnés d'une croix et de divers autres colifichets (une bouteille de vin sur la photo ci-dessus ! ), ils sont les garants du bonheur de toute la maisonnée... 
 
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Il en coûte de se rendre au Machu Picchu !

Financièrement et (ou) physiquement (pour ceux qui choisissent la version trek de 4 jours sur le Chemin de l'Inca !).

Les prix atteignent en effet ici des sommets (c'est le cas de le dire !) :

- De 300 à 400 euros minimum (tout compris) pour l'Inca trail (4 jours/3 nuits, sous tente) tout compris depuis Cuzco...

- Pour ceux qui viennent par le seul autre moyen, le rail (monopolisé par Perurail), les prix vont de 45 euros (version chip, aller/retour depuis Ollantaytambo) à 450 euros (version Orient Express depuis Cuzco !!!) 

- En plus de l'hébergement à Aguas Calientes, il faudra encore débourser 4 euros pour se rendre en bus jusqu'aux ruines (à 6 km du village, alors que je n'ai payé que 3,50 euros pour faire les 76 km de Cuzco à Ollantaytambo !), et pour finir les 30 euros pour entrer sur le site...

- Mieux vaut aussi ne pas avoir trop soif : La bouteille d'eau de 50 cl se retrouve ici à 2 euros, contre 70 cents les deux litres  six kilomètres plus bas !!!

Enfin, le seul hôtel qui se trouve sur le site, le Sanctuary Lodge, propose des prix qui démarent modestement à ... 722 euros !!!

Tout ça ressemble fort à du racket organisé,  et avec ses 800 à 1500 visiteurs/jours, la "Vieille montagne" reste assurément une prodigieuse poule aux oeufs d'or...

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(21 juin 2009)
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Après moins de 2 heures d'un magnifique parcours à travers des vallées encaissées, le train arrive à Aguas Calientes (du nom des sources chaudes qu'on trouve à proximité).
Le Village sans goût et sans âme, que les autorités tentent de renommer, sans succès, "Machu Picchu Pueblo" (pour faire plus fun !), semble sortir d'un mauvais western, avec sa voie ferrée qui le traverse de part en part et fait office de rue principale...
 
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(Aguas Calientes, 21 juin 2009)
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(Aguas Calientes, 21 juin 2009)

31/07/2009

Quid du "cuy" cuit, le fameux cochon d'Andes ?

Ames trop sensibles, s'abstenir !

Après avoir dégusté le délicieux ceviche (prononcer "cébiché"), la specialité de poisson cru mariné dans du citron vert et du piment rouge, m'être délecté des truites rosées du Lac Titicaca et goûté l'excellente viande d'alpaga sous toutes ses formes, il me restait encore à tester le cuy.

Et oui ! Au Pérou, et cela depuis des siècles, on mange le cobaye.

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(Cuy frit, Cuzco, 20 juin 2009)

En fait, ce dernier, que l'on dénomme également "cochon d'inde" par chez nous (cuy, c'est pour l'Amérique du Sud) est originaire des Andes. Ce sont les Incas qui les premiers domestiquèrent son ancêtre sauvage, puis des Hollandais qui, semble t'il, se chargèrent de lui faire traverser l'Atlantique (vers 1670).

Si nous l'appelons cochon d'inde, c'est en quelque sorte en souvenir de la grosse bourde du sieur Colomb (qui sur son lit de mort, 15 ans après sa découverte, était toujours persuadé d'avoir découvert les Indes !). C'est plus judicieusement "cochon des mers" dans de nombreux pays d'Europe du Nord et de l'Est (Suède, Allemagne, Pologne,...) 

Tout au long des siècles, le cuy a conservé une place particulière chez les peuples andins. Parfois animal de sacrifice, il a toujours été un mets de choix, et donc de fête : Pas un mariage n'est réussi au Pérou ou en Bolivie sans sa présence sur le buffet !

Pour la petite histoire, je vous renvoie à cette peinture (du 16ème) de la cathédrale de Cuzco, qui représente la Cène (et au passage un bel exemple de syncrétisme religieux) : Sur la table, en face du Christ, un plat un seul ... avec un cuy rôti qui trône les pattes en l'air !

Résultat de la dégustation : Bof ! Un peu sec à mon goût, chair un peu chiche et peau un brin élastique... 

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(Musée d'anthropologie, d'archéologie et d'Histoire de Lima, 28 juin 2009)-

PS 1 : Nous avons nous aussi mangé du cobaye en Europe (et donc en France) jusqu'à la seconde moitié du XXème siècle

PS 2 : Dans certaines régions de France (comme le Marais Poitevin) et de Belgique, des amateurs se délectent encore aujourd'hui de ragondin, un autre rongeur, cousin du castor... (castor que j'ai une fois goûté à la fin des années 70 : mon père l'avait rapporté de Rungis !)

PS 3 : On trouve maintenant en France une nouvelle espèce de gros cochon d'inde (animal de compagnie de 3 à 4kg) qu'on appelle... cuy !

30/07/2009

Sacsayhuamàn

 
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(Alpaga à Sacsayhuaman, 20 juin 2009)
 

4a sacsayhuaman.jpg"Le Net m'a tuer !"

C'est ce que je pourrais tracer en lettres d'or (et non de sang, faut tout de même pas exagérer !) ou graver dans le marbre, après plusieurs jours passés à fouiller des centaines de sites explicitant le pourquoi et le comment des ruines de Sacsayhuaman...

Naturellement méfiant quant à toutes les affirmations définitives du Net, j'ai été cette fois-ci définitivement scotché !

Si un seul mot devait définir mon profond désarroi à l'issue de ces recherches, je choisirais probablement "vacuité" : L'état de ce qui est vide...

S'il je pouvais en choisir plusieurs, je n'aurais que l'embarras du choix : Plagiat, redondance, resucée, lieu commun, etc...

Une des raisons de mon désappointement tient surtout au fait que certaines affirmations (comme par exemple le nom des trois architectes successifs, les 30000 hommes sur le chantier et les 60 années nécessaire pour mener à bien ce dernier) sont à chaque fois reprises dans la même forme, et avec les mêmes mots... On se retrouve très vite dans le douteux royaume du copié/collé, dont certains bloggeurs usent et abusent sans vergogne.

A la fin de quoi on finit par douter de tout ce que l'on découvre au fil des pages... 

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Sacsayhuaman, avec au premier plan les 3 murailles ; Au fond, dans la vallée : Cuzco
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Il faut bien sûr aussi compter avec certains guides d'opérettes, qui rêvent tout haut (et ont parfois le bon mot pour faire sourire ; l'anecdocte croustillante qui fait oublier le pénible escalier) mais dont les touristes boivent naïvement les paroles avant d'ingénument les colporter. 

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Mètre-étalon d'un jour, juste pour vous donner une idée de la taille des pierres !
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Les seules informations indiscutables concernant Sacsayhuaman restent sa position géographique (le site surplombe la ville de Cuzco, à environ 2km au nord-nord-ouest de la Plaza de Armas), la réalité des ruines que l'on peut y admirer (à commencer par les 3 murailles cyclopéennes construites en dent de scie) et le fait que l'ensemble ait été construit par les Incas.

On ne peut non plus douter que le lieu fut le théâtre, en 1536, d'une féroce bataille : Elle opposa les conquistadors (installés à Cuzco) à Manco Capac, qui tenta vainement à cette occasion de renverser les assiégés et reprendre sa ville. 

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Les murailles ont des angles parfaitement arrondis
 
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Pour le reste, il faudra trier dans tout le salmigondis disponible sur la toile.
 

- quant au "mensurations" du site, les murailles font, selon les sources, entre 300 et 600 mètres de longueur (il semble que le premier chiffre soit le plus raisonnable)

 

- quant aux quelques pierres les plus imposantes, les poids varient selon les uns ou les autres de 125 à 350 tonnes : On n'est pas à 200 tonnes près pour le même gros caillou !

 

- quant à la signification du mot "Sacsayhuaman", on frise l'hallucination : J'ai trouvé pêle-mêle des "lieu ou repose le puma", "dent de puma", "tête grise ou décoiffée", "faucon satisfait" ou "faucon de marbre", et même un "crinière du lama" !!! (no comment)

 

- quant à l'affirmation que le ville de Cuzco avait une forme de puma, dont Sacsayhuaman serait la tête et les fameuses murailles les dents acérées du félin, je n'ai trouvé ni source fiable, ni l'ébauche d'un croquis pour la conforter. J'ajouterais d'ailleurs que certains, encore plus savant, voient en Coricancha (l'ancien temple du soleil de Cuzco transformé en monastère par les espagnols) les "partie génitales" de la bête !

 

- quant, pour finir, à l'utilité même du site, certains ne retiennent toujours que son côté défensif (forteresse) quand d'autres lui accordent une dimension un peu plus spirituelle.  En effet, il semble peu probable que les incas aient passé des dizaines d'années à construire un mur si beau et si parfait pour ne protéger qu'une infime partie de leur capitale ! 

 

Ce ne sont là que quelques exemples, mais ils donnent le ton.

 

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Vue depuis la seconde terrasse
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On voit bien ici les murailles en dents de scie...
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En ce 20 juin avaient lieu les répétitions pour la Fête du soleil du 24, au milieu de tribunes montées pour l'occasion
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04 sacsayhuaman.jpgMalgré ce constat un peu désabusé, il faut néanmoins resté confiant. Des dizaines de fouilles ont lieu sur le site (et tout autour, sur des centaines d'hectares) et les archéologues sont en train de patiemment reconstituer cet incroyable puzzle. 

Je suis d'autre part persuadé que de nombreux textes, écrits par quelques conquistadors moins vénaux que d'autres, croupissent encore dans les bibliothèques du vieux continent, et réapparaîtront un de ces jours. 

Il faut juste un peu de temps...

Sacsayhuaman (que des centaines d'internautes top-fun conseillent au passage de prononcer "sexy woman" : Tant que le ridicule ne tue pas !!!) est néanmoins un lieu vraiment extraordinaire, à la fois par son gigantisme, mais aussi par le mystère qui s'en dégage.

Il surpasse, et de loin, le Macchu Picchu, quant à son rôle unique : Site cultuel majeur de Cuzco, il était probablement le coeur même de l'Empire, le réel centre cosmogonique de la civilisation Inca.

Il fut dépecé au fil des siècles par les conquistadors afin de bâtir la nouvelle Cusco, et on ne peut que se réjouir aujourd'hui, qu'un peu à l'instar des Pyramides, ces merveilleuses structures cyclopéennes n'aient dû leur survivance qu'aux géniales techniques (encore inconnues) qui présidèrent à leur érection...

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De l'autre côté de l'esplananade, faisant face au murailles, une colline rocheuse. A de nombreux, endroit, les incas ont taillé dans la masse pour des raisons qui nous sont en grande partie inconnues...
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Un des pans de la colline est fait de roche lisse, comme si on avait étiré la matière !
Les touristes improvisent rapidement un toboggan...
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(Alpaga à Sacsayhuaman, 20 juin 2009)
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(Mea culpa)
 
J'ai ajouté la photo ci-desous 20 jours après avoir écrit ce post.
J'ai fait personnellement le tracé sur Google Earth,
après avoir trouvé de nouvelles informations sur le Net.
Cela tenterait à prouver que, contrairement à ce que j'avance plus haut,
la ville de Cuzco avait peut-être à l'origine la forme d'un puma.
Le "dessin" n'aurait pas vraiment de sens vu de Sacsayhuaman,
mais peut-être un peu plus depuis les collines au sud-est.
 
Je vous laisse seuls juges...
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28/07/2009

Jours de Fêtes à Cuzco

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Le calendrier Inca (comme beaucoup d'autres !) était principalement ponctué par les 2 solstices et les 2 équinoxes, le point d'orgue étant le jour le plus long de l'année, en l'occurence le solstice d'hiver (dans l'hémisphère sud).

C'est à l'occasion de ce solstice qu'étaient organisées, autour du 21 juin, les plus importantes manifestations de l'Empire, dont l'incontournable Inti Raymi : La Fête du Soleil..

Les Espagnols, trouvant ces célébrations un brin païenne (le mot est faible !) mais ne pouvant difficilement se résoudre à les abolir, déplacérent d'un coup d'un seul le fameux solstice trois jours plus tard, le 24 juin, afin qu'il coincide avec la Fête de la Saint-Jean, décidément plus présentable !

Quand dans les années 40 (du siècle dernier), les péruviens remirent l'Inti Raymi au goût du jour, ils conservèrent évidemment cette date.

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C'est à Cuzco (capitale historique oblige) que les différentes manifestations, étalées sur plusieurs jours, sont les plus hautes en couleur. N'étant pas au fait d'un calendrier précis, le touriste moyen (moi, quoi !) découvre chacune d'entre elles un peu au hasard, souvent prévenu par le rythme entêtant des fanfares qui sillonnent la ville. C'est bien sûr la Plaza de Armas qui reste, comme à l'époque inca, le centre des festivités.

Pendant plusieurs jours, matin midi ou soir, c'est là que va défiler le "tout cuzco" : Tour à tour les écoles (des plus petits au plus grands), les associations, les municipalités, les provinces, les entreprises (publiques ou privées), etc.., chacun avec sa formation musicale, ses costumes, sa chorégraphie, ... et parfois même des chars !

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J'aurais la chance d'être présent le 20 juin au feu d'artifice, suivi d'un grand concert populaire (très arrosé !), mais pas les deux jours suivant, pour cause d'ascension du Machu Picchu !

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La jeunesse bouscule parfois un peu la tradition !
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(Photos : Cuzco, entre le 20 et le 26 juin 2009)

26/07/2009

Cuzco, nombril du Monde

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La magnifique Plaza de Armas de Cuzco, avec à gauche la Cathédrale de l'Assomption (1559-1669) et à droite, l'Eglise de la Compagnie de Jésus (1570-1650)
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La découverte de la ville fut un vrai coup de coeur. Peut-être parce que nous partions du postulat qu'étant le passage obligé pour accèder au Machu Picchu et aux autres sites de la Vallée Sacrée, l'ancienne capitale des Incas ne pouvait être qu'une cité archi-touristique et sans âme... Il n'en est rien.

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Arcades autour de la Plaza de Armas
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(Cuzco, du 19 au 26 juin 2009)
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On ne peut pas faire un pas dans la ville sans être immergé dans son passé. Des églises et des monastère s'égrennent le long des rues dont les fondations et les soubassements sont ceux des anciens palais et demeures incas !

C'est là la première découverte : La ville fut la capitale de l'Empire et cela se voit ! Les principales places, à commencer par l'incroyable Plaza de Armas, sont les mêmes qu'au moment de l'invasion par les conquistadors. Seuls les monuments qui les bordent ont changé, ...comme par exemple la Cathédrale de l'Assomption, construite en lieu et place du palais (détruit pour l'occasion) de l'empereur Viracocha Inca.

La seconde découverte, c'est que l'on se trouve au coeur d'une situation historique sans pareil : Les espagnols qui prennent Cuzco en 1533, c'est un peu comme si le Quattrocento italien avait débarqué directement dans la Rome des 12 Césars ! Deux mondes qui n'ont pas grand choses en commun, ...un choc des civilisations.

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L'eglise de la Compania (Compagnie de Jésus), construite elle aussi sur les fondations d'un ancien palais (celui de Wayna Capac)
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Retable de l'Eglise de la Compania
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La cathédrale (au premier plan) et l'Eglise de la Compania
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(Cuzco, du 19 au 26 juin 2009)
 
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(Cuzco, du 19 au 26 juin 2009)
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Cuzco (qui vient de Qusqu, ce qui signifie nombril en Quechua) est une ville moyenne (300 000h) où il fait bon vivre. Ses 3300 mètres d'altitude lui confère un climat très agréable d'environ 20° (la journée) tout au long de l'année.

Elle fut, d'après la légende, fondée par Manco Capac (le Premier Inca) et sa soeur-épouse Oqllo, nés tout deux des eaux du lac Titicaca par le pouvoir de Viracocha, le Dieu créateur.

C'était entre le XI et XIIème siècle, soit moins de 500 ans avant l'arrivée des conquistadors ! 

Pendant quatre siècles, La cité fut le coeur religieux, politique et administratif du Tahuantinsuyu (l'Empire Inca) qui s'étendait de l'Equateur jusqu'au Sud du Chili.

Elle fut aussi le lieu de résidence des treize empereurs successifs !

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Cuzco, c'est enfin la magie de ces dizaines de murs incas que l'on découvre au gré de nos promenades et sur lesquels les conquistadors bâtirent leurs églises et leurs Palais.
L'agencement si particulier des blocs, qui n'existe que dans cette civilisation, ne cesse de nous impressionner. Au delà de la qualité de la taille et de la précision de l'execution, il se dégage de ces facades de la force et du mystère.
Pourquoi diable se donner tant de mal : La seul raison qui est avancée, c'est que c'était là le meilleur moyen pour que les constructions résistent aux séismes, fréquents dans la région.
Cela s'est avèré dès les premiers siècles de la Conquête, où la ville espagnole fut plusieurs fois très endommagée (voire pratiquement détruite, comme en 1650) alors que ces murs résistèrent ! 
 

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Ci-dessus, la fameuse pierre aux 12 angles, l'une des plus populaire de Cuzco, à donné son nom à la rue ainsi qu'a l'édifice qu'elle supporte : Hatum Rumiyoc (qui signifie "la grande pierre" en quechua). C'est ici que se dressait le palais de l'Inca Roca vers 1350...
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Après l'arrivée des espagnols La ville resta quelques temps la plus importante du sous-continent : C'est par exemple à Cuzco que fut établi le premier évêché d'amérique latine qui couvrait à lui seul l'immensité des nouveaux territoires conquis.

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(Cuzco, du 19 au 26 juin 2009)

23/07/2009

Un anniversaire d'enfer

Ce jeudi 18 juin, c'est mon anniversaire.

C'est aussi le jour pour notre retour côté péruvien.

Nous quittons La Paz à 8h45, passons la frontière à Desaguaredo et arrivons à Puno vers 13h.

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C'est là que les problèmes vont commencer : Aucun bus pour aller à Cuzco ! Ni aujourd'hui, ni demain. C'est  ce que nous ressassent toutes les compagnies que nous interrogeons au terminal. Les routes entre Puno et Cuzco sont bloquées par des grèves, et cela pourrait durer encore plusieurs jours...

Après de longues minutes nous finissons par entendre parler d'un car qui partirait sous peu, mais qui prendrait des routes secondaires afin d'éviter les barrages. Le seul hic, c'est que cela pourrait prendre le double de temps qu'un trajet normal !

Nous ne sommes pas vraiment emballés à cette idée, mais entre cette solution ou être bloqué deux ou trois jours à Puno, le choix sera vite fait.

Nous embarquerons à 15h... pour arriver à 8h30 le lendemain matin !!!

Le voyage de La Paz à Cuzco aura donc duré 21h45, pratiquement non-stop, dans des bus pas vraiment confortables (pas de chauffage ni de toilettes), et dans des conditions parfois épiques (voir moyennement raisonnable quant à la sécurité...).

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Le clou du voyage, ce fut vers 6h30 du matin. Le bus se gare au bord de la route. Le chauffeur nous dit de vite récupérer nos bagages en soute et de traverser le pont qui se trouve devant nous. Un autre bus devrait nous attendre de l'autre côté ! Tout ça annoncé en espagnol à des voyageurs encore endormis !

Arrivé au milieu du pont, nous comprenons enfin pourquoi le bus ne pouvait décidemment pas l'emprunter : Les grévistes étaient passés par là et la moitié du tablier avait disparu ! Il ne nous restait plus qu'à le traverser, vaille que vaille, comme tout le monde...

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A 9h00, nous arriverons enfin à l'hôtel, épuisé et sans grand programme pour la journée à venir !
 
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Notre hôtel à Cuzco. C'est la que nous logerons toute une semaine
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J'aurais eu tout de même le temps, à Puno, de me faire tirer le portrait afin de garder un souvenir de cette journée mémorable !
(Puno, 18 juin 2009)

23:52 Publié dans perou | Lien permanent | Commentaires (1)